Le blog de Richard


Babines et bottines

Qu’on en parle en mal ou en bien, mais qu’on en parle.

Rien de plus faux que cet adage entendu depuis toujours.

Chaque parole, chaque écrit négatif sur nous, sur notre entreprise, sur notre marque devrait nous faire réagir. S’en inquiéter.

L’idée n’est pas de vouloir faire plaisir à tous et chacun. Le but est d’aspirer à un taux de contentement optimal auprès des gens qu’on vise.

Paraît-il que 60 % des gens qui quittent un magasin avec un sentiment de satisfaction ne reviennent pas. Parce qu’être satisfait ne suffit plus. Le consommateur est plus exigeant.

Je n’ai pas vraiment participé au 4e Congrès des Décideurs de l’AQMAT. J’étais trop occupé à préparer l’assemblée générale qui suivait l’événement. Sauf que je l’avais conçu et organisé ce congrès. Puis j’ai sondé quelques dizaines de participants à son issue. Dès lors, j’ai pu arriver à la conclusion que RÉPUTATION était le mot-roi qui revenait sur toutes les lèvres.

On doit être plus sensible à préserver sa bonne réputation personnelle et corporative pour espérer attirer des acheteurs (si on veut vendre son entreprise), ou pour pousser une nouvelle marque sur le marché (on voit comment l’excellent téléphone Blackberry en arrache parce que son géniteur, la firme RIM, affiche une étoile de réputation bien pâle), ou encore pour attirer et garder du bon personnel.

Or, pour qu’on ne parle qu’en bien de nous dans les milieux où on évolue suppose que de la cohérence se dégagera entre nos gestes et nos paroles. On doit se comporter d’une manière qui prouve à tous les clients, fournisseurs et employés qu’on accomplit ce qu’on  prétend.

Nos bottines doivent suivre nos babines.

Soixante-dix membres présents au 4e Congrès des Décideurs de l’AQMAT tenu mardi à Beloeil ont reçu une leçon sur l’importance, que dis-je, la nécessité de considérer sa réputation comme son plus bel actif. Cela vaut pour soi comme pour son entreprise.


L’autre conclave

Le nôtre, notre conclave, plus prosaïquement appelée l’assemblée générale annuelle des membres et devant accoucher d’un nouveau conseil d’administration, aura lieu mardi après-midi prochain, le 19 mars, à l’Hostellerie Rive Gauche à Beloeil.

Une cinquantaine de « cardinaux » ont déjà confirmé leur présence.

L’élection se fera-t-elle aussi promptement que celle de François à Rome? Nos membres devront-ils réserver une chambre afin de délibérer toute la soirée, voire la nuit?

Je ne pense pas.

Il y a treize candidatures pour dix postes au c.a., mais le poids de la tradition s’exercera: nos membres s’entendront vite à l’amiable afin que personne ne sorte froissé du scrutin.

J’aime ce moment annuel qui condense la nature démocratique de notre association. Il donne un sens à nos règlements généraux sinon sans vie.

Si vous n’avez pas encore confirmé votre présence, cliquez ici.


L’effet Météomédia

Une membre m’incitait à lancer un recours collectif contre Météomédia et ces prophètes de malheur qui, en un bulletin météo, peuvent anéantir un week-end de vente, surtout en période de pointe saisonnière, celle qui s’en vient par exemple.

Le centre jardin prépare sa vitrine, organise son personnel surnuméraire et ses inventaires pour ne pas être en manque. On annonce beau, la terre s’échauffe, les esprits des amateurs de belles cours aussi. Tout est paré.

Jusqu’à la première bouchée du croissant saturnal ou dominical, quand miss météo de Radio-Can ou TVA ou V annonce de la pluie battante. Les plans de la maisonnée changent brutalement.

J’ai quitté le commerce de cette membre en me disant qu’il n’était pas bête de réduire le pouvoir des météorologues et de leurs présages néfastes pour nos affaires.

Selon Météomédia, 95 % à 98 % des prévisions pour le lendemain son exactes, et 70 % pour les prévisions à trois jours. Il faut cependant savoir qu’une prévision dite exacte comporte une marge d’erreur de douze heures près.

La modélisation informatique arrivée dans les années 60, avec l’information captée à distance par les satellites, a élevé la météorologie au rang des sciences. Finie l’observation à l’oeil humain des mouvements et couleurs de nuages, de la direction du vent, du comportement des animaux et autres indicateurs bucoliques.

Malgré son avancement technologique, la météo, du moins son messager, s’attire des plaintes à chaque erreur qui survient.

Les insatisfaits oublient de considérer que l’erreur de prévision leur sert aussi souvent qu’elle peut les desservir. En effet, si du beau temps pour jardiner est dans l’horizon médiatique, les ventes saisonnières, le vendredi soir jusqu’au samedi midi, battront des records… même si finalement l’orage s’abat sur la région tout le reste du week-end.

Et de toute façon, le printemps n’est-il pas autant l’occasion de travailler à l’intérieur qu’à l’extérieur?

Météomédia affecte certainement plus les opérateurs de stations de ski, les auberges et les vendeurs de décapotables que nos quincailleries.

Mais si vous voulez une source plus fiable encore que Météomédia, conservez ce lien.


Abuseurs abusés

Qui est en faveur d’un comportement présumé d’un chômeur qui ne cherche pas sincèrement de l’emploi, préférant épuiser jusqu’au plafond les dollars d’assurance emploi auxquels notre système lui donne droit?

Personne.

Qui aime apprendre que quelqu’un est physiquement et mentalement apte à contribuer au marché du travail tout en choisissant, comme le prévoient ses droits, de recevoir passivement ses prestations d’assurance emploi?

Personne.

Même les prestataires eux-mêmes doivent nous trouver con, comme société, de leur permettre ainsi d’abuser du filet social imaginé, au départ, pour atténuer les effets des lendemains de la première guerre mondiale.

On doit être solidaires de ceux et celles qui ont perdu leur emploi. Des mesures publiques doivent demeurer en place pour les aider à rechercher un nouveau gagne-pain afin de retrouver leur dignité citoyenne.

Cela n’autorise cependant pas l’État à considérer les chômeurs comme des fraudeurs d’emblée chez qui il faut effectuer des visites impromptues à l’image des descentes de l’UPAC chez le maire de Laval!

Un travailleur ne perd pas tous ses devoirs en perdant son job. Comme prestataire d’assurance sociale pendant son chômage, il lui est requis de prouver qu’il fait les efforts nécessaires pour se retrouver. Sinon, là, l’État, doit exercer au nom de l’ensemble des contribuables ce qu’il est convenu d’appeler une diligence raisonnable afin d’évacuer tout fraudeur potentiel.

Le gouvernement doit aussi considérer la situation particulière du travail saisonnier dans une agglomération ou une région donnée. Ce sujet touche nos membres au premier degré car 75 % des quincailleries et centres de rénovation embauchent du personnel qu’ils libèrent après quelques mois.

Il y a la situation propre de l’individu en posture de non-emploi. Il y a aussi celle d’un grand lot d’individus d’une même région qui peuvent être victimes d’une activité économique cyclique.

Personne ne doit abuser. Pas même l’État.


Nos quincailleries victimes d’un consommateur affaibli

En 2012, l’activité dans les quincailleries et les centres de rénovation semble s’être mieux portée dans l’ensemble canadien qu’au Québec. Le constat est généralement vrai pour tous les autres secteurs du commerce de détail. 
C’est du moins ce qui ressort d’une étude du Groupe Altus portant sur le bilan de l’année 2012 et les prévisions économiques pour 2013, dévoilée le 15 février dernier par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD).
Notre secteur d’activités représente environ 6 % de toute l’activité dans le commerce de détail au Québec et au Canada, encore dominée par l’automobile et l’alimentation qui s’accaparent ensemble 45 % de tous les dollars des consommateurs.
Sauf que notre part relative a baissé de 1,2 % en 2012 par rapport à 2011 alors qu’elle a augmenté timidement de 0,6 % dans le reste du pays.
Plus important encore est le fait qu’il s’agit de la troisième baisse consécutive, ce qui fait cumuler la perte de chiffre d’affaires de nos marchands à 5,7 % depuis 2010. En dollars, il s’agit d’une perte estimée à 353 millions $ en trois ans. Préoccupant.
Puisqu’il faut se dire les choses en toute transparence, partageons une autre statistique troublante : pendant la même période de trois ans (2010-2011-2012), l’ensemble des détaillants québécois a cumulé une croissance de 6,6 %, 2,5 % et 1,4 % équivalent donc à 10,5 %. Ceci contextualise les données du paragraphe précédent, à savoir que les consommateurs magasine de moins en moins dans nos magasins.
Circonstances atténuantes
Le recul des ventes moyennes par quincaillerie et centre de rénovation résulte d’une série de facteurs circonstanciels qu’il est nécessaire de peser ». Je soulève ici trois éléments macroéconomiques.
  1. Le resserrement des conditions hypothécaires qu’a imposé le gouvernement du Canada (plafond à 25 ans et hausse des mises de fond), mais il faut admettre que cela a un effet sur les mises en chantier et les achats de maisons existantes. L’AQMAT appuie néanmoins ces mesures qui, à long terme, aident à la lutte au surendettement et préviennent la création d’une bulle immobilière à l’américaine.
  2. L’endettement progressif des consommateurs et en particulier sur le plan hypothécaire (qui est passé en dix ans de 70 % à près de 100 % du revenu personnel disponible) a effrité les élans des rénovateurs.
  3. Le fait que pendant la même période, les Québécois ont réduit leur niveau d’épargne de moitié (passant de 4 % de leur revenu à 2 %) contribue aussi aux hésitations qu’on ressent avant les grands travaux. Devant la concomitance de ces deux facteurs, les faibles taux d’intérêt pour emprunter ne font pas le poids.
Maintenant, si on scrutait plus en détail les gains et les pertes de nos quincaillers et centres de rénovation par départements, je ne serais pas du tout surpris de constater que ce sont les achats coûteux, c’est-à-dire l’acquisition de biens dits durables, qui ont le plus plombé les chiffres d’affaires.
D’ailleurs, l’enquête du CQCD révèle que les ventes les plus en baisse au Québec proviennent des magasins d’électroménagers avec une réduction record de 9,3 %.
Quant à savoir pourquoi les quincailleries du reste du Canada ne semblent pas avoir été aussi affectées par ces facteurs que les nôtres, je place au banc des accusés l’écart croissant entre le revenu personnel disponible au Québec par rapport à celui de nos compatriotes : il était de 1500 $ en 2002, il est de 3750 $ en 2012. C’est assez pour remettre à l’an prochain une ou deux visites à son centre de rénovation!


Libre arbitrage

En principe, un entrepreneur aime être libre. Moins il y a de fleurs sur le tapis, plus il avance à l’aise. Il y a toutefois des situations où on préférerait que le gouvernement soit là pour établir et faire respecter des normes équitables. Sinon, le capitalisme peut prendre la tournure d’un sport sans arbitre…
***** 
Prenons le cas de l’interprétation relative laissée à chaque commerçant dans l’arrondissement des prix à la caisse depuis la disparition des pièces d’un sou.
Le gouvernement demande aux marchands d’utiliser leur gros bon sens. C’est une non-consigne.
Des conflits se pointent à l’horizon entre les caissiers au front et des clients disposés à en découdre pour une cenne ou deux. Ne serait-ce que par principe.
Et ils auront raison ces consommateurs de maugréer, forcés de s’ajuster aux arrondissements ou au statu quo adopté par chaque commerce.
Sans oublier le nébuleux entourant les paiements comptant (qu’on arrondira ou pas) versus les paiements électroniques et par chèques (que jamais on arrondira). Autre perte de temps à la caisse puisque d’emblée, il faudra demander au consommateur s’il paie comptant ou autrement avant de fixer le montant sur la facture.
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Le caractère volontaire des règles proposées aux émetteurs et aux récepteurs de cartes de crédit cause un autre cas de deux poids et deux mesures.
Quand un marchand me demande s’il peut refuser une carte de crédit à prime, je lui dis que c’est effectivement permis. Comme il a aussi le droit d’annoncer des rabais à ceux qui paient comptant.
Mais combien osent poser ces gestes? Refuser une carte platine à la caisse peut faire mal paraître le commerçant alors que proposer au client une économie de 2 % s’il paie comptant peut rendre ce dernier mal à l’aise.
Ce sont là des apparences trompeuses de liberté. Des règles strictes et diffusées largement, parfois, c’est mieux que le flou.
J’aurais préféré que l’arrondissement des sous noirs soit imposé et que soient plafonnés à 0,5 % les frais exigés aux marchands pour accepter toute carte de crédit. Ainsi, moins de temps perdu aux caisses!


Pays B

J’espère que quelqu’un d’autre que moi comprendra le jeu de mots contenu dans mon titre choisi pour dénoncer le fait que le marché canadien est encore considéré comme une seconde zone en comparaison à celui des États-Unis.

Notre PIB (Produit intérieur brut) national est de l’ordre de 1,8 milliards, soit un montant supérieur au PIB de chacun des états composant les États-Unis, sauf peut-être la Californie.

De plus, 75 % de notre PIB se réalise dans un rayon de moins de 500 km de la frontière américaine qui longe tout le Canada.

Le cinquième des produits de consommation américains sont achetés par des Canadiens, faisant de nous, de loin, leur principal client.

Bref, l’économie canadienne est intimement imbriquée à celle de son grand voisin du Sud et les distances de transport sont plus petites que celle séparant plusieurs états américains entre eux.

Alors, comment se fait-il qu’on nage encore en plein mystère après moult études et enquêtes, incapables de comprendre pourquoi des écarts de prix parfois substantiels persistent entre les prix vendus pour une même marchandise d’un côté et de l’autre de la frontière libre-échangiste quand le dollar est à parité?

De trop grands écarts de prix, de surcroît nébuleux, ont pour effet d’encourager les achats transfrontaliers dans un sens unique avec pour effet pernicieux que nombre de nos commerces près des États-Unis perdent des ventes.

Bref, le score ne change pas: US:A vs Pays B (vous me suivez toujours?)


La fierté retrouvée

Vous étiez beaux. Et belles. Vous étiez comblés. La salle aussi.

Une vie de château, du moins pour une soirée.

Vous étiez heureux. Je l’étais aussi.

À première vue, on était 400. À bien regarder, on était un. En fait, une. Une famille. Unie. Réunie. Enfin!

Vos yeux parfois mouillaient. Vos vêtements tout le temps brillaient. Vous étiez fiers. Moi également.

La musique était trop forte. Pensez-vous qu’on ignorait votre inconfort? Non, on le subissait*.

Tout le monde est arrivé autour de 16 h, cela a gêné les valets au stationnement, les préposés à l’enregistrement et les ascenseurs. Des dispositions seront prises en conséquence.

Qu’importe les menus désagréments, ce premier gala a fixé haute la barre de vos attentes pour les prochaines éditions. Ça tombe bien, on ne carbure que sous pression. 

Nous étions 400 dans la salle de bal du Château Frontenac, le 26 janvier 2013, pour la première édition du Gala Reconnaissance, présenté en collaboration avec le journal Les Affaires, l’Université Laval et le ministère Économie et Finances.

Nous serons 500 dans la salle de bal et son foyer, le samedi 25 janvier 2014, pour la 2e édition du même événement.

D’autres artistes, d’autres éclairages, un menu différent, mais la même fierté. Dans vos poignées de mains, vos bises et vos yeux.

Est-ce à dire que l’AQMAT revient ce qu’elle a déjà été? Non. Elle avance. Elle devient ce qu’elle doit être. On en a une vision sans avoir d’avenir tracé. Telle est la beauté de l’évolution, non?

* Pour la petite histoire, on a signé avec un agent d’artistes pour avoir Brigitte Boisjoly, Loulou Hughes et en fin de soirée, pour clore avec fracas, Martin « Elvis » Fontaine. Cet agent s’est avéré un intermédiaire, pas en contrôle de ses troupes. Si bien que Brigitte Boisjoly a été remplacée par Stéphanie Bédard (acceptable), Loulou Hughes par Les Belles Angels (différent, mais excellent), alors que le Elvis tonitruant, on a dû vous le servir en début de soirée car son horaire modifié l’obligeait à quitter nos lieux à 19 h 15. Beau dommage!


Le show et le froid

À froid, comme ça, je vous avouerai que je pense qu’on va littéralement casser la glace, ce samedi à Québec. Avant même le Bonhomme Carnaval.

Le 1er Gala Reconnaissance AQMAT, présenté en collaboration avec le journal Les Affaires, l’Université Laval et le ministère Finances et Économie du Québec, s’annonce comme un moment chaud en cet hiver glacial. Un pré-lancement, en quelque sorte, du Plan d’affaires 2013-2015 de l’AQMAT qui, par son contenu, ne laissera tiède aucun des 400 convives.

D’ailleurs, candidats, commanditaires, partenaires avaient tous chaudement répondu à l’appel de retrouvailles après une séparation de 25 ans.. Au point où l’objectif de combler la salle de bal a été atteint.

Vous êtes hot! Même habillés en pingouins samedi!


Effervescence

« Ces discussions surviennent dans un contexte commercial effervescent pour les distributeurs et détaillants québécois spécialisés en produits de quincaillerie, rénovation, machines agricoles et jardinage. »

C’est fou comme ce mot, effervescent, tiré du communiqué conjointement émis par les directions de La Coop fédérée et le Groupe BMR, a retenu l’attention des médias.

TVA, le Canal Argent, La Presse, le Courrier du Sud m’ont tous cuisiné pour connaître mon interprétation.

Il faut dire que le communiqué était plutôt bref,  les journalistes avaient peu à se mettre sous la dent. Son écriture trahissait une volonté d’éviter que la machine à rumeur dégénère en inquiétudes chez le personnel comme chez les fournisseurs…

*****

Le secteur de la quincaillerie et des matériaux est-il vraiment bouillonnant et agité? Outre que l’offensive de Lowe’s sur Rona a fait couler de l’encre un temps, je dirais que nous vivons plutôt une grande stabilité.

À preuve, en 2012, à peine 2 % des 900 quincailleries et centres de rénovation que compte le Québec ont changé de mains. 

Sans doute que les auteurs du communiqué Coop/BMR ont choisi ce mot pour qualifier ce que pourrait devenir notre secteur advenant une fusion ou alliance quelconque entre eux.

Là, en effet, le milieu s’agiterait, au point de bouillir.

Le portrait serait changé en termes de nombres de portes. La position de chef de file de Rona/Réno Dépôt, avec plus ou moins 300 magasins affiliés et corporatifs au Québec, serait moins dominante avec un tandem Unimat/BMR qui totaliserait à peu près le même nombre de portes. Certes, la comparaison ne tiendrait pas la route en termes de pieds carrés car la taille moyenne des Rona est plus grande et la vingtaine de Réno Dépôt de 100 000 pieds carrés et plus vient changer la donne. Mais on pourrait parler de deux réseaux d’entreprises aussi étendus l’un que l’autre. Sur le plan marketing, l’effet ne serait pas négligeable.

Bouleversement appréhendé aussi du côté des fournisseurs. Les chaînes d’approvisionnement des deux entités sont parallèles, il faudra les unifier, profiter de l’alliance en renégociant avec les fournisseurs de l’un et de l’autre sur une base d’offre consolidée. Du coup, des manufacturiers feront coup double sur le dos de leurs concurrents qui n’auront pas été retenus.

C’est à l’interne que les fiancés anticipent peut-être un autre potentiel d’effervescence d’ici leur mariage. On en en cause ici deux cultures bien plus différentes que peuvent l’être Rona et Lowe’s. BMR, une entreprise verticale, prototype pur de l’entrepreneuriat, gérée par des individus sans trop d’entraves bureaucratiques, devant La Coop fédérée, entreprise horizontale, administrée par une légion de comités aux valeurs commensales.

« Du choc des idées jaillit la lumière », disait Boileau. Si l’union Coop/BMR se consomme, on verra si le philosophe avait raison…