Un budget fédéral jugé socialement responsable, financièrement imprudent

Parce qu’aucun plan B n’est envisagé en cas de sortie forcée de l’ALENA ni en cas d’augmentation du taux d’intérêt, ni en cas de ralentissement de l’activité économique, ni de mesures pour contrer l’impact sur nos entreprises de la baisse appréhendée de la taxation chez nos concurrents américains, la direction de l’AQMAT considère imprudent de ne pas juguler l’augmentation des dépenses et de mettre en dilettante la quête de l’équilibre budgétaire.

Mais parce que le gouvernement présente plusieurs mesures favorisant les femmes, notamment sur le plan de l’équité salariale et de l’encouragement à l’entrepreneuriat, spécialement dans le secteur de la construction, l’AQMAT apprécie le caractère social du budget.

« La meilleure des nouvelles demeure la victoire à l’arrachée que la coalition d’associations patronales initiée par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a obtenu eu égard aux mesures proposées en juillet 2017. Il s’avère que finalement, les entrepreneurs pourront, sans être pénalisés, continuer à accumuler les profits après impôts pour fins de placements dans leurs sociétés. Du moins, pour les entreprises ayant des revenus de placement inférieurs à 150 000 $. Au-delà, la déduction ne s’appliquera plus, ce qui pourrait représenter une charge fiscale supplémentaire pouvant atteindre 48 000 $ au Québec, selon les calculs du cabinet comptable Richter.

Au nom des membres de l’AQMAT, Richard Darveau, président et chef de la direction, se réjouit que le gouvernement ait entendu les préoccupations et suggestions des entrepreneurs et de leurs associations.

L’AQMAT salue le ministre Morneau pour la création d’un fonds de 10 M$ sur trois ans pour attirer les femmes en construction. À cela s’ajoutent des subventions incitatives de 3000 $ pour les apprenties pendant les deux premières années de leur formation.

Parmi les autres points saillants relevés par Richter, notons :

  • aucune modification n’a été apportée aux taux d’imposition des particuliers et des sociétés;
  • aucune hausse prévue de l’impôt sur les gains en capital;
  • aucune modification significative de la taxe de vente.

M. Darveau s’étonne en particulier du manque de proactivité face à l’offensive menée par le président américain en faveur d’une réduction de la taxation des entreprises. « Quand le gouvernement d’Espagne prend des mesures fiscales, on peut les ignorer. Mais quand ce sont les États-Unis, on se doit de s’ajuster si on ne veut pas encourager la fuite de capitaux privés québécois et canadiens de l’autre côté de notre frontière. »

 

 

C’est la fin pour les vieux billets de banque, ceux qui ne comportent pas les caractéristiques de sécurité moderne. Que ce soit les petites coupures de 1 $ ou les gros billets de 500 $ ou 1000 $, ces centaines de millions de bouts de papier ne pourront plus être acceptés par nos commerces. Plus de détails ici.

 

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