Le blog de Richard


Les leçons de management de Barack Obama (Partie 5)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue, pendant six semaines, aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

Source : http://www.journaldunet.com/

Partie 5 : Rester humble

Barack Obama fait figure de ce que Laurent Buratti appelle un leader post-moderne. « Sa personnalité est surprenante parce qu’elle dégage une grande humilité sans toutefois renoncer à une grande ambition. » Il s’est ainsi façonné l’image publique d’un homme faisant preuve de simplicité. « C’est un style très différent du leader charismatique qui dame le pion à ses concurrents. Au contraire, Obama s’est toujours montré très respectueux de ces derniers pendant la campagne. »

Si vous avez du pouvoir, inutile d’en faire l’étalage

Barack Obama n’a pas à montrer sa puissance ostensiblement, car il « sait que l’efficacité vient d’une transformation qui se déploie dans la durée et qui devient évidente. Il sait aussi qu’il est plus efficace de laisser advenir les choses, d’accompagner la transformation, que de s’évertuer à vouloir à tout prix diriger l’action et les événements », explique Laurent Buratti.

Dans les entreprises aussi, ce modèle fonctionne. « Trop de dirigeants se conduisent en despotes. Ils procèdent par diktats, regardent tout le monde de haut, essaient constamment d’affirmer leur pouvoir et leur ténacité au travers d’attitudes pitoyables : mépris de l’entourage, discours agressifs, décisions arbitraires », estiment Barry Libert et Rick Faulk. En se comportant de cette manière, ces managers font fuir tous ceux avec lesquels ils s’entretiennent. Pire encore, « ils précipitent leur propre chute. Employez les grands moyens quand il le faut, mais le reste du temps, faites preuve de bon sens et d’empathie », conseillent les auteurs.


Les leçons de management de Barack Obama (Partie 4)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue, pendant six semaines, aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

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Partie 4 : Prendre le temps de se détendre

« L’astuce pour apprendre à garder son sang-froid, c’est de savoir le perdre à l’occasion, soulignent les auteurs. Barack, lui, c’est le basket. » Trop de dirigeants d’entreprise ne prennent pas le temps de se détendre et finissent par exploser, allant jusqu’à fustiger un employé pour une erreur qu’il n’a pas commise ou piquer une grosse colère pour une broutille. « Les conséquences peuvent être terribles : le moral de chacun dans l’entreprise s’en ressent », notent les auteurs. Tout le monde a besoin de moments de détente, qui permettent d’évacuer les frustrations et les ressentiments accumulés.

Former un tout avec son équipe

Pour changer les choses, il ne faut pas être seul : « il vaut mieux être parmi les autres que seul devant », analyse Laurent Buratti. Pour soutenir votre équipe, « il faut prendre une posture de leader serviteur, c’est-à-dire être au service de votre organisation plutôt que l’inverse. »

Soutenir son équipe

Il faut soutenir votre équipe et mettre chacun en condition de donner le meilleur de lui-même. C’est ce que fait Barack Obama. « Toute personne qui avait fait du bon travail était félicitée publiquement », expliquent Barry Libert et Rick Faulk. Par ailleurs, en mars dernier, il a pris la défense de son secrétaire du Trésor, Timothy Geithner, dont la gestion de l’affaire AIG a fait l’objet de vives critiques. À la minute où l’affaire avait commencé à faire polémique, le président avait assuré qu’il refuserait sa démission, si ce dernier la lui proposait.

Écouter plutôt que discourir

Obama fait aussi preuve d’une grande qualité d’écoute et d’une capacité à intégrer des idées et à prioriser ses actions. Avec ce genre de leader, le pouvoir, qui repose sur des valeurs communes, part de la base et remonte. En campagne, lorsqu’il présidait les réunions, il interrogeait chaque membre de son équipe et insistait pour avoir l’opinion de tous les présents. Ce procédé ne l’empêchait bien sûr pas de rester maître à bord et de prendre les décisions finales. Organiser des brainstormings pour aller chercher les idées dans son équipe est une pratique à s’approprier pour apprendre à déléguer.


Les leçons de management de Barack Obama (Partie 3)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue, pendant six semaines, aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

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Partie 3: Garder son sang-froid

Barack Obama sait que lorsque le temps est compté, il faut aller de l’avant coûte que coûte. Mais pour tenir la distance, il sait faire des pauses méritées.

Régler les problèmes et laisser tomber les remontrances

Après l’échec aux primaires dans le Texas, Obama a réagi avec calme et professionnalisme. Il n’y a pas eu de réprimandes contre son équipe de campagne, simplement une discussion sans heurts sur les dysfonctionnements et les moyens d’y remédier. « Ce qui importe, c’est la manière dont vous gérez vos erreurs, qu’il s’agisse d’un contrat perdu, de l’abandon d’un nouveau produit ou de la manœuvre d’un concurrent que vous n’avez pas vue venir », préconisent Barry Libert et Rick Faulk. Lorsque l’objectif se rapproche, perdre du temps à chercher les responsables d’erreurs commises est une perte de temps. Il sera bien temps de faire un bilan une fois le dossier bouclé ou le prospect convaincu.

Les patrons doivent eux aussi apprendre à garder leur sang-froid dans les périodes difficiles. « Des structures saines, des plans d’urgence directement applicables sont certes nécessaires, mais un mental fort est indispensable », selon Barry Libert et Rick Faulk.

Par ailleurs, de même qu’Obama a su emporter les indécis en se comportant en présidentiable, les patrons peuvent convaincre leurs partenaires par une attitude posée et rationnelle, par un comportement d’homme d’État. Cela ne doit pas empêcher, bien sûr, de prendre dans le même temps toutes les mesures qui leur permettront de devancer leurs concurrents.


Les leçons de management de Barack Obama (Partie 2)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue, pendant six semaines, aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

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Partie 2 : Composer une équipe solide

La façon de distribuer les rôles et les responsabilités au sein de son équipe, sans craindre les personnalités trop fortes, est une bonne leçon que donne Obama sur la façon de gérer les talents.

S’entourer de compétences multiples

La campagne d’Obama a été grandement saluée, principalement grâce à son équipe compétente, solide et bien préparée, surtout après avoir goûté à une adversaire comme Hillary Clinton lors des primaires. Il a su s’entourer, recrutant un colistier non controversé − Joe Biden − et qui compensait sa propre inexpérience en politique étrangère. Il a également fait appel à un professionnel de l’Internet, Chris Hughes, cofondateur de Facebook, ce qui lui a permis de devancer ses concurrents sur le Web.

Ne pas avoir peur des forts caractères

Obama est un leader qui n’a pas peur de se faire remettre en cause. « Il faut avoir suffisamment confiance dans ses compétences, comme Obama, pour ne pas avoir à prouver qu’on est le meilleur tout le temps. On cherche à travailler avec les plus compétents sans craindre qu’ils nous fassent de l’ombre », analyse Laurent Buratti. Ainsi, après des mois de lutte acharnée contre Hillary Clinton, Obama lui a proposé de rejoindre sa campagne, puis son administration. De même, il garde Robert Gates à la Défense, pour bénéficier de son expertise sur les questions irakiennes et afghanes. Le revers de la médaille : avec des personnalités telles, il faut s’attendre à devoir partager la vedette.


Les leçons de management de Barack Obama (Partie 1)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue des six prochaines semaines aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

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Partie 1 : Admettre la nécessité du changement

« Il faut avoir le courage de remettre en cause la façon de faire, même si ce n’est pas politiquement correct », préconise Laurent Buratti, président du cabinet de conseil Transformance et professeur à l’ESCP-EAP. Pendant la campagne électorale, Barack Obama s’est fait le porte-parole du changement. « L’élection d’Obama sur la thématique du changement suffit à rappeler aux dirigeants d’entreprise que le statu quo est un terrain dangereux sur lequel il vaut mieux ne pas s’attarder. Notre univers est en proie à l’éphémère. Ceux qui s’opposent au changement tournent le dos au réel », insistent Barry Libert et Rick Faulk, auteurs de Barack Inc., leçons d’une campagne exceptionnelle.

Pour y parvenir, Obama tente de déjouer les résistances au changement, en donnant des marges de manœuvre à son équipe. C’est un homme « qui souhaite changer les cadres de référence pour trouver des solutions nouvelles et se mettre en action », selon Laurent Buratti. Ainsi, lors des primaires, son équipe a mis en œuvre une tactique innovante. « Tandis que Hillary Clinton s’est focalisée sur les gros États tels que New York, l’Ohio ou la Californie, Barack Obama s’est concentré sur toutes les petites localités généralement délaissées », analysent Barry Libert et Rick Faulk.

« Change We Can Believe In » : lors de sa campagne, Barack Obama a su construire un message simple, capable de susciter l’adhésion du plus grand nombre. Il s’est focalisé sur un nombre limité de points qu’il a répétés sans cesse. Les grands leaders d’entreprise doivent suivre la même démarche pour susciter l’adhésion et l’enthousiasme de leurs équipes : communiquer sur une vision simple que les autres peuvent s’approprier.


La douce mélodie printanière des scies et des perceuses

René Vézina, du journal Les Affaires, a tellement visé juste dans l’édition de cette semaine que je lui laisse l’espace de mon blogue.

La quincaillerie Azores, elle, résiste. Elle fait même de bonnes affaires. Pourquoi? Parce que, sur le Plateau, comme partout au Québec, on rénove. Et encore plus en temps de récession.


On dit que les pharmacies et les chaînes de restauration rapide, notamment, ont tendance à bien s’en tirer en période de ralentissement, et le phénomène se confirme une autre fois. Les outils aussi se vendent bien.


Les gens bricolent et réparent davantage… du moins, ceux qui ont le talent nécessaire; sinon, on peut toujours faire appel à des pros. Tout ce monde sera d’autant plus occupé cet été que les crédits gouvernementaux à la rénovation ne valent que pour 2009.


S’il fallait un autre argument pour vous en convaincre, considérez l’abondance de campagnes publicitaires. Rona, Réno-Dépôt, BMR, Marcil et les autres, sans oublier toutes les entreprises de portes et fenêtres, tapissent les journaux et les médias électroniques de leurs offres.


Le contexte est favorable. Non seulement des subventions sont disponibles, mais quand l’économie ralentit, les gens ont le réflexe de mieux aménager le nid familial. Et les prix de l’énergie ne demeureront pas indéfiniment au plancher. Miser sur l’efficacité énergétique constitue une option avantageuse, surtout si les gouvernements paient une partie des frais.


De toute façon, au Québec, c’est une question de culture et de saison. Lorsque le printemps explose, les chantiers de toutes tailles reprennent. Les jardineries sont prises d’assaut. Puis il faut bien rafraîchir le patio, la salle de bains, la cuisine, le sous-sol… Et il faut en avoir pour son argent.


De là l’attrait des grandes promotions et la popularité soutenue d’Ikea, par exemple. Je sais, on n’en trouve plus qu’à Montréal et à Boucherville, mais la grande surface suédoise demeure un fidèle indicateur de l’humeur populaire. Les fins de semaine, le stationnement est archi-plein et l’attente est longue aux caisses.


Et même si on redoute le moment où il faudra décoder le plan en 12 étapes pour assembler correctement la bibliothèque ou la penderie, c’est devenu une sorte de rituel.


À vos marteaux, et réservez votre entrepreneur ! S’il vous fait des façons, rappelez-lui que la récession ne sera pas éternelle. Un jour, pour lui, les temps seront plus durs…


rene.vezina@transcontinental.ca


Dans le voisinage, sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal, d’autres commerces traditionnels ont fermé leurs portes, victimes de l’usure du temps. Pas celui-ci. Au contraire, il est en expansion, porté par ce qu’on appelle une « tendance lourde ».

La quincaillerie Azores vient de s’agrandir en annexant le magasin de meubles voisin. Elle niche au cœur du quartier portugais et du Montréal cosmopolite, près de la rue Marie-Anne, là où le paysage urbain a bien changé au fil des ans. Les restaurants et les bars ont peu à peu remplacé les magasins de tissus et autres commerces d’une époque quasi révolue, celle où les « marchandises sèches » régnaient sur la Main.


Le Québec : un travailleur autonome

Dans la grisaille économique, le Québec − et notre secteur économique en particulier − irradie de lumière. Bon! j’exagère un peu. Disons que le ciel a l’air d’un fond d’écran Windows : des mottes de nuages, dont un gros qui s’appelle AbitibiBowater, mais du bleu quand même.

À preuve, prenez ces heures-ci. Coup sur coup, un Réno-Dépôt de 20 millions de dollars renaît des cendres d’un ancien magasin à LaSalle, Patrick Morin ouvre un nouveau magasin à Berthier, la Quincaillerie Saint-Augustin double sa surface à Mirabel, la Quincaillerie Rimouski est choisie le meilleur Home Hardware au Canada, Canac-Marquis Grenier ouvrait aujourd’hui à Cap-de-la-Madeleine un dix-septième magasin et BMR Le Groupe emménage dans un nouveau siège social plus grand et plus adapté à ses besoins. Bref, toutes les bannières voguent au vent, les indépendants tout autant.

Une chance qu’on est en récession! Sinon imaginez combien d’inaugurations et d’ouvertures on aurait dû couvrir!

Ceci amène mes collègues du ROC (Rest of Canada) à me demander non plus « What does Quebec want? » (avec les années, je pense qu’ils la connaissent, notre réponse), mais bien « Why does Quebec perform? »

Le Québec est devenu un immense travailleur autonome. Voilà mon explication :

Collectivement, on attend tellement moins de l’État. Prenez la ville de Québec − j’y étais hier. La création d’un parc technologique, d’un pôle de développement économique, d’événements culturels surdimensionnés sont autant d’épiphénomènes qui ont sorti ce peuple de sa dépendance à l’égard des fonctionnaires salariés. Dans les régions dites de ressources, c’est par rapport au gros employeur mono-industriel qu’une certaine distance a été prise. Au début, de manière forcée, les dirigeants de PME se sont organisés pour éviter le piège du 80/20, c’est-à-dire ne plus dépendre d’un ou deux gros clients qui représentent 80 % de leurs commandes.

Individuellement, la situation est encore plus caricaturale quand on juxtapose la réalité du travailleur québécois de 1989 avec celui de 2009. L’emploi steady qu’on avait tous il y a vingt ans, ou qu’on jalousait avec son « char » d’avantages sociaux, a cédé la place à deux emplois à temps partiel ou à des contrats à court terme, voire à la pige, ou encore à la création de sa propre entreprise. Demain, une personne perd son emploi, par chance, le conjoint garde le sien et assez vite, le chômeur accepte des premiers contrats sans que son licenciement ait fait trop de vagues.

L’État s’est aussi adapté à la nouvelle donne. Les aides aux canards boiteux n’existent plus. Ni pour les entreprises, ni pour les individus. Place aux programmes plus constructifs. Votre carnet de commandes rapetisse? Pas de problème, réduisez vos effectifs et le gouvernement va quasiment combler la différence pour vous aider à ne pas perdre vos joueurs ou votre chemise. Sinon, un autre programme peut financer leur perfectionnement ou la modernisation de vos équipements de production et vous permettre de présenter une entreprise renforcée au lendemain de la crise.

C’est quand même extraordinaire comme évolution sociétale.


Place aux ventes « songées »

Les clients, c’est comme le cholestérol : il y a les bons et les mauvais. Notre étude STAT AQMAT* montre que les bas prix attirent encore, mais les bons clients, ceux qu’on veut avoir et garder parce qu’ils reconnaissent une valeur au service du commerçant et sont disposés à payer pour cela, seront plus nombreux. Cela, grâce à la crise.

« La récession aura un impact durable sur le comportement des ménages », selon The Economist, cité dans Les Affaires du 11-17 avril 2009.

Lorsque nous avons permis aux mille répondants au sondage de réfléchir quelques minutes, la grande majorité n’ont plus mentionné les bas prix comme un facteur déterminant dans le choix d’une quincaillerie ou d’un centre de rénovation; c’est à la courtoisie, à l’expertise, puis à la qualité et à la variété des produits qu’ils accordent alors la plus grande importance.

Le public, avec les nouveaux types de médias dits sociaux engendrés par Internet, devient de plus en plus friand d’avis et de conseils d’amis et d’experts. Le marchand, comme l’a longtemps dit Jean Coutu, a donc intérêt à devenir à la fois ami et expert pour gagner sur tous les plans la confiance de son client.

L’idée n’est pas de se débarasser des « mauvais » clients, ceux qui ne viennent que pour les bas prix. C’est de les convertir. Le travail commence une fois qu’ils sont dans le magasin.

* Sondage sur les Tendances en achats et travaux. Février 2009. Pour commander le cédérom STAT AQMAT, cliquez ici.


Les %$#?&* de nids-de-poule

Ayant presque cassé une roue jeudi puis pété un pneu le lendemain, j’ai pensé écrire au sujet des nids-de-poule, que dis-je! de dinde. En cherchant des remèdes à ce problème renouvelé avec chaque printemps, je suis tombé sur ce texte de la directrice générale de Bitume Québec qui, par sa pertinence tout autant que son impertinence, tombe à point nommé.  

Avec le retour du temps doux, les automobilistes québécois sont confrontés aux nids-de-poule, ennemis de nos roues! Comme il faut toujours connaître l’ennemi, Bitume Québec, le regroupement des entrepreneurs québécois spécialisés dans la construction et l’entretien des chaussées en enrobés bitumineux, vous propose quelques informations sur les nids-de-poule.

C’est quoi un nid-de-poule? Appelé « trou dans la chaussée », « imperfection temporaire » ou tout simplement « ?&$&(*)&?!!! », le nid-de-poule est le résultat d’infiltration d’eau suivie de gel et de dégel : par temps doux, l’eau se glisse sous la chaussée et forme une poche. Celle-ci gèle par temps froid, la glace soulevant la chaussée. Lorsque revient le temps doux, la glace fond, l’eau s’écoule et crée un vide dans la chaussée. Éventuellement, ce vide causera la dégradation du revêtement puis l’affaissement de la chaussée.

Peut-on en empêcher l’apparition? Pour qu’il n’y ait pas de nids-de-poules, il faudrait l’une des trois choses suivantes : pas d’infiltration d’eau, des routes toujours neuves… ou pas d’hiver!

Les entrepreneurs membres de Bitume Québec respectent des normes strictes lorsqu’ils construisent les chaussées. Les revêtements bitumineux sont conçus pour être étanches et drainer efficacement les surfaces. Toutefois, ces bonnes pratiques ne peuvent que retarder l’apparition de la désintégration de surface puisqu’il est en fait impossible d’empêcher complètement l’infiltration d’eau avec les années lorsque l’entretien est insuffisant.

Avoir des pavages neufs, continuellement renouvelés et entretenus régulièrement serait la meilleure option. Cependant, pour prolonger la vie utile des chaussées, il faudrait des investissements importants, et les considérations budgétaires des gouvernements s’appliquent ici.

Enfin, pour ce qui est de la dernière option (abolir l’hiver), les suggestions sont les bienvenues! En attendant, comment répare-t-on les nids-de-poule? On peut procéder à une réparation temporaire (dans le cas de gros trous ou encore sur des voies très achalandées) ou effectuer une réparation plus permanente lorsque le temps ou la situation le permettent.

Dans le cas des réparations temporaires (dont la durée de vie peut varier de quelques semaines à deux ans), on procède peu importe la température extérieure. On utilise un produit de remplissage à base de bitume (asphalte froid). Après avoir nettoyé la cavité pour enlever eau, glace et débris, on remplit et compacte le matériel de remplissage.

Dans le cas des réparations permanentes (durée de vie de cinq ans ou plus), on va aller plus en profondeur et couvrir une surface plus grande que celle du nid-de-poule. La température extérieure doit être assez clémente (+10 degrés) et la réparation commencera au besoin par les couches inférieures de la fondation de la chaussée. Ensuite, on refera les différentes couches de la chaussée pour terminer par un enrobé bitumineux à chaud.

Vous désirez en savoir plus? Les nids-de-poule exercent sur vous une véritable fascination? Vous envisagez d’y consacrer votre thèse de doctorat, de réaliser une mégaproduction hollywoodienne sur ce thème? Passez un coup de fil à Catherine Lavoie (450 922-2618) ou écrivez-lui : clavoie@bitumequebec.ca.


Le commerce de détail en mal de leadership politique

Chaque semaine a maintenant une thématique. Celle-ci est appelée la Semaine du commerce de détail. Il me semble approprié de revenir sur les deux décisions votées en assemblée générale tellement elles sont au cœur des problèmes qui assaillent nos marchands et, par conséquent, nuisent à leurs fournisseurs.

Je me suis rendu au cabinet du ministre Raymond Bachand (Développement économique, Innovation et Exportation) et je suis présentement sur les lieux du congrès du Conseil québécois du commerce de détail pour souligner à quel point nos marchands peinent en ce moment.

La crise économique n’est pas en cause : elle commence à frapper les manufacturiers canadiens, alors il faudra quelques mois encore pour qu’elle touche les ventes au détail en sol québécois.

Non, la première des deux raisons majeures de nos difficultés, ce sont les frais de crédit exorbitants qu’imposent VISA et MasterCard aux marchands comme aux consommateurs, cela en raison de leur position dominante sur le marché.

À qui la faute? On ne peut raisonnablement en vouloir à ces entreprises privées. Rien sur le plan légal ou réglementaire ne les empêche d’agir ainsi. C’est comme AIG aux États-Unis, du moins jusqu’à ce qu’Obama agisse en leader et sonne le glas du laisser-faire des compagnies d’assurances jouant impunément aux banques.

Le second problème de nos commerces est connu, c’est le recrutement de personnel. On n’a ni l’argent ni les conditions pour attirer du personnel et le garder. L’ouverture durant les périodes creuses gruge les profits des bonnes heures. Une plage horaire étendue sur sept jours et plusieurs soirs mine le moral des troupes. Il y a des vides politiques à combler. Cette fois, à Québec.

Rappelons les simples faits : il ne reste plus que six jours par année pendant lesquels les commerces du Québec sont fermés par la loi.

Ce n’est pas obligé d’être ainsi. Ailleurs au Canada, les commerces sont tenus de fermer entre neuf et dix jours. De plus, dans quatre des provinces s’ajoute la fermeture tous les dimanches. C’est donc dire que pour plusieurs de nos concitoyens propriétaires et employés de commerces (autres que les stations-service, les dépanneurs, les bars, les pharmacies et les marchés d’alimentation), ils ont soixante jours de congé au lieu de six jours. Méchante différence en termes de frais d’exploitation et de pouvoir d’attraction pour le nouveau personnel.

Ça semble beaucoup soixante jours. Même trop. Mais quand on y pense. les travailleurs « normaux », ceux des bureaux, de la fonction publique, etc., jouissent de 110 jours de congé environ par année, c’est-à-dire tous leurs week-ends plus les jours fériés normaux.

Comment en sommes-nous arrivés à quêter pour sept maigres jours de congé et à devoir se rendre à genoux à Québec pour éviter l’ouverture des magasins le 1er juillet prochain, ce qui réduirait le nombre de congés au Québec à cinq jours.

Les coupables, c’est nous. Contrairement aux autres provinces, nous avons laissé les supermarchés, les grandes surfaces généralistes et les pharmacies occuper tout l’espace politique.

Pourtant, comme la quasi-totalité des autres provinces, notamment nos deux voisines, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick, il nous semblerait normal de pouvoir également faire une pause le Vendredi Saint, à la Fête de Dollar (Fête de la Reine) et à l’Action de grâce. Même les États du Vermont et du Maine prennent le temps de célébrer les fêtes importantes.

Non, vraiment, n’avoir pour congés que le jour de l’An, Pâques, la Fête nationale du Québec, la fête du Travail et Noël, c’est inacceptable.

Dans ce dossier, le manque de leadership politique s’exprime par des demi-décisions à la Salomon, du genre « permettre » aux commerces d’ouvrir telle ou telle date. Le gouvernement sait bien qu’en ne tranchant pas, la loi du marché s’établit, et tout le monde se sent forcé d’ouvrir. Presque tous nos membres ont dû ouvrir le 2 janvier dernier, et ce sont les patrons qui travaillaient.

La vraie solution consiste à fermement décréter deux choses : les jours où l’ouverture des commerces est interdite, sauf exemptions précises, et le respect intégral des raisons d’être des entreprises.

On entend en effet dire que Canadian Tire vendra de la nourriture et que Jean Coutu offrira de la quincaillerie. Où s’en va-t-on si tout le monde peut vendre n’importe quoi, n’importe quand, à n’importe qui?

D’apparences anodines, les décisions concernant le nombre de jours de fermeture obligatoire et l’application au pied de la lettre des missions d’entreprise pour éviter la concurrence déloyale lors de ces journées de la part des commerces jouissant de certaines exceptions, ont un véritable impact sociétal. Nos membres sont des gens d’affaires qui savent compter : le nombre de jours d’ouverture de leurs magasins n’a pas pour effet de grossir le budget des dépenses de la population; le phénomène ne fait qu’étendre leurs dépenses sur un plus grand nombre de jours.

Chaque journée de plus fait croître leur difficulté à intéresser la génération X à travailler chez elle, elle qui semble prioriser l’équilibre travail et vie sociale plus que les autres groupes d’âge.

Quant à l’ouverture les dimanches, je partage simplement avec vous le constat que nos collègues et concitoyens de l’Île-du-Prince-Édouard, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, où la tradition d’un jour de pause commerciale par semaine a été maintenue, semble bien se porter à tous points de vue. Les statistiques d’achat per capita ou de la valeur du panier moyen sont proportionnellement semblables à celles d’ici. Autrement dit, ce qu’on dépense sur sept jours ici est dépensé en cinq ou six jours ailleurs.

Mais je ne voudrais gâcher cette semaine de festivités en abordant un sujet aussi délicat que la question des dimanches…

Chaque semaine a maintenant une thématique. Celle-ci est appelée la Semaine du commerce de détail. Il me semble approprié de revenir sur les deux décisions votées en assemblée générale tellement elles sont au cœur des problèmes qui assaillent nos marchands et, par conséquent, nuisent à leurs fournisseurs.

Je me suis rendu au cabinet du ministre Raymond Bachand (Développement économique, Innovation et Exportation) et je suis présentement sur les lieux du congrès du Conseil québécois du commerce de détail pour souligner à quel point nos marchands peinent en ce moment.

La crise économique n’est pas en cause : elle commence à frapper les manufacturiers canadiens, alors il faudra quelques mois encore pour qu’elle touche les ventes au détail en sol québécois.

Non, la première des deux raisons majeures de nos difficultés, ce sont les frais de crédit exorbitants qu’imposent VISA et MasterCard aux marchands comme aux consommateurs, cela en raison de leur position dominante sur le marché.

À qui la faute? On ne peut raisonnablement en vouloir à ces entreprises privées. Rien sur le plan légal ou réglementaire ne les empêche d’agir ainsi. C’est comme AIG aux États-Unis, du moins jusqu’à ce qu’Obama agisse en leader et sonne le glas du laisser-faire des compagnies d’assurances jouant impunément aux banques.

Le second problème de nos commerces est connu, c’est le recrutement de personnel. On n’a ni l’argent ni les conditions pour attirer du personnel et le garder. L’ouverture durant les périodes creuses gruge les profits des bonnes heures. Une plage horaire étendue sur sept jours et plusieurs soirs mine le moral des troupes. Il y a des vides politiques à combler. Cette fois, à Québec.

Rappelons les simples faits : il ne reste plus que six jours par année pendant lesquels les commerces du Québec sont fermés par la loi.
Ce n’est pas obligé d’être ainsi. Ailleurs au Canada, les commerces sont tenus de fermer entre neuf et dix jours. De plus, dans quatre des provinces s’ajoute la fermeture tous les dimanches. C’est donc dire que pour plusieurs de nos concitoyens propriétaires et employés de commerces (autres que les stations-service, les dépanneurs, les bars, les pharmacies et les marchés d’alimentation), ils ont soixante jours de congé au lieu de six jours. Méchante différence en termes de frais d’exploitation et de pouvoir d’attraction pour le nouveau personnel.

Ça semble beaucoup soixante jours. Même trop. Mais quand on y pense. les travailleurs « normaux », ceux des bureaux, de la fonction publique, etc., jouissent de 110 jours de congé environ par année, c’est-à-dire tous leurs week-ends plus les jours fériés normaux.
Comment en sommes-nous arrivés à quêter pour sept maigres jours de congé et à devoir se rendre à genoux à Québec pour éviter l’ouverture des magasins le 1er juillet prochain, ce qui réduirait le nombre de congés au Québec à cinq jours.

Les coupables, c’est nous. Contrairement aux autres provinces, nous avons laissé les supermarchés, les grandes surfaces généralistes et les pharmacies occuper tout l’espace politique.
Pourtant, comme la quasi-totalité des autres provinces, notamment nos deux voisines, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick, il nous semblerait normal de pouvoir également faire une pause le Vendredi Saint, à la Fête de Dollar (Fête de la Reine) et à l’Action de grâce. Même les États du Vermont et du Maine prennent le temps de célébrer les fêtes importantes.
Non, vraiment, n’avoir pour congés que le jour de l’An, Pâques, la Fête nationale du Québec, la fête du Travail et Noël, c’est inacceptable.
Dans ce dossier, le manque de leadership politique s’exprime par des demi-décisions à la Salomon, du genre « permettre » aux commerces d’ouvrir telle ou telle date. Le gouvernement sait bien qu’en ne tranchant pas, la loi du marché s’établit, et tout le monde se sent forcé d’ouvrir. Presque tous nos membres ont dû ouvrir le 2 janvier dernier, et ce sont les patrons qui travaillaient.
La vraie solution consiste à fermement décréter deux choses : les jours où l’ouverture des commerces est interdite, sauf exemptions précises, et le respect intégral des raisons d’être des entreprises.
On entend en effet dire que Canadian Tire vendra de la nourriture et que Jean Coutu offrira de la quincaillerie. Où s’en va-t-on si tout le monde peut vendre n’importe quoi, n’importe quand, à n’importe qui?
D’apparences anodines, les décisions concernant le nombre de jours de fermeture obligatoire et l’application au pied de la lettre des missions d’entreprise pour éviter la concurrence déloyale lors de ces journées de la part des commerces jouissant de certaines exceptions, ont un véritable impact sociétal. Nos membres sont des gens d’affaires qui savent compter : le nombre de jours d’ouverture de leurs magasins n’a pas pour effet de grossir le budget des dépenses de la population; le phénomène ne fait qu’étendre leurs dépenses sur un plus grand nombre de jours.
Chaque journée de plus fait croître leur difficulté à intéresser la génération X à travailler chez elle, elle qui semble prioriser l’équilibre travail et vie sociale plus que les autres groupes d’âge.
Quant à l’ouverture les dimanches, je partage simplement avec vous le constat que nos collègues et concitoyens de l’Île-du-Prince-Édouard, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, où la tradition d’un jour de pause commerciale par semaine a été maintenue, semble bien se porter à tous points de vue. Les statistiques d’achat per capita ou de la valeur du panier moyen sont proportionnellement semblables à celles d’ici. Autrement dit, ce qu’on dépense sur sept jours ici est dépensé en cinq ou six jours ailleurs.
Mais je ne voudrais gâcher cette semaine de festivités en abordant un sujet aussi délicat que la question des dimanches…