L’Ordre des architectes du Québec (OAQ) lance une déclaration pour demander au gouvernement du Québec d’adopter une politique de l’architecture. Le président et chef de la direction de l’AQMAT, Richard Darveau, a signé ce document au nom des membres et il invite ceux-ci à faire de même. Voici pourquoi.
L’OAQ a élaboré la Déclaration pour une politique québécoise de l’architecture après avoir mené, en collaboration avec l’Institut du Nouveau Monde, un exercice de consultation auquel ont participé près de 800 personnes en 2017. De mars à juin, une tournée de 13 villes québécoises a permis d’écouter plus de 500 citoyens s’exprimer à l’égard de leur environnement bâti. Puis, le 28 septembre, l’OAQ a tenu le Forum pour une politique québécoise de l’architecture, qui a réuni près de 300 personnes au Palais des congrès de Montréal.
« La politique du plus bas prix sans accorder assez de poids à l’esthétique, à la durabilité, à l’ergonomie des bâtiments a pour effet que nos ouvrages, surtout publics, sont souvent anonymes, banals, chers d’entretien, peu résistants aux affres du temps », soutient Richard Darveau. Le président et chef de la direction de l’AQMAT souhaite « plus de créativité, d’où une modification en profondeur des appels d’offres et de la composition des jurys de sélection », ajoute-t-il.
Pourquoi une politique de l’architecture ?
L’architecture est omniprésente, elle nous concerne tous, et sa qualité est d’intérêt public. Or, la qualité architecturale est le fruit d’une démarche qui doit être comprise et encouragée par tous les acteurs concernés. « Produire une architecture de qualité suppose des conditions favorables, affirme Nathalie Dion, présidente de l’OAQ. Il ne s’agit pas d’appliquer des recettes toutes faites, mais bien de se donner les moyens de trouver des solutions qui apportent une valeur ajoutée à notre environnement de tous les jours. »
Une politique de l’architecture, comme il en existe dans d’autres pays et régions, viserait entre autres à sensibiliser les Québécois à la qualité architecturale, ferait en sorte que l’État adopte des pratiques exemplaires en la matière et placerait les citoyens au cœur de la réflexion sur les projets d’architecture et de développement urbain. Il est aussi question de générer des retombées économiques grâce à des réalisations remarquables dans toutes les régions du Québec et de soutenir les municipalités qui souhaitent améliorer la qualité architecturale sur leur territoire. En résumé, il s’agit de se doter collectivement d’une architecture qui contribue à notre mieux-être, au respect de l’environnement et à la réalisation de nos aspirations.
Signez vous aussi cette déclaration et contribuez ainsi à faire changer les choses.