Amiante : un long métrage qui finit mal

Utilisé depuis plus d’un siècle dans la fabrication de freins et de poignées de casserole, le minéral se retrace surtout en construction de bâtiment. Incombustible, aux propriétés d’isolation thermique et électrique remarquables, notre industrie l’a longtemps exploité comme agent ignifuge (flocage à l’amiante), isolant de tuyaux et de chaudières, fabrication de tuyaux en alliage au ciment, de gouttières et de joints d’étanchéité, même comme revêtement de sol : qui n’a pas eu devant son foyer une belle plaque d’amiante, protectrice et plutôt jolie?

Or, mi-décembre 2016, le gouvernement du Canada statuait, par sa ministre de la Santé, Jane Philpott, que respirer des fibres d’amiante peut causer de graves problèmes de santé, dont le cancer du poumon. L’exposition à l’amiante peut aussi engendrer le mésothéliome, un cancer rare, mais agressif au pronostic défavorable, qui se développe sur la membrane des poumons.

Aussi appelé asbestos, nom qui a engendré la création d’une municipalité au Québec (sera-t-elle rebaptisée ?), l’amiante ne se retire pas aisément d’un chantier. La Loi sur la santé et la sécurité au travail oblige les ouvriers à détenir une carte spécifique, décernée à la suite d’une formation, dès qu’il s’agit d’enlever du revêtement extérieur ou de carreau de plancher, des cloisons sèches dont le mastic de remplissage pouvait contenir de l’amiante.

Les travailleurs qui exploitaient les gisements tout comme ceux de la construction et de la rénovation et leurs familles se retrouvent aux premières loges des victimes. Juste entre 2000 et 2012, les données de Statistiques Canada révèlent que le nombre de décès a augmenté de 60 %, frôlant les 500 personnes.

La décision de l’administration Trudeau d’interdire d’ici le 31 décembre de cette année toute activité économique liée à l’amiante s’appuie sur un rapport de l’Organisation mondiale de la santé qui décriait les dangers liés à l’amiante depuis trente ans.

Vérification de la présence d’amiante dans des matériaux

La réglementation québécoise mentionne qu’il est présumé que tous les matériaux susceptibles de contenir de l’amiante en contiennent.

La vérification de la présence d’amiante peut être faite par les consommateurs ou les entrepreneurs en :

  • effectuant des analyses de laboratoire sur un nombre suffisant d’échantillons représentatifs pour déterminer la présence ou non d’amiante;
  • consultant une information documentaire vérifiable, telles une fiche technique ou une fiche signalétique qui établit sa composition

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