Alignement de planètes favorable aux affaires avec le Vermont

Ce n’est pas son bassin de population de 625 000 âmes, à peine plus que la ville de Québec, qui convaincrait une entreprise québécoise de s’installer dans l’État du Vermont ni même de le considérer pour écouler sa marchandise. Les raisons, s’il s’en trouve, sont ailleurs. Parlons de bon alignement de planètes.

Un peu avant la parenthèse de Noël, le 20 décembre 2017, une délégation du Vermont était de passage à Longueuil. Le président et chef de la direction de l’AQMAT les a rencontrés. Il a découvert une chimie particulière entre cet État certes petit, mais drôlement bien positionné comme porte d’entrée d’un marché de 80 millions de consommateurs.

C’est que la Chambre de commerce régionale du Lac Champlain a initié un programme de jumelage de gens d’affaires du Québec et du Vermont. L’entreprise Louis Garneau fait déjà partie de leur tableau de chasse. Le programme s’ouvre aux entreprises de toute taille et de tout secteur. Richard Darveau croit qu’une masse critique d’industries du secteur de la quincaillerie et des matériaux pourrait y trouver son compte. « Et pourquoi ne pas assister une bannière québécoise ou canadienne à installer un commerce à Burlington », s’emballe le président et chef de la direction de l’AQMAT.

En primeur, la direction de l’AQMAT annonce aux lecteurs de l’infolettre qu’une mission d’affaires aller-retour à Burlington est en préparation pour l’année 2018.

Exonérations fiscales et crédits d’impôt, aide à la sélection de sites commerciaux et industriels, banque d’experts-conseils, ressources gouvernementales pour le soutien à l’embauche sont au nombre des avantages du « Vermont Quebec Enterprise Initiative ».

Comme le souligne à-propos le gouverneur du Vermont, Philip B. Scott, d’obédience républicaine, référant au patriotisme américain : « Maintenant plus que jamais, le fait d’avoir une adresse aux États-Unis peut jouer à votre avantage si vous cherchez à faire des affaires de ce côté de la frontière. »

Le gouverneur voit dans la petite échelle du Vermont plutôt un avantage, se traduisant par une attention potentiellement plus personnalisée en vue d’éliminer les obstacles logistiques qui jonchent toujours quiconque veut faire des affaires dans un autre pays que le sien.

Même le premier ministre Philippe Couillard vantait récemment le Vermont : « Si cet État est une destination de vacances et de magasinage, c’est aussi un lieu d’affaires sur lequel notre gouvernement entend mettre l’emphase. »

En fait, le Québec est le principal client du Vermont avec des ventes de l’ordre de 5 milliards $ par année.

Afin de bien visualiser la valeur des échanges avec les différentes régions des États-Unis, le tableau ci-dessous permet de voir où sont réparties les exportations québécoises. Ainsi, en 2015, quatre grandes régions se démarquaient. La première est l’Atlantique et elle regroupe les États de New York, de la Pennsylvanie et du New Jersey. À eux seuls, ces trois États représentaient 21,7 % des expéditions québécoises aux États‑Unis en 2015. Vient ensuite le Centre Nord-Est qui accaparait 19,6 % des exportations québécoises en 2015 et qui compte notamment l’Ohio, l’Illinois et le Michigan, pour ne nommer que ces États. La troisième région en importance était la Nouvelle-Angleterre (15,9 %) qui englobait notamment le Vermont et le Connecticut. Enfin, la quatrième région est la Côte Sud-Est (12,5 % en 2015).

 

La capitale Montpellier et les autres principales villes du Vermont (Burlington, Rutland et Barre) peuvent s’enorgueillir de hisser l’État au premier rang des États-Unis en matière de sécurité et de PME en santé. Plus saisissant encore est le fait que le Vermont arrive en tête du classement « Opportunity Index » en 2016 et en 2017, lequel mesure quatre facteurs de bien-être : économie, éducation, santé et communauté.
Réf. : https://opportunityindex.org/opportunity-index-rankings/

C’est aussi le premier et le troisième des États américains où, selon d’autres sondages, les mamans et les papas aiment respectivement travailler, l’État no 2 selon l’index des rues principales entrepreneuriales, sans oublier le meilleur État pour trouver de la bonne bouffe locale!

 

Position stratégique du Vermont
  • Burlington est à 1 h de route de Sherbrooke, 1 h 45 de Montréal et 3 h de Québec
  • Vols fréquents et couloir ferroviaire avec le Canada et les États de la Nouvelle-Angleterre
  • Bassin de 80 millions de personnes en cinq heures de route par les autoroutes 89 et 91

 

Lancée en 2015, le Vermont-Québec Enterprise Initiative vise la création de projets d’affaires, allant de l’import-export au commerce, en passant par d’éventuelles alliances transfrontalières.

Pour plus de détails : www.vermont.org/vqei 

 

Brett Long, commissaire au développement économique à l’Agence de développement du commerce et de la communauté, Stéphane Fallecker et Stéphanie Galan Ruiz de l’organisme Développement économique de l’agglomération de Longueuil, Jacques Vandelac, président de l’entreprise Solution Extrême qui a accueilli le groupe, Jessica Dennison, présidente de l’entreprise Vermont Manufacturing Services, Gail Stevenson, coordonnatrice du programme VQEI pour la Chambre de commerce régionale du Lac Champlain, Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT, Sylvain Pelchat, président de la firme Laxton Logistix.

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