Dernier à prendre la parole mardi soir devant toutes les grosses pointures politiques et économiques de la Côte-de-Beaupré et de l’Ile d’Orléans, j’ai pu me rendre compte à quel point le bois, une année après la création de la Coalition BOIS Québec, était devenu rassembleur. Toute couleur politique, écolos comme gens d’affaires, le monde s’est rallié derrière l’idée de redonner à ce matériau sa juste place.
C’était beau à voir et à entendre, parce que rare, l’unisson avec lequel la chef de l’Opposition officielle autant que les députés du parti au pouvoir à Québec ainsi que les députés des formations fédérales, sans oublier les maires et préfets des deux régions limitrophes, les présidents des deux chambres de commerce et les responsables de la défense de l’environnement, tous étaient unanimes à célébrer les vertus de la matière ligneuse.
Chacun, cependant, y allait de son argument propre, en fonction de ses intérêts ou de ceux de ses commettants. Qui de l’importance d’aider nos travailleurs de la forêt ou des produits transformés, qui de la contribution de l’arbre, même devenu du bois de démolition, à la lutte aux gaz à effet de serre, qui de l’apport du bois à notre qualité de vie pour ses propriétés esthétiques ou acoustiques.
Coiffant une longue série d’allocutions, il m’a fallu porter à la fois mon chapeau de représentant de l’industrie de la quincaillerie et des matériaux de construction et celui de vice-président de la Coalition pour exposer à toutes ces bonnes gens que somme toute, il nous faut maintenant prouver que l’usage du bois est rentable si on veut que le propriétaire résidentiel, l’entrepreneur professionnel en construction de maisons, l’architecte, le fonctionnaire chargé de chantiers institutionnels puissent passer de la belle parole à l’acte.
Rentable à long terme, bien sûr, car la durabilité et le « fait au Québec » ont leur prix pour les acquérir…