J’avais choisi cette semaine pour prendre quelques jours de repos. Pour m’apercevoir que mon emploi est pas mal plus relax que mes vacances!
Décidé, lundi, à mettre une dernière fois ma ligne à l’eau en 2009, le lac Carré (pourtant rond) a attendu mon jour d’arrivée pour se brasser pas à peu près. Résultat : l’eau de début de journée est devenue en après-midi une gadoue qui engluait ma ligne et mettait à dure épreuve mes biceps plus habitués à manier une souris et un clavier.
Le lendemain, le thermomètre a descendu au rythme où la glace s’appropriait le plan d’eau. Finie la pêche pour cette année. On va attendre Sainte-Anne-de-la-Pérade ou un miracle.
Second challenge pour mes bras : couper du bois à même la forêt, histoire de ramener un brin de chaleur dans le camp ami. C’était bon, n’eut été une ampoule d’environ 200 watts qui a trouvé judicieux à ce moment d’apparaître sur ma paume…
C’est fou comme la faune sent les événements! Avant la tombée des centimètres de neige, les oiseaux se disputaient le moindre grain ou morceau de graisse. Comme s’ils savaient que l’hiver arrivait dans les heures suivantes. Leur préparation était plus sage que celle des Allemands quand naguère ils prirent d’assaut l’Union soviétique et y périrent…
Parlant du führer, le geai bleu faisait loi comme c’est pas permis. D’un seul cri de corde à linge mal huilée, il faisait fuir les autres ailés. À commencer par Frédéric, ce chevelu qui venait lui-même de piquer la place à une sitelle à poitrine blanche, laquelle se foutait de la grande famille des mésanges, roitelets des lieux seulement lorsqu’il n’y a aucun autre sujet à l’horizon.
Puis hier, décembre a déroulé le tapis blanc, moelleux à souhait pour un jogging d’entraînement, pas de performance. Record il y a néanmoins eu puisqu’il est tombé 30 cm alors que la meilleure marque, en 1977, avait été de 17,8 cm.
L’expression « le calme après la tempête » prenait tout son sens.
Le retour de la pelle, lui, était moins doux. Un dénivelé de 20˚ sur 100 m à rendre pratiquable, ça use son homme.
Je suis donc revenu me reposer au travail.
Que vous devenez poète, mon cher!
Cela me procure un petit bonheur que de vous lire à chaque semaine. Vous m'amenez à sourire (quelquefois jaune) à chaque fois. Quelle plume !
Joyeuses Fêtes !