Mettons vite les points sur les « i » et les @ sur les « a » : je ne suis pas vraiment décédé. J’ai juste manqué d’Internet pendant une semaine.
Une semaine? Non, une éternité.
Six cent soixante-seize courriels non répondus plus tard (vraie statistique!), j’émerge. Au soulagement de mes correspondants, déçus ou paniqués parce que trop habitués à mon tempérament boomerang. Il faut dire que ma réputation suit toujours de quelques secondes la réception de chaque message. Alors trois jours, que dis-je, 24 heures sans réaction de Richard, problème il y a, voire péril. Ah! dépendance mutuelle…
Le pire dans l’histoire : on ne connaît pas encore les causes du problème. Un court-circuit, une couette de filage égorgée, un mauvais partage entre les lignes téléphoniques et le nouveau système d’alarme?
La connexion m’abandonnera de nouveau, des signes de sa fragilité, c’est-à-dire des interruptions momentanées, ne mentent pas. Alors je me sens comme à la fausse fin d’un film d’horreur. Fausse fin parce qu’un indice nous apprend que le méchant est toujours vivant. Donc je mourrai encore… virtuellement.