Le blog de Richard


UN MILLIARD DE DOLLARS, L’AQMAT ET NOS MEMBRES

On ne peut s’approprier la paternité du crédit d’impôt annoncé hier et en vigueur à partir d’aujourd’hui. Vraiment pas, ce serait malhonnête et déplacé. L’APCHQ a fait ses représentations. Les mouvements écologistes aussi pour l’usage du fonds vert.

En revanche, on ne peut non plus passer sous silence nos propres actions et leur effet.

Nous avons fait d’un crédit d’impôt à la rénovation, de la lutte au travail au noir dans la construction et de l’instauration de mesures encourageant la filière écoénergétique des chevaux de bataille prioritaires depuis plus de cinq ans.

Nous n’avons pas lésiné sur les interventions médias et gouvernementales, même directement auprès du grand public, à coups de sondages, de pétitions, de centaines de réunions, lettres et courriels.

Et nous récoltons des fruits. Voilà. Le hasard existe peu en politique. On dit que le pouvoir a horreur du vide ; nous avons occupé la chaise en tout temps.

C’est une grande victoire que l’arrivée d’un crédit d’impôt en cette période critique où l’austérité a fragilisé notre société (bien que son mérite a été de rééquilibrer le budget de l’État et que nous en sommes heureux). Les mises en chantier ne sont pas légion, et les constructions s’annoncent plus modestes, dépassant plus rarement le plateau des 15 000 pmp (pieds mesures de planches).

Face à un programme qui stimulera l’activité de rénovation, contribuera à rendre plus abordables les prestations d’entrepreneurs licenciés à la RBQ et qui ciblera les matériaux et les travaux environnementalement gagnants, on applaudit.

Le gouvernement prévoit que 100 000 ménages profiteront du programme à une moyenne de 11 165 $ par dossier de rénovation, ce qui le privera de 173,3 millions de dollars en raison du crédit de taxes applicables sur la portion excédant 2500 $.

Permettez que je répète : Québec estime que 100 000 propriétaires résidentiels dépenseront en moyenne 11 165 $ grâce à RénoVert, ce qui élève l’investissement total à plus d’un milliard de dollars pour les douze ou dix-huit mois à venir. Plus précisément : 1 116 500 000 $.

Réjouissons-nous. Surtout quand on sait que les honoraires des professionnels ne représenteront pas plus que 33 % de l’enveloppe, cela veut dire que l’essentiel prendra la forme d’achats de matériaux. Chez vous, j’espère.

Message au quincailleries et centres de rénovation : c’est le temps d’affiner votre offre de services pour satisfaire les entrepreneurs et les fidéliser à votre magasin.

Message aux fournisseurs : c’est le temps de promouvoir vos gammes de produits les plus susceptibles de séduire les entrepreneurs.

Parlons maintenant de nos membres et des cotisations.

L’annonce donne raison aux administrateurs de l’AQMAT d’avoir voté en faveur d’un fonds de défense des intérêts de notre communauté d’affaires. Elle justifie l’ajustement à la hausse des cotisations annuelles qui a été votée pour les exercices 2016-2017-2018.

Notre nouveau montage financier nous donne du souffle et des ressources intellectuelles pour continuer notre croisade à la faveur de mesures fiscales permanentes plutôt que temporaires.

Nous continuerons aussi de demander aux deux paliers de gouvernement d’appointer un ministre à l’habitation. Parce qu’entre nous, pour défendre nos dossiers et vos intérêts, il me faut cogner à tellement de portes : les portefeuilles des finances, de l’économie, des PME, des municipalités et une foule d’autres se renvoient les balles que je leur lance.


Langue de bois et échangisme

Dans cent jours, si on en croit les deux chefs d’État, l’éternel différend Canada-États-Unis en matière de bois d’œuvre sera relégué au passé. Une solution sera trouvée.




Version patronale d’un front commun

Alors que la fonction publique se regroupe pour défendre les intérêts de ses membres, je suis en croisade pour tenter d’obtenir l’adhésion des grands patrons des bannières autour d’une cause commune.

Je parle ici de l’idée de financer un fonds de défense des intérêts de notre industrie à hauteur de 100 000 $.



Un crédit permanent, mais aussi sans plafond et sans délai, contre-propose l’AQMAT

On se réjouit de la promesse électorale des conservateurs d’introduire un crédit d’impôt permanent à la rénovation, une mesure que l’organisme demande depuis plus de cinq ans. Sauf que pour être pleinement efficace, un crédit d’impôt permanent ne devrait pas être limité à des travaux d’une valeur aussi basse que 5 000 $ et surtout, il devrait être implémenté dans les meilleurs délais.


Deux inquiétudes planent sur les petits commerces montréalais

Notre métropole, fait face à des choix déchirants pour son positionnement commercial.

Accepter, comme elle vient de le faire, que les magasins de certaines zones ouvrent 24 h / 7 jours va rendre la vie difficile aux petits commerces, obligés de suivre une cadence où les grandes bannières sont plus à leur aise en raison de leurs ressources mieux adaptés à gérer les mouvements de personnel et à une logistique accrue. D’un autre côté, l’offre élargie va séduire le consommateur urbain.