Les spéculations dans l’industrie du bois d’oeuvre qui duraient depuis un certain temps se sont confirmées en fin de journée, lundi. Les Américains imposeront, encore une fois, une surtaxe de 6,87% sur le bois d’oeuvre canadien.
En additionnant la première taxe frontalière imposée en avril dernier, les entreprises d’ici devront payer près de 30% de plus à l’exportation aux États-Unis.
«Il s’agit d’une taxe injuste et injustifiée qui affecte directement la compétitivité de l’industrie forestière et notre économie», a réagi le président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), André Tremblay.
Lundi, le département du Commerce américain (DoC) a annoncé l’ajout d’un droit préliminaire antidumping allant jusqu’à 6,87%. Ce droit vient s’ajouter au droit compensatoire imposé en avril dernier, variant de 13 à 20%, pour un total pouvant grimper jusqu’à près de 27%. « Ceci est le taux pour les producteurs du Québec, sauf Résolu qui a un taux inférieur », précise le directeur général de l’usine Chertsey du groupe Crête, Alain Gagnon.
Les gens de l’industrie forestière du Québec sont révoltés. « Les modifications que nous avons faites à notre régime forestier et, bien sûr, la façon dont nous opérons ici, au Québec, devraient nous permettre d’avoir accès au marché américain dans la forme du libre-échange, sans aucune forme de restriction ni de quotas», a déclaré le porte-parole de Produits forestiers Résolu, Karl Blackburn.
Maintenant que les annonces sont faites et qu’on connaît ce qui attend l’industrie, on va se mettre à la tâche pour poursuivre les démarches, en collaboration avec les différents partenaires réunis autour du CIFQ, incluant ceux du gouvernement du Québec (et ceux du Canada), pour préciser la stratégie qui sera adoptée au cours des prochaines semaines en vue de faire face à la situation.
L’AQMAT est partie de ce groupe et entend défendre les intérêts de ses membres producteurs, distributeurs et transformateurs de bois.
N.D.L.R. : Texte mis à jour le 28-06-2017 en raison de données erronées dans la première version.