Ah! ce retour

Ça doit bien être la trentième fois de ma vie, je devrais y être habitué. Je reconnais la texture de ces instants de tâtonnements inévitables où l’on se cherche. La perte d’automatismes dont on ignorait l’existence jusqu’à ce dernier dimanche de vacances. L’enthousiasme mis à raconter aux employés les grandes aventures qui nous sont arrivées, que les autres, écouteurs obligés, décodent comme de simples anecdotes, tellement moins wow que les leurs, leurs aventures, pas leurs anecdotes.

On ne s’habitue pas aux retours des vacances annuelles.

Le temps fait son oeuvre, tant et si bien qu’en quelques jours, le post-vacances n’est plus un état. La période transitoire s’est évaporée. On est au boulot maintenant. Et totalement.

L’enthousiasme des projets jumelé aux délais et aux budgets, ces deux agents stressants communs à tout gestionnaire, nous aspirent, du moins nous inspirent. Ce petit pourcentage de clients mécontents nous ramène à la réalité. Les vacances? De quoi tu parles?

Le désir de s’affirmer par le travail, de se prouver ou de se faire plaisir, occupent tout le corps et l’esprit. Au point où non seulement les prochaines vacances nous disent rien, même l’ombre de l’idée de prendre une retraite un jour ne plane pas sur nos silhouettes qui avancent droites et volontaires sous le nouveau soleil… des bureaux climatisés.

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