Le blog de Richard


Le profit durable

En cette Semaine de la PME, je constate, navré, que l’AQMAT n’a rien au programme. À partir de l’an prochain, faudra faire adonner notre soirée automnale de réseautage et de gastronomie (qui a lieu ce 23 octobre) avec le calendrier de cette semaine thématique.

Et tant qu’à s’inscrire officiellement dans le cadre de la Semaine de la PME, pourquoi ne pas enrichir l’activité d’une session que je qualifierais de plus structurante, genre de préliminaire sérieux avant de s’éclater en communauté d’affaires, comme le feront les 140 convives attendus mardi prochain?

Comme on dit, poser la question c’est y répondre.

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Revenons sur cette fameuse Semaine de la PME.

Depuis 33 ans, la Banque de développement du Canada organise l’activité afin de souligner la contribution et les réalisations des entrepreneurs canadiens. « Les petites et les moyennes entreprises (PME) constituent le tissu de notre économie. Notre gouvernement est fier de les soutenir et il s’est engagé à les aider à réussir », a déclaré la ministre Ambrose.

Or, quand on regarde les sommes investies par le gouvernement fédéral en appui aux PME, tout est concentré au niveau de l’appui à la recherche & développement visant la commercialisation de produits innovants. Tout en étant 100 % en faveur d’un soutien prioritaire aux créateurs de richesse que sont les entreprises manufacturières, force est de constater que les commerces de détail ne sont pratiquement jamais reconnus à leur mérite.

On a à démontrer qu’un certain support financier et technique accordé aux marchands pour améliorer leur gestion ou soutenir leur expansion aura des retombées directes sur l’emploi local et régional, mais aussi un effet d’entraînement sur l’industrie manufacturière.

En effet, rares sont les biens commerciaux qui ont percé le monde sans avoir connu au préalable une bonne pénétration du marché domestique. D’où l’effort que l’AQMAT met, et mettra encore plus énergiquement avec son plan 2013-2015, à faire connaître les produits développés ici aux réseaux de vente du Québec et du Canada.

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Conséquence directe de ma réflexion: le mot réseautage va prendre du gallon.

Certes, on cocktailera encore l’an prochain et on soupera et on s’amusera et on se retrouvera avec plaisir. En récompense d’investissements en temps de qualité pour mieux connaître les produits et les services proposés à l’intérieur de notre grande famille.

Parole de blogueur (ça vaut ce que ça vaut!), l’édition 2013 de la Semaine de PME comptera sur la participation active de l’industrie de la quincaillerie et des matériaux. Et la contribution des deux gouvernements sera sollicitée, ne serait-ce que symboliquement au début, histoire d’amener l’État à témoigner de son intérêt pour notre secteur économique de sa reconnaissance pour ce qu’apportent à l’économie et à la société les commerces de détail.

J’espère que maintenant, le choix de mon titre se comprend!


À quel ministre s’adresser?

Nos amis de l’APCHQ réclament une politique d’habitation. Ils dénoncent aussi l’absence d’un ministère dédié à l’habitation. 

D’accord. Bien d’accord même.


« Il faut pouvoir valider et coordonner les actions du gouvernement dans une perspective globale, ce qui implique de confier cette fonction à un interlocuteur unique, tel un ministère. Pour l’instant, les interventions gouvernementales s’effectuent en silos, ce qui ne peut que mener à de l’incohérence et à de l’insatisfaction »,  avance François Bernier, directeur du Service économique et affaires publiques de l’APCHQ. 

On n’est pas mieux représenté au nouveau gouvernement, ni celui qui l’a précédé, si on tente d’accoler à un des ministres les mots construction ou rénovation. Il n’y a pas de répondant pour notre secteur d’activité. 

Même le commerce de détail en général, devenu principal secteur d’emploi au Québec, n’a pas de voix directe au Conseil des ministres.

Bref, je suis jaloux et dubitatif.

Jaloux devant le fait que les autres grands secteurs marchands que sont l’automobile, la bouffe et la pharmacie sont en quelque sorte respectivement représentés par le ministère des Transports, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Dubitatif devant un tel constat d’échec. 

Comme si ni nous, ni nos cousins des associations patronales multiples qui s’activent auprès des entrepreneurs généraux et spécialisés, ni les puissantes et exposées centrales syndicales dans la construction, ni les corpo et ordres professionnels qui régissent les architectes, les ingénieurs, les designers, etc. n’avons collectivement le poids pour mériter un ministre et un ministère. 

Est-ce grave, docteur?

Oui. Mais on peut en guérir. 

La construction, la rénovation, l’habitation sont au coeur de la vie des gens. Et par les temps qui courent, de celle des médias aussi! 

Selon les sources, c’est 20 à 30 000 emplois au Québec. C’est une industrie qui représente 14 milliards de dollars, en ne comptant pas la valeur des maisons, seulement les ventes au détail de nos quincailleries et le chiffre d’affaires des manufacturiers québécois de produits liés à la maison.

Le temps de la collusion est peut-être venu. Oh le vilain mot lâché! Je voulais écrire concertation. 

Constructeurs d’habitation et quincailliers, unissons-nous pour une bonne cause avec tous les corps de métiers et de professions liés au bâtiment. Celle de la création d’un guichet unique au niveau politique pour ce qui touche la maison.





Scène un, prise deux

Seulement cinq d’entre vous, la semaine dernière, après mon appel à répondre à notre sondage en ligne, ont pris le temps de procéder. C’est trop peu. Alors je réinsiste.

Soumettez-vous votre personnel à un code d’éthique?

Êtes-vous satisfait de vos procédures d’ouverture et de fermeture du point de vue sécurité?

Perdez-vous du temps parfois à chercher si vous êtes en phase avec la loi, que ce soit en matière d’équité salariale, d’heures d’ouverture, de congés au personnel, etc.?

Votre procédure d’embauche vous satisfait-elle, en voyez-vous les bénéfices en termes de rétention?

Pensez-vous que vos mesures anti vol et anti fraude suffisent à prévenir de graves méfaits chez vous?

Voilà seulement cinq exemples de préoccupations venant de commerçants membres, et même de gestionnaires d’usines, problèmes auxquels le premier tome des Guides de gestion envisagés par l’AQMAT veut être une source fiable de pistes de solution.

Alors SVP, complétez notre sondage express pour aider à bien orienter la rédaction de ce premier guide portant sur les procédures et politiques internes.

Sondage sur les politiques et procédures

Merci à l’avance.


Diriger: une attitude, une discipline

« Les Québécois ne travaillent pas assez fort », clamait Lucien Bouchard, devenu donneur de leçons morales.

Je le paraphraserai en affirmant plutôt qu’on travaille assez, mais peut-être pas toujours avec le leadership nécessaire.

Quelles sont fondamentalement les différences entre un patron et un employé?

Les deux travaillent, peu ou beaucoup et commettent plus ou moins d’erreurs.On a tous en tête des cas où l’employeur est moins présent ou moins compétent que ses collaborateurs, tout comme le contraire est aussi vrai.

Donc, la distinction ne résiderait pas dans l’assiduité ou la compétence.

De mon point de vue, c’est la capacité de donner une vision claire à l’équipe et de la tenir qui fait la marque d’un bon patron.

Certains sont de grands parleurs. On veut les suivre… jusqu’à ce qu’on commence à travailler pour eux. Le manque de suite dans l’action dilue notre enthousiasme. Devenus suspicieux, voire sarcastiques, on prend alors les paroles du prêcheur avec un, sinon deux grains de sel.

D’autres bougent comme c’est pas permis. Un dynamisme aimant, dans les deux sens du mot. Sauf qu’après un temps à s’activer, on regarde les résultats et constate qu’on n’avance pas vraiment. Du moins, pas à la hauteur des efforts fournis, et fournis sans cesse. Car cette race d’entrepreneur est sans repos.

Être patron, se comporter en leader, me semble d’abord être une question d’attitude et de discipline. Dans cet ordre: le fond, puis la forme.

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À l’AQMAT, on réfléchit à cette double problématique au coeur du rendement de nos entreprises membres et affectant le niveau de bonheur et de satisfaction de leurs employés. On est à concevoir une série de guides de gestion abordant autant des notions de philosophie et de psychologie que des techniques bien terre-à-terre, cadrant le quotidien de l’entreprise, donnant chair aux principes et aux orientations.

Le premier de ces guides abordera l’adoption d’une mission, de valeurs et de politiques claires, complétées de procédures opérationnelles qui peuvent contribuer à la santé morale et financière de l’entreprise.

Nous sommes en période de sondage pour bien orienter l’écriture et le format de ce premier guide, élaboré avec des experts du Groupe VCS et une équipe de marchands volontaires.

Je vous invite à prendre cinq minutes pour compléter cette enquête, accessible en cliquant ici.

Merci à l’avance.


Commerçant ou opérateur?

J’ai tellement trouvé à-propos le dernier blog de Pierre Cardinal de Axel Stratégies, une firme-conseil qui intervient auprès des marchands, que je lui cède mon espace cette semaine…

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J’ai constaté dans plusieurs de mes récentes visites que trop de commerçants sont devenus des opérateurs. C’est comme s’ils avaient oublié leur métier qui est de commercer, d’engager une relation avec moi, le client, pour me guider dans mon achat.

Deux exemples anodins pour illustrer mon propos. Je me rends chez un concessionnaire auto et pendant 3 minutes (c’est long trois minutes), le conseiller m’abreuve de détails techniques – le torque, les chevaux-vapeur, la disposition du moteur, le rabais du manufacturier. Tout ça parce que je suis un gars? Je lui avais dit d’entrée de jeu que j’ai 3 enfants, et à ma question « Est-ce possible d’asseoir 3 enfants à l’arrière », il a été complètement déboussolé! Pourtant, c’est ça qui compte pour moi!

Tiens encore. Je me présente dans une quincaillerie 15 minutes avant la fermeture pour acheter 2 petits trucs. En me voyant entrer, la gérante ferme les lumières! Pourquoi? « Ma journée a été assez longue comme ça! » Si elle m’avait aidée à trouver les items dont j’avais besoin, ça aurait pris environ 30 secondes.

Voilà des exemples de commerçants qui ne savent plus commercer! On m’abreuve de détails techniques au lieu de m’écouter. On oublie de me donner le goût d’acheter, et surtout, on me parle de prix. Est-ce que j’achète un prix? Non.

Alors qu’est-ce que j’achète? J’achète ce que je vais faire avec le produit. J’achète les bénéfices que ça va me procurer. Un achat est avant tout égoïste. Donnez-moi des raisons d’être égoïste. N’essayez pas de me vendre le travail que vous avez fait, donnez-moi plutôt des raisons d’acheter et de préférer.

C’est là, à mon avis, que les commerçants ne savent plus commercer et trop d’entre eux sont devenus des opérateurs qui n’ont aucune sensibilité de commerçant, aucune empathie pour le client.  Et ça donne ce que ça donne, le client se fie davantage à Internet qu’au commerçant et « l’expérience client » dans le commerce est trop souvent désagréable.

Quand je me rends dans un commerce, c’est bien la musique, la décoration, mais ce que je veux c’est que le commerçant s’occupe de moi.

Pierre Cardinal


Nouveau cheval, même bataille!

CAQ: 36
PLQ: 30
PQ: 23
ON: 18
QS: 18

Si l’échantillonnage de la trentaine de répondants à notre sondage d’avant l’élection est représentatif du vote de nos membres, la Coalition Avenir Québec aurait formé le gouvernement avec François Legault comme premier ministre alors que le Parti Libéral aurait formé l’opposition officielle. Sauf qu’ensemble, ces deux partis d’obédience semblable auraient occupé 66 des 125 sièges à l’Assemblée nationale, assez pour la contrôler.

Aucune véritable surprise que de constater que les trois partis à finalité d’indépendance (Parti Québécois, Option Nationale et Québec Solidaire) ne sont pas les chouchous des gens d’affaires.

Parmi les propositions du programme du PQ durant cette dernière campagne, nous suivrons de près les quatre suivantes qui nous interpellent:
– l’adoption d’une charte du bois;
– la création d’un guichet unique pour les entrepreneurs sous une Banque de développement économique;
– l’encouragement à l’entrepreneuriat féminin et à la relève;
– le branchement dans toutes les régions à l’Internet haute vitesse.

Nous rappellerons au nouveau gouvernement un certain nombre de nos priorités et chevaux (ou chevals?) de bataille, dont les suivants:
–  la réduction de la paperasse gouvernementale qui coût cher en temps, en frais et en maux de tête, surtout pour le PME, non équipés en ressources administratives pour voir à tout cela;
– la protection des consommateurs quant au surendettement;
– des interventions pour juguler le prix de l’essence et contrer toute collusion quant à la fixation du prix à la pompe;
– l’encouragement des entreprises et des employés pour l’usage de transport collectif;
– le maintien de taux d’intérêt personnels et corporatifs bas;
– le soutien à l’embauche et à la rétention d’une main-d’oeuvre immigrante qualifiée;
– des mesures pour contenir le magasinage transfrontalier;
– des moyens pour s’assurer que les matériaux importés satisfont à nos normes et codes;
– des impôts sur le revenu des particuliers qui soient compétitifs avec l’Amérique du Nord;
– l’élargissement du Régime d’accès à la propriété (RAP) pour permettre d’emprunter sans pénalité de son REÉR afin de rénover sa maison;
– et le dernier, non le moindre, une attention à notre proposition de crédit d’impôt permanent, applicable à la rénovation des résidences principales, pour contrer le travail au noir.

Continuons le combat. Les partis s’échangent le pouvoir. Vos intérêt à défendre demeurent. À nous d’ajuster nos moyens d’action.


La quincaillerie s’invite à l’élection par la porte arrière

Il y a de ces choses dont on connait les débuts, pas la fin. Si fin il y a.

Ainsi en est-il de la place prise par notre secteur économique dans l’élection provinciale.

Ça a commencé par la tentative d’acquisition de RONA par Lowe’s. Que les deux protagonistes soient inscrits à des bourses ne devait pas gommer le fait qu’il s’agisse d’une opération privée. N’empêche, au moment où la campagne électorale s’est fait imminente, le ministre Bachand s’est positionné clairement et patriotiquement derrière la cause de notre bannière québécoise. Tous les partis n’ont eu de choix que de camper du même côté que le gouvernement.

Il n’en fallait pas plus pour que RONA occupe l’une des toutes premières places éditoriales et obligent les chefs de parti à parler de la saga de l’heure. Tout un coup publicitaire non provoqué par RONA qui, aux lendemains des Olympiques qu’elle commanditait avec éclat, n’était pas la moins visible des bannières!

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La décision prise par la Caisse de dépôt et placement du Québec de détenir plus d’actions dans RONA dans une telle effervescence boursière et financière a engendré un débat de fond sur la philosophie de placement qui devait ou non se tramer derrière les gestes de cette institution. Des partis et des observateurs de la scène économico-politique ont affiché leurs couleurs néo-libérales, d’autres ont ressorti leur ceinture fléchée.

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Maintenant, c’est toute la question de la protection des sièges sociaux qui est débattue sur la place publique en raison du duel Lowe’s/RONA. Le journal Les Affaires en a fait la manchette de son numéro d’aujourd’hui et le sujet n’a pu être évité à chacun des quatre débats entre chefs.

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Il y a sans doute plus d’un RONA ou Réno Dépôt ou Botanix dans chaque circonscription électorale. Dès lors, sans que des manifestants prennent la rue à la défense de leur RONA, aucun politicien ne peut ignorer, d’ici au scrutin du 4 septembre, la démonstration d’attachement des marchands affiliés.

Parlant de rue, le mouvement sur Facebook « À nous RONA Our Own » a choisi un beau carré rouge pour sa médiatisation virale. C’est sûrement un hasard…


Le Gala Rénovex… rénové!

Les plus anciens – je n’ai pas dit les plus vieux! – se souviendront du Gala Rénovex qu’organisait notre association – alors l’ADMACQ. Selon les archives, la dernière édition se serait tenue en 1986 au Sheraton Laval.

Avant de se relancer sur une nouvelle opération gala, l’équipe actuelle a fouillé les raisons qui ont mené au décès de l’ancienne formule afin d’en tirer leçon.

Trop peu de candidatures

Critères d’admissibilité jugés flous ou inéquitables

Mode de sélection sans transparence

On s’est donc dit que le succès d’un gala « nouveau et amélioré » devait reposer sur quelques ingrédients clé. Cinq en fait:

1. Des catégories de prix permettant à tout membre, peu importe sa taille, de poser sa candidature
2. Une communication ample et précise des conditions d’admissibilité et des récompenses promises
3. Un accompagnement gratuit pour toute entreprise intéressée et intéressante, mais insuffisamment ressourcée pour déposer un dossier
4. Une simili campagne électorale permettant aux marchands de voter pour leurs fournisseurs préférés en lice et vice-versa, aux fournisseurs de voter pour leurs clients en compétition
5. Un jury vraiment indépendant de toute ingérence de l’AQMAT, des commanditaires ou des candidats.

Aussitôt dit, aussitôt fait.

Pas du tout. Une année complète est passée afin de prendre le temps pour bien moudre, masser, macérer le projet.

Le résultat est résumé ici dans ce document hébergé sur notre site web (espace réservé aux membres).

L’enthousiasme de l’accueil obtenu par ce 1er Gala Reconnaissance témoigne à quel point notre communauté et nos partenaires attendaient ce retour.

Toutes les directions de bannières, j’ai bien dit TOUTES, sans exception, nous assurent de leur dynamique collaboration, sans qu’une seule demande ait été formulée dans le but de tirer la couverture de leur côté.

Le prestigieux journal Les Affaires a accepté d’être notre partenaire média et de nous offrir une couverture qui donne à l’expression « valeur ajoutée » son plein sens. Nous y reviendrons.

En deux heures à peine ce matin, seize fournisseurs membres acceptaient de commanditer les prix qui seront remis aux employés et aux entreprises de l’année. Un apport bienvenu de 42 000 $ au budget de l’événement qui dépasse les 100 000 $.

Bien sûr, plusieurs étapes doivent être méticuleusement franchies d’ici au samedi 26 janvier 2013, jour du gala, célébré en grandes pompes dans la salle de bal du Château Frontenac. On ne prend vraiment rien pour acquis. Il faut des candidatures, des bonnes. Il faudra un public pour assister aux cérémonies. Mais le vent sent bon et frais. Les planètes semblent bien alignées.

En route pour un gala bien rénové!


Quand Jean Coutu vend de la quincaillerie, où s’en va-t-on ?

Outre des médicaments, on peut trouver un ami, semble-t-il, chez Jean Coutu. Voilà maintenant qu’on peut y acheter des vêtements. Et l’entreprise a déjà confirmé son intention d’étendre son offre de produits domestiques à la quincaillerie, au sens propre du terme. 

Simple retour d’ascenseur, selon la direction des pharmacies, devant l’offre élargie aux pilules de concurrents comme Loblaw’s, qui verse aussi dans le vestimentaire. 

L’immigration française massive que le Québec connaît depuis une décennie fait qu’on échange plus souvent avec nos lointains cousins devenus plus proches. Ceux-ci raffolent de l’approche nord-américaine « one-stop shop », comme ils disent, ou guichet unique, qu’on préfère dire ici. 

Il est vrai que les grands magasins sont de plus en plus pratiques quand leur gamme en arrive à couvrir tous les besoins ou presque des consommateurs. C’est comme un dépanneur format géant.

Revenons à la France. N’est-il pas charmant, là-bas, d’arrêter chez le boucher pour sa viande, au kiosque à journaux pour son quotidien, chez la fleuriste pour les anniversaires, et ainsi de suite ?

Cela n’est plus possible, dit-on, parce qu’on n’a plus de temps. 

Surprenant avec l’aide technologique et l’accès hyper rapide aux médias grâce auxquels on accomplit en un tournemain les tâches quotidiennes lourdes ou longues d’autrefois. 

Le temps aurait-il raccourci ? Pourtant, non. Au contraire même : les journées faisaient 23 heures à l’ère des dinosaures, et allongent par micro-secondes depuis. 

Je corrige : on ne prend plus le temps. 

Hélas, dois-je ajouter. 

Hélas pour la beauté de la relation entretenue avec le marchand spécialisé. Hélas surtout pour l’avenir de nos quincailleries et de nos centres de rénovation. Car si on ne prend pas soin de les protéger, de les promouvoir, ils pourraient rejoindre les dinosaures assez vite. 

De nombreux États de par le monde, pas seulement la France, considèrent que tout commerce ne peut tout vendre, que le « tout est en tout » doit s’appliquer avec discernement. L’intérêt du marchand existant et celui d’un demandeur pour le même territoire ou les mêmes produits sont contrebalancés par les intérêts de la collectivité environnante, lesquels ont alors préséance. 

Idée révolutionnaire ? Non, vieux principe inventé au Moyen-Âge alors que naissait le commerce et du coup, les mercenaires. 

Plusieurs lecteurs doivent me ranger dans le camp des passéistes. Je crois néanmoins que
la globalisation telle qu’on la vit cédera sous le retour d’un commerce relationnel où trônera l’expertise, l’amour du métier et des clients. Le marchand de demain, d’après-demain en fait, cherchera à être moins reconnu pour le nombre des « sku » ou items qu’il tient, bien plus pour sa connaissance et ses exclusivités. 

Après une première époque de marques déposées et de brevets qui se limitent à protéger les produits, viendra le tour pour un marchand de pouvoir s’appuyer sur des règlements nouveaux afin de protéger la profondeur plus que l’étendue de sa science et de sa présence. Bref, sa profession.


L’inexorable scrutin

D’un point de vue social et politique, une élection au Québec début septembre s’impose.

Avant, en vacances estivales, ou en pleine rentrée scolaire, ce serait provocateur.

Après, ce serait suicidaire à cause du redémarrage des travaux de la Commission Charbonneau et de l’audition de témoins dits « oculaires », sujet potentiellement contaminant pour une campagne électorale!

Tout compte fait, la rumeur qui fixe le scrutin au 4 septembre est heureuse dans la mesure où elle est hâtive; plus vite on apaisera le climat tendu dans les rues et au parlement, mieux tout le monde se portera…

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Au fil des derniers mois, chacun a eu l’occasion de se positionner pour ou contre un certain nombre de gestes et de paroles du gouvernement et peut assez facilement départager les décisions qu’il avalise ou qu’il conteste. 

Et vous, quelles sont vos principales préoccupations parmi les dix crises ou défis suivants auxquelles fait face la société québécoise?

  1. La dette du gouvernement du Québec 
  2. L’intégrité des dirigeants politiques 
  3. La collusion dans l’industrie de la construction
  4. La corruption dans le monde municipal
  5. Les droits de scolarité et le financement de l’éducation
  6. L’état de notre système de santé
  7. La congestion et l’état des routes
  8. Le choix de développement minier et nordique 
  9. L’immigration et la démographie
  10. Les enjeux énergétiques et écologiques

Pour que la direction de l’AQMAT entende votre voix et parle pour vous, entre deux festivals, prenez SVP cinq minutes pour répondre à notre sondage sur vos attentes envers les gouvernements du Québec et du Canada en cliquant ici.


Il me tarde de connaître votre pouls socio-politique…