Le blog de Richard


L’inexorable scrutin

D’un point de vue social et politique, une élection au Québec début septembre s’impose.

Avant, en vacances estivales, ou en pleine rentrée scolaire, ce serait provocateur.

Après, ce serait suicidaire à cause du redémarrage des travaux de la Commission Charbonneau et de l’audition de témoins dits « oculaires », sujet potentiellement contaminant pour une campagne électorale!

Tout compte fait, la rumeur qui fixe le scrutin au 4 septembre est heureuse dans la mesure où elle est hâtive; plus vite on apaisera le climat tendu dans les rues et au parlement, mieux tout le monde se portera…

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Au fil des derniers mois, chacun a eu l’occasion de se positionner pour ou contre un certain nombre de gestes et de paroles du gouvernement et peut assez facilement départager les décisions qu’il avalise ou qu’il conteste. 

Et vous, quelles sont vos principales préoccupations parmi les dix crises ou défis suivants auxquelles fait face la société québécoise?

  1. La dette du gouvernement du Québec 
  2. L’intégrité des dirigeants politiques 
  3. La collusion dans l’industrie de la construction
  4. La corruption dans le monde municipal
  5. Les droits de scolarité et le financement de l’éducation
  6. L’état de notre système de santé
  7. La congestion et l’état des routes
  8. Le choix de développement minier et nordique 
  9. L’immigration et la démographie
  10. Les enjeux énergétiques et écologiques

Pour que la direction de l’AQMAT entende votre voix et parle pour vous, entre deux festivals, prenez SVP cinq minutes pour répondre à notre sondage sur vos attentes envers les gouvernements du Québec et du Canada en cliquant ici.


Il me tarde de connaître votre pouls socio-politique…





































 







Le lâcher prise

Le journal Les Affaires nous propose cette semaine d’apprendre à décrocher pour être plus efficace. L’hebdo donne l’exemple en faisant lui-même pause la semaine prochaine.

Contre-sujet en cette période pré-olympiques et sans doute pré-campagne électorale. Mais qui tombe pile pour les vacances.

Le lâcher prise est une discipline qui mérite d’être réapprise parce qu’on l’oublie, surtout chez les employeurs.

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Ironiquement, le statut d’employé, ces années-ci, semble favoriser un plus grand sentiment de liberté. L’orgueuil des patrons, les coupes trop drastiques de subalternes ou plus simplement une mauvaise organisation du travail, font que plusieurs boss n’arrivent plus à s’absenter du travail. Quand trop dépend d’une personne, l’idée de vacances ou même de pause devient stressante. Alors on laisse tomber le projet de voyage ou de passe-temps, ou on part en vacances avec le boulot en tête ou sous le bras.

Je regarde la photo ci-dessous, où l’on voit l’édifice de Foxconn, sous-traitant d’Apple en Chine, muni de filets pour récupérer les suicidaires, je me dis que la vie a perdu son sens quand le travail nous bouffe même le goût d’elle.

Dans le dossier du journal, j’ai trouvé intéressant de lire le professeur de psychologie organisationnelle à l’UQAM établir un parallèle entre la satisfaction au travail et en vacances. Elle reposerait sur les trois mêmes besoins: se sentir libre d’entreprendre et pouvoir contrôler ses activités, être efficace grâce à ses compétences et enfin, être affilié, voire engagé socialement.

À réfléchir? Non, à mettre en pratique!


Le 21e siècle, pas trop tôt!

Lentement, pas trop sûrement, quand même, l’AQMAT y arrive à ce XXIe siècle dit des technologies.

Le site aqmat.org, en version beta jusqu’au 1er juillet, le temps d’identifier les bogues sûrs d’arriver sans savoir d’où ils viendront, devrait permettre à notre organisation d’avoir l’air et la chanson de son temps.

Un temps qui défile. Qui image. Qui reçoit autant qu’il émet. Qui devrait faciliter la vie des membres et la démocratie au sein de notre communauté d’affaires.

Jusqu’à hier ou avant-hier, on trainait un site Internet fabriqué comme un imprimé: de l’information unilatérale cadrée dans une navigation obligée, un site dénué de module d’inscription, de mise à jour de dossier et de paiement en ligne. En conséquence, la fréquentation quotidienne tenait dans des nombres à deux chiffres.

Misère virtuelle. Moi-même, j’avoue, je ne le visitais pas, tellement je le trouvais périmé et déprimant.

Plus d’excuses maintenant.

L’ergonomie du site développé avec notre partenaire, le Géant du Web, permet de publier aisément textes, photos et vidéos au fur et à mesure que se déroulent nos activités, que des positions sont prises sur les fronts économique ou politique. La médiatisation de nos nouvelles et de vos opinions sera décuplée par une meilleure intégration des réseaux sociaux à notre site web, principalement LinkedIn, Facebook et Twitter.

Le défi de l’équipe de l’AQMAT est de prendre le virage, ou plutôt d’adopter le réflexe de la synergie des médias. Réfléchir et agir en gardant conscience que nos membres opèrent selon de nouveaux paradigmes de consommation de l’information. Tout n’est pas dans tout, mais l’efficience de nos paroles et de nos actes est subordonnée à des moyens de communication déployés selon une arborescence tellement plus complexe et riche qu’avant.

Sommes-nous en retard? C’est une façon de voir les choses. Je préfère me convaincre que nous sommes là où on est rendu et que le temps perdu, comme le chantait Barbara, ne se rattrape plus.

Alors, partons aujourd’hui d’un bon pied, pas à pas, à la conquête du mystérieux univers des médias modernes!


Canada-USA: deux poids, deux mesures

En guise de blogue cette semaine, voici des extraits d’une lettre, inspirée des positions du Conseil canadien du commerce de détail, que j’ai adressée au nom des membres de l’AQMAT au ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, relativement à l’iniquité de l’activité commerciale transfrontalière.
« Monsieur le Ministre, 
Les détaillants à l’échelle du pays contribuent grandement à la vitalité de nos collectivités, même qu’ils représentent dans plusieurs provinces, dont au Québec, la première source d’emplois. Pourtant, certaines situations qui nous sont préjudiciables ne semblent pas être considérées avec attention par votre gouvernement, notamment les deux problèmes suivants. 
Écarts de prix : bien que le dollar canadien avoisine depuis plusieurs années la parité avec le dollar américain, nos détaillants doivent payer entre 10 et 50 % de plus pour les mêmes produits que leurs homologues américains. La marge bénéficiaire des détaillants étant de l’ordre de 3 à 3,4 %, selon les secteurs d’activité, vous comprendrez que là ne se trouve pas la cause des écarts de prix. Les sur coûts auxquels font face certains manufacturiers pour entretenir un distributeur ou un entrepôt au Canada ne peuvent justifier des augmentations si grandes. Nous aime- rions que vous utilisiez le pouvoir du comité permanent des finances pour convoquer des marques multinationales et des fabricants américains afin qu’ils s’expliquent et dans le but de les inciter à établir une seule liste de prix continentale, quitte à identifier des frais applicables à la livraison dans certains coins reculés du Canada… ou des États-Unis ! 
Exemptions de douane : les détaillants situés dans les communautés frontalières sont aux prises avec un défi supplémentaire causé par votre récente décision d’augmenter l’exemption des droits de douane. Comme on le sait, le budget fédéral 2012 fait passer à compter du 1er juin de 50 $ à 200 $ le montant de l’exemption aux voyageurs pour les résidents canadiens qui rentrent au pays après un séjour à l’étranger d’au moins 24 heures. Après un séjour à l’étranger d’au moins 48 heures,
l’exemption passe de 400 $ à 800 $. S’il s’agit en apparence d’une bonne nouvelle pour les consommateurs, c’en est une moins bonne pour nos commerçants. À plus long terme, la mesure est aussi nocive pour les citoyens qui verront se rapetisser leur patrimoine commercial au profit de quelques grandes chaînes américaines.
Le gouvernement du Canada doit agir comme le maître d’œuvre d’un environnement certes libre, mais au sein duquel nos entreprises pourront livrer concurrence selon des règles du jeu équitables. »


Que du bon et du beau!

Difficile d’être de mauvaise humeur après une journée comme celle du 6 juin. Celle d’hier. Pas celle de 1944, connue comme le Jour J ou le D Day, mémorable débarquement en Normandie. Le 6 juin 2012, c’était juste de bon et du beau. C’était le 35e tournoi de golf de l’AQMAT.

On était plus de 300 au club longueuillois Le Parcours du Cerf, cerné de maisons-château qui ont eu l’heur de rendre nerveux les golfeurs pas trop sûrs de leur précision.
Vingt degrés, une bise, quelques flocons de nuage, des gouttes de pluie uniquement après le tintamarre. Oui, oui, les fameuses casseroles se sont fait entendre à notre tournoi de golf, alors que les membres du conseil d’administration se servaient de culs-de-poule pour aider la maître de cérémonie à être entendue de tous.

Matinée de retrouvailles rafraîchissantes, partie de golf à la hauteur des attentes des sportifs, réseautage au cocktail rose en terrasse, côte de bœuf arrosé de cépages italiens et d’échanges aux tables tantôt rigolos tantôt corsés, que demander de plus?

Je vais vous le dire. Un zeste de générosité au final. Nous avions choisi une cause à supporter, celle de la Maison de Jonathan, histoire d’être dans l’ère du temps qui nous rappelle combien la jeunesse a besoin d’être entendue et supportée. L’organisme aide, bon an mal an, 200 jeunes de 12 à 17 ans à retrouver le chemin de l’école ou à s’insérer dans le marché du travail. L’AQMAT a offert un stage à dix d’entre eux pendant la journée, en plus de remettre 1000 $. Les golfeurs ont donné ci et là sur le parcours un autre 250 $. Mais le fait d’armes a été les enchères de fin de soirée, marquée par la volonté sincère de nos membres d’appuyer la cause choisie par l’AQMAT. Et c’est ainsi que la direction de Moulding & Millwork a consenti à verser 1250 $ de plus pour établir notre contribution totale à 2500 $.

Une fin qui donne espoir. Une espérance fondé sur le rapprochement, sur la ressemblance, sur des lendemains plus chantants que ceux qui incitent au clivage et à l’incompréhension…


Un Québec inscrit dans l’ère du débat

La saga étudiante a cristallisé les positions et fait du Québec une France à petite échelle où une partie de la population campe à gauche, l’autre à droite.

Les sondages répartissent en parts assez égales les pour et les contre, comme aux deux référendums.

Même Montréal semble géographiquement divisée si l’on se fie aux décibels qu’on entend ou pas à 20 h, heure des casseroles, selon qu’on est dans Rosemont ou à Westmount.

Chaque moitié pense avoir raison et surtout, est convaincue de ses droits. Le gouvernement et ceux qui l’appuient autorisent la loi spéciale 78 pour des motifs de protection de la paix sociale. Mais ce faisant, ils tuent également le dynamisme propre à la vie urbaine de toute agglomération moderne. En face, les associations étudiantes et leurs appuis sont persuadés de détenir un droit de grève, du moins via les chartes canadienne et québécoise encadrant la liberté d’expression et de réunion. Entre nous, il s’agit bien plus d’un boycott dressé contre les services d’éducation en raison de leur coût que d’une grève dans le sens strict du terme…

Je suis de ceux qui est persuadé que notre nation sortira ragaillardie du présent conflit que je trouve générateur d’idées, hormis quelques malheureuses éclaboussures de part et d’autre.

Nous sommes, me semble-t-il, non seulement à l’aube d’un règlement entre les deux parties directement engagées, mais plus important encore, nous assistons – que dis-je, nous participons – à la naissance d’un Québec plus volontaire et apte à argumenter, mué par un profond pacifisme et convaincu des fruits du dialogue.

J’ignore ce que Jean Charest cherchait vraiment en provoquant la population étudiante avec l’annonce de hausses élevées. Je constate cependant ce qu’il a éveillé.


Ce qui traîne se salit

Était-ce ma grand-mère qui disait tout le temps « Ce qui traîne se salit » ou ai-je gardé dans un tiroir de mémoire cette citation trivialement tirée d’une lecture du dimanche? Peu importe, je l’aime beaucoup. Elle porte une sagesse. D’où sans doute le lien que je crée ou que je fabrique avec mon ancêtre…
Le gouvernement a traîné avec cette histoire estudiantine au point de lui donner un h majuscule. Et l’apport qu’il souhaitait obtenir des étudiants à la facture de l’éducation s’est transformée en frais directs supplémentaires de sécurité publique et coûts sociaux indirects plus lourds de conséquence encore.
Dès le début, il aurait dû s’attaquer au principe même du droit de grève accordé à un étudiant, c’est-à-dire à un non-travailleur. Il a plutôt attendu longtemps et a attaqué ce point en en appelant à la sémantique des mots plutôt qu’à la légalité du phénomène.
S’agissant d’école, il aurait dû lui-même faire ses devoirs et vérifier si la contribution actuelle payée par nos étudiants était réellement moins élevée qu’ailleurs en Canada. Car rien n’est moins sûr quand on contextualise.
Par exemple, les étudiants d’Alberta ou d’Ontario paient effectivement plus cher que les nôtres. Environ 3000 $ de plus par année. Mais le revenu moyen de la famille albertaine est de 19 500 $ supérieur à celui d’une famille québécoise. L’écart est moindre avec l’Ontario, mais il est quand même de l’ordre de 6000 $.
Comme on dit: toute chose étant égale par ailleurs…!
Et tant qu’à se comparer, pourquoi niveler par le bas et vouloir ressembler à des provinces ou à des États qui ne sont pas considérés avancés par rapport à la culture et aux valeurs québécoises? Les peuples qu’on envie généralement ou dont on s’inspire pour développer une foule d’activités au Québec viennent bien plus souvent de l’Allemagne, de la Suède et d’autres nations auxquelles on veut se frotter. 
Avant d’affirmer que toute hausse n’aurait d’impact sur la fréquentation, le gouvernement actuel aurait aussi dû regarder ce qui est arrivé au lendemain de la dernière augmentation substantielle des droits de scolarité en 1992-1993, alors qu’ils ont triplé, passant selon Statistique Canada de 519 $ à 1 630 $, en dollars courants. La fréquentation universitaire qui avait atteint 171 408 étudiants n’était plus qu’à 159 850 lors de la cohorte 1997-1998, donc en diminution de 6,7 % pendant cette période.
L’étude, justement menée pour le compte du ministère de l’Éducation en juin 2007 par le département d’économie de l’Université Sherbrooke conclut noir sur blanc qu’en prenant en compte l’aide financière aux études et les outils fiscaux, une hausse des droits de scolarité au Québec pour parvenir à la moyenne observée dans le reste du Canada aurait des effets sur l’accessibilité, c’est-à-dire une baisse de la fréquentation, du même ordre que lors de la hausse des droits qu’a connue le Québec au début des années 90.
Ce sont les vagues de hausses brutales qui ont l’effet d’une douche froide. La douzaine de milliers d’universitaires perdus représente un retard avec lequel on vit encore. Toutes les statistiques montrent que pour chaque tranche de revenu familial, le Québec est derrière la moyenne canadienne quant au nombre d’individus aux études supérieures. Est-ce vraiment le moment d’en refroidir d’autres?
Je disais que ce qui traîne se salit. Pas toujours vrai. À preuve, cette étude, on aurait dû la glisser sous la porte du bureau de la ministre Beauchamp. Ça aurait peut-être changé le cours de sa vie politique, permis de rapprocher les belligérants et nos jeunes seraient en classe en ce moment à l’issue d’une négociation reposant sur le sens commun et le partage ouvert des données financières et autres.


Le serpent s’est mordu la queue

On dit que les extrêmes finissent par se rejoindre. Ainsi, un État socialiste pur pourrait engendrer une dictature des fonctionnaires sur les citoyens bien que l’idée d’un tel régime est généralement associé à la droite. Ceci pour vous parler des présidentielles françaises? Non. La France vient certes de virer, sauf que la marge de manoeuvre du nouveau président dit de gauche est tellement étroite qu’il pourra peu et lentement appliquer le programme de son parti.

Je veux plutôt vous parler du fait que depuis mardi, grâce à nous*, Visa et MasterCard sont au banc des accusés à Ottawa.

* « Nous » réfère aux coalitions québécoise et canadienne d’associations de marchands qui défendons depuis trois ans la situation de duopole qu’occupe Visa et MasterCard face aux détaillants.

Donc, le Tribunal de la concurrence accueille la cause qui nous est si chère – et nous coûte si cher!

 Les audiences, qui se déroulent essentiellement comme un procès, pourraient durer jusqu’à la fin de juin.

En notre nom, Me Kent Thomson du Bureau de la concurrence du Canada affirme que les deux principaux émetteurs de cartes de crédit ont mis en place un système tordu qui contourne les règles normales du marché et coûte chaque année cinq milliards de dollars aux consommateurs, puisque tout se paie.

C’est ainsi que les voyages en Floride et autres primes cadeaux officiellement offerts par Visa et MasterCard grâce aux programmes de récompenses associés aux cartes dorées, platines et autres couleurs minérales de luxe et obtenus par les grands utilisateurs du crédit se trouvent en fait subventionnés par l’ensemble des détenteurs de cartes dont la majorité n’accumulera jamais assez de points pour en profiter.

À notre égard, l’agence fédérale plaide que les détaillants canadiens subissent des règles contraignantes et coûteuses. On doit acquitter des frais qui comptent parmi les plus élevés de la planète lors de transactions par carte de crédit, lesquels frais peuvent être jusqu’à 50 fois plus élevés que ceux des cartes de débit.

En refusant d’ajuster les prix de vente en fonction de la couleur de la carte, Visa et MasterCard retirent aux marchands leur capacité habituelle à fixer librement les prix de vente de leurs produits et services selon tous les coûts de revient qu’ils ont à supporter. Les marchands perdent la maîtrise de l’un des intrants les plus lourds de conséquence sur leur marge bénéficiaire, les frais de crédit, puisque ne sachant pas quelle carte le consommateur sortira de son portefeuille, il s’en suivra des frais pouvant varier de 1 % à plus de 5 % à payer à Visa ou MasterCard. L’écart est simplement ingérable.

Il s’agit d’une pratique qui va à l’encontre de la loi du marché sur laquelle repose notre système économique et qui d’autant répréhensible qu’elle abhorre une odeur de collusion du fait que Visa et MasterCard agissent exactement avec le même comportement depuis des années, ce qui ligote les petites et moyennes entreprises. L’impact est grave car les deux géants contrôlent environ 92 % de toutes les opérations faites sur cartes de crédit au pays…

Quand des joueurs aussi symboliques que les émetteurs de cartes de crédit versent dans l’extorsion organisée et systémique envers ceux qui devraient être leurs partenaires, il urge de procéder à un rappel à l’ordre. C’est l’appel lancé par les avocats de l’agence fédérale de la concurrence qui doit être entendu par le tribunal pour le bien pérenne de notre système économique.

Un serpent ne doit pas se mordre la queue.

Pour plus d’information: Bureau fédéral de la concurrence


1+1 peut égaler 3 en assurances

Théoriquement, les avantages de détenir tous ensemble, membres de la même industrie, une police d’assurance en cas d’invalidité, de soins de santé ou de mortalité sont aisés à démontrer. Outre l’économie résultant d’une proposition groupant plusieurs vies (pour employer le jargon des assureurs), il y a des avantages liés à la pertinence du programme, cela du fait qu’une quincaillerie ressemble à une autre, du point de vue des risques.

Sauf qu’il y a tant d’options à négocier avec les assureurs qu’il nous faut mieux connaître votre situation pour orienter les efforts de notre courtier, raison pour laquelle on vous pose quelques questions dans notre sondage du mois. 

Svp, quelques minutes de votre temps nous aiderons à vous aider. Cliquez ici. Merci.


L’alibi

Mascouche et Tripoli, même combat?

Rien n’assemblait la banlieusarde des Basses-Laurentides à la capitale libyenne jusqu’à ce qu’on découvre que certaines firmes de génie et certains constructeurs sans scrupules arrangent les affaires à coups de pots-de-vin en collusion avec les édiles locaux des deux villes.

Tout le monde impliqué semble trouver une justification pour se comporter hors des lois et du sens éthique.

« C’est pas moi, c’est l’autre »

« On n’a pas le choix pour faire des affaires ici »

Si bien que le même scénario se perpétue.

Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada va jusqu’à banaliser la chose en écrivant sur son site qu’aucun pays n’est entièrement exempt de corruption. En effet, selon l’organisme Transparency International, il y a neuf pays occidentaux qui affichent un niveau de corruption plus bas que le Canada.

Gouvernance bien ordonnée commence par soi-même. Il y bien sûr la Commission Charbonneau, si vous vous invitez. Mais on peut aussi signaler toute demande de pots-de-vin ou d’extorsion au site BRIBEline, un endroit sûr et anonyme pour aider à combattre la corruption.

L’objectif de BRIBEline est de recueillir des renseignements sur les agents officiels ou quasi officiels – gouvernements, organisations internationales, forces de sûreté, entreprises d’État, etc. – qui sollicitent des pots-de-vin; il ne sollicite pas et ne recueille pas d’informations sur ceux qui paient, ou offrent de payer, des pots-de-vin. 

Les renseignements recueillis ne servent pas à faire des poursuites en justice ou des enquêtes. L’information agrégée sera rendue publique pour mettre en lumière un point particulier dans des points chauds, de façon à pouvoir améliorer la situation et permettre aux sociétés de mieux gérer le risque.

Le petit pourcentage de fourbes dans l’industrie et dans les hôtels de ville et ministères nuisent à tous ceux et celles qui font des affaires proprement. Il faut non seulement éviter les pièges du graissage, mais aussi dénoncer ceux qui s’y prêtent.