Le blog de Richard
Le bois certifié et local… ou rien
Hier se tenaient aux quatre coins du Québec, et pas juste dans les coins, même dans les centres-villes, des activités soulignant le bois comme matériau. Si certains de nos marchands et fabricants ont emboité le pas, on ne peut parler de mouvement à l’intérieur de nos troupes. La journée thématique est passée sans enthousiasme.
Néo séparation
Bas la paperasse
Nos guerriers
Ils étaient beaux à voir nos membres, lundi de cette semaine, en match d’impro avec des comédiens vedettes de la LNI, expérimentant la boxe avec un ex champion canadien ou regardant sur grand écran le match Canadien-Boston, m’enfin, ce soir-là c’était plutôt Boston-Canadien.
Les conférenciers leur ont répété ad nauseam: ne devient pas boss qui veut. Faut agir par l’exemple pour éviter les discours creux.
Il faut préparer les troupes car guerre il y aura, selon le Conseil canadien du commerce de détail. Sa présidente, notre invitée d’honneur, Diane J. Brisebois, nous incite à regarder en bas, chez nos voisins américains, de plus en plus nombreux à ouvrir des succursales de leurs chaînes sur notre territoire.
« You aint seen nothing yet », a-t-elle lancé, provocatrice. Visitez un magasin Target pour saisir ce que veulent dire les deux mots « expérience client »; pris séparément, ils sont déjà parlant, mais considérés comme un ensemble, les deux mots décuplent leur force.
Ajoutez les concurrents virtuels et vous avez un cocktail à haut risque de dommages collatéraux pour les magasins où le service client et l’utilisation des technologies sont faibles.
C’était le deuxième, pas le dernier Forum des managers. Une journée de formation par année, c’est un minimum qu’on maintiendra.
Les Don Quichotte
C’est dans les tranchées, bataille par bataille, que la CSN et Alimentation Couche-Tard entendent tous deux gagner la guerre.
Le Canadien a atteint les séries éliminatoires avec la même attitude.
La technique des petits pas inspire aussi l’AQMAT dans ses communications menant au Congrès des décideurs, le 19 avril; mobiliser les membres autour des plus grands enjeux socio-économiques qui les guettent représente une véritable quête à long terme.
L’esprit de Don Quichotte demeure bien vivant. Il y a de ces individus qui, malgré ou grâce à la hauteur des obstacles qui se dressent devant eux, transcendent le rationnel, combattent l’immobilisme, défient parfois les autorités, parce que mués par la noblesse de la cause qu’ils ont choisi d’enfourcher.
L’ont-ils vraiment choisie, leur cause, ou serait-ce le contraire?
Alain Bouchard aime imposer sa cadence, Claudette Carbonneau tout autant. Demain, chacun des protagonistes prend la fonction de l’autre, et je gage que leur esprit guerrier persiste et signe, voire saigne.
C’est encore plus vrai pour nos hockeyeurs. Les vrais battants afficheront la même fougue quelle que soit la couleur de leur chandail.
Est-ce à dire que, finalement, Don Quichotte d’autrefois et d’aujourd’hui se démènent pour eux plus que pour une cause.
Pour certaines races de monde, livrer bataille s’imposerait, peu importe le résultat, gagner ne serait peut-être même pas dans leur plan de match. L’ultime exemple est celui de Léonidas 1er, popularisé par le film 300, ce roi de Sparte qui s’est sacrifié pour l’honneur avec une poignée de soldats devant l’empire perse.
C’est un long chemin que celui emprunté par la direction de l’AQMAT depuis trois ans en vue de mettre notre association sur la carte des médias et sur l’agenda des politiciens. Le poids de l’inertie se fait lourd devant le mandat qu’on s’est donné – ou plutôt qui s’impose à nous – d’agir comme le défenseur légitime d’une communauté d’affaire pas toujours respectée. L’avenir seul témoignera de nos progrès réels, sinon de nos efforts.
Bien malin aussi celui qui peut prédire qui gagnera la guerre des dépanneurs, la partie syndicale ou patronale. En fait, y aura-t-il match ou jeu d’esquives?
Quant au Canadien, si la tendance les envoie contre Boston en première ronde et qu’ils la remportent, nonobstant qu’ils perdent par la suite, leur moment de victoire sera célébré longtemps…
Il ne manque que vous!
À chaque sondage, à chaque rencontre avec des membres, le problème numéro un qu’on me soumet est toujours le même: le roulement du personnel et en corollaire, la rétention et la motivation de celui-ci.
Que l’on soit un magasin corporatif ou un indépendant propriété de papa et maman, à peu près tous nos magasins membres semblent en arracher avec leurs ressources humaines jugées trop volatiles et pas assez engagées.
De l’autre côté du miroir, le point de vue des consommateurs n’est pas trop différent. Dans la vaste enquête que l’AQMAT avait commandée il y a deux printemps*, il était clairement établi que la courtoisie et l’expertise du personnel venaient tout de suite après la qualité des produits eux-mêmes. Ces deux critères ressortaient deux fois plus que la notoriété de la bannière. ils devançaient même des éléments stratégiques comme la proximité du magasin, les bas prix ou la variété des produits.
Fort des attentes de vos clients et le constat du besoin exprimé par nos dirigeants de quincailleries et de centres de rénovation, un mandat clair, comme on dit en politique, a été donné de concocter le Forum des managers et d’en profiter pour revamper la traditionnelle assemblée générale annuelle afin de lui donner des allures de congrès.
Le bébé verra le jour les 18-19 avril à l’Hôtel Mortagne de Boucherville, sous le slogan « Transformez vos employés en véritables guerriers!«
La prochaine action relève de vous.
Organisez votre horaire et inscrivez-vous dès maintenant.
Pour apprendre.
Pour vous divertir.
Et pour défendre vos intérêts.
Information et inscription – Forum des managers et Congrès des décideurs
*Étude STAT: Sondage sur les Tendances en Achats et Travaux, Mars 2009 Échantillon : 1 000 répondants. Marge d’erreur : ± 3,1 %dans un intervalle de confiance de 95 % (19 fois sur 20), ce qui permet d’extrapoler les résultats de manière très fiable.
L’alibi
A moins d’un tsunami sur la côte ouest ou d’une explosion nucléaire à Bécancour, on ira aux urnes.
Une quatrième fois en sept ans. À croire que le Canada a un problème d’élection précoce…
Des fois, j’envie la Libye. Pas longtemps, quelques minutes de rêveries. En poste depuis 1969, auto proclamé guide, auto nommé colonel, sieur Kadhafi a le mérite d’avoir un discours sans ambiguïtés – et que dire de ses actes.
Pendant ce temps, sur la colline à Ottawa, la seule guerre livrée en est une de procédures, donnant à la parlementerie plus de poids aux trois dernières syllables qu’aux deux premières.
Le combat de fond est pourtant le même. Des Lybiens se battent pour obtenir une certaine démocratie. Nous aussi. A vrai dire, on ne se bat pas fort, fort, mais vous voyez ce que je veux dire. Or, le déclenchement d’élections libres est la première manifestation de la vie démocratique. Et pourtant, ici, le contraire est souhaité: aucun parti ne veut aller en campagne et la population se demande si ses droits sont bien servis par des campagnes ad nauseum et ces jeux de coulisses. Le serpent se mord la queue…
Il n’y aura sans doute pas d’élection en 2011 en Libye. Quant à chez nous, l’un des partis n’ayant plus la confiance des autres, l’autre n’ayant pas tout à fait celle de ses propres membres, un troisième n’étant vraiment pas en santé pour se battre et un dernier ne pouvant mathématiquement aspirer au pouvoir, l’élection se déroulera en mode de défense, vous savez ce mécanisme servant à masquer une certaine situation de faiblesse par un habile maquillage*.
* Définition de l’alibi
Aux wakizashi, citoyens!
Dur, dur le Japon. Il semble plus facile d’y mourir que d’y vivre.
On peut choisir entre se suicider parce que la crise économique ne porte plus son nom tant elle sévit depuis longtemps sur l’archipel. Mourir écartelé entre le protocole et l’extrême modernité qui divisent les familles et les régions. Se noyer. Et s’ajoute: être irradié.
C’est que la troisième puissance mondiale se démarque par ses inégalités. Le produit intérieur brut est si mal réparti que le pays glisse au 41e rang mondial en termes de répartition du pouvoir d’achat. Le taux d’emploi presque saturé chez les hommes dépasse à peine 50 % chez les femmes. La solidarité d’après-guerre n’existe plus. Les ruraux et leurs traditions résistent à l’hyper urbanisation alors que l’État et la banque centrale, autrefois pourvoyeurs, ont des rôles plus effacés face au libéralisme croissant du modèle économique revendiqué par les principaux partis d’aujourd’hui. Les investissements étrangers oscillent faiblement autour de 2-3% des recettes totales. Les industries primaire et secondaire sur lesquelles se sont construit les empires nippons (automobile, chantiers maritimes, micro-électronique, optique, etc.) n’emploient plus que 30 % de la population active. Et ces vieux, tels des tortues, qui ne meurent plus…
Le tsunami, suivi de l’alerte nucléaire, agissent comme des accélérateurs. Le Japon sue à grosses gouttes malgré la neige qui y tombe. Sans jouer au prophète de bonheur, et encore moins prétendre que l’homme, bridé ou pas, n’agit que lorsque acculé au mur, il reste que toutes les classes sociales, villes et villages, technos et trados, devront avancer coudes-à-coudes, les uns comptant sur les autres, comme au lendemain de la Deuxième Grande Guerre, pour espérer un soleil relevant.
* Wakizashi: arme généralement utilisée pour le suicide rituel, le Seppuku, mieux connu sous le mot hara-kiri. Pour se repentir une fois pour toutes, l’homme se suicide en incisant une ou deux fois dans son ventre tandis qu’un ami lui tranche la tête pour le laver de toutes ses fautes, une fois le rituel fini.