Pendant que les États du Sud sont coup sur coup éprouvés par Gustav et Ike, un autre genre de tempête devrait nous frapper dans les mois à venir : une crise économique majeure, peut-être même ce que les économistes appellent un krach.
Si on ne veut pas trop se serrer la ceinture, ce sont les coudes qu’il faudra se serrer.
Je regarde ce que j’ai dans les deux mains. D’abord, je m’inquiète. Puis, après réflexion, je me réjouis.
Dans l’une, les pronostics des économistes et des éditorialistes convergent : le pétrole et le crédit immobilier fomentent la pire crise économique des deux dernières décennies. Dans l’autre, les résultats de notre sondage de planification stratégique traduisent déjà la difficulté de nos marchands et de leurs fournisseurs de conserver des marges de profit acceptables.
Si c’est ainsi aujourd’hui, imaginez demain quand le pouvoir d’achat des consommateurs s’élimera plus sérieusement…
Faut-il envisager de se serrer la ceinture? En dernier ressort, oui. Mais avant de tirer cette ultime cartouche, il faut se battre. Tout se jouera sur nos capacités de gouverner nos entreprises avec un meilleur sens de la parcimonie, doublé d’une vision claire de ce dont nos clients ont réellement besoin. Car il faut éviter de couper là où ça leur ferait mal.
L’hypothèse à solutionner a au moins le mérite d’être facile à énoncer : comment améliorer sa marge de profit alors qu’une crise s’annonce?
L’ADMACQ, je le pressens, sera plus nécessaire que jamais dans les mois et années à venir, et ce, sur trois plans complémentaires :
− Pour proposer des programmes vous permettant de réduire vos coûts d’exploitation; l’annonce aujourd’hui de la renaissance de notre mutuelle de santé et sécurité au travail, qui battait de l’aile, est un premier pas dans cette direction (lire l’article dans l’Xpress d’aujourd’hui, sous la rubrique « Se défendre »).
− Pour se tenir debout devant toute intention gouvernementale de surréglementer ou, au contraire, d’abandonner les dirigeants de PME à leur triste sort. Mieux encore, en campagne électorale, c’est le temps ou jamais d’obtenir de meilleures conditions pour faire affaire.
− Pour partager les bonnes pratiques de gestion entre membres et mettre ceux-ci en relation avec des experts, échanges aptes à créer les débats nécessaires à l’identification de pistes de solution à nos problèmes si semblables. D’où, vous l’aurez deviné, le retour de colloques et séminaires sur les sujets les plus chauds, d’où aussi un contenu éditorial dans le magazine Quart de Rond de plus en plus près de l’actualité et du quotidien vécu par nos membres.
Toutes bannières confondues, quincailleries et centres de rénovation, leurs fournisseurs inclus, doivent plus que jamais s’inspirer des villes et régions tropicales qui apprennent à braver les tempêtes et s’en sortent mieux préparées que d’autres. Armons-nous d’intelligence, de confiance et de solidarité pour non seulement « passer au travers » dans un instinct de survie, mais mieux encore, sortir plus forts de cette inexorable crise.