Ce matin, sous la signature de Richard Darveau, l’AQMAT a écrit à deux ministres afin de leur partager les appréhensions et les intentions des marchands et des fabricants dans le contexte de la recrudescence de l’achat local.
La missive a été adressée à Christine Fréchette, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie ainsi qu’à France-Élaine Duranceau, ministre déléguée à l’Habitation.
Cliquez ici pour prendre connaissance de la lettre aux deux ministres dans son intégralité.
Le président de l’AQMAT soutient que les provocations américaines peuvent induire des changements profonds dans les habitudes des consommateurs et chez les entrepreneurs en construction si l’État intervient, et ce, à trois niveaux.
D’abord, en appuyant le Salon Bleu, un projet d’événement mettant en vedette dans les salons de l’habitation les créateurs et des producteurs de quincaillerie et de matériaux qui opèrent au Québec.
Ensuite, en appuyant les efforts du gouvernement fédéral afin que soient levées le plus possible les entraves au libre-échange des marchandises entre les provinces.
Enfin, en assurant une présence active aux tables de négociation lorsque s’amorcera éventuellement l’idée d’imposer des représailles aux États-Unis avec, en arrière-plan, deux considérations cruciales pour notre économie : s’assurer que des produits québécois ou canadiens équivalents existent avant de taxer des produits américains et vérifier les composants-clés que nos fabricants font venir des États-Unis avant de les taxer afin de ne pas nuire à leur production, du moins, à leur rentabilité.
L’un des passages importants de la lettre de l’AQMAT :
« Il importe de savoir que notre secteur d’activité économique est le seul totalement vertical. Cela réfère au fait qu’on peut construire ou rénover une maison de la cave au grenier uniquement en employant des produits d’ici. Voilà une réalité qui n’existe plus dans le vêtement, dans l’automobile, dans les articles de sport et même pas en épicerie car, malgré le réchauffement climatique, on ne fera jamais pousser d’ananas au Québec! »
M. Darveau en a profité pour rappeler l’à-propos d’instaurer un crédit fiscal apte à stimuler l’activité de rénovation et de construction; les paramètres d’une telle mesure sont décrits dans sa lettre.
Le président de l’AQMAT souligne dans son message une lapalissade :
« En rénovant l’existant, on enlève une pression sur la construction de maisons neuves, on participe à l’œuvre de densification urbaine pour contribuer à réduire le fléau de la congestion routière et on amène le secteur de l’habitation à mieux participer à la lutte contres des gaz à effet de serre. »