L’alibi

A moins d’un tsunami sur la côte ouest ou d’une explosion nucléaire à Bécancour, on ira aux urnes.

Une quatrième fois en sept ans. À croire que le Canada a un problème d’élection précoce…

Des fois, j’envie la Libye. Pas longtemps, quelques minutes de rêveries. En poste depuis 1969, auto proclamé guide, auto nommé colonel, sieur Kadhafi a le mérite d’avoir un discours sans ambiguïtés – et que dire de ses actes.

Pendant ce temps, sur la colline à Ottawa, la seule guerre livrée en est une de procédures, donnant à la parlementerie plus de poids aux trois dernières syllables qu’aux deux premières.

Le combat de fond est pourtant le même. Des Lybiens se battent pour obtenir une certaine démocratie. Nous aussi. A vrai dire, on ne se bat pas fort, fort, mais vous voyez ce que je veux dire. Or,  le déclenchement d’élections libres est la première manifestation de la vie démocratique. Et pourtant, ici, le contraire est souhaité: aucun parti ne veut aller en campagne et la population se demande si ses droits sont bien servis par des campagnes ad nauseum et ces jeux de coulisses. Le serpent se mord la queue…

Il n’y aura sans doute pas d’élection en 2011 en Libye. Quant à chez nous, l’un des partis n’ayant plus la confiance des autres, l’autre n’ayant pas tout à fait celle de ses propres membres, un troisième n’étant vraiment pas en santé pour se battre et un dernier ne pouvant mathématiquement aspirer au pouvoir, l’élection se déroulera en mode de défense, vous savez ce mécanisme servant à masquer une certaine situation de faiblesse par un habile maquillage*. 

* Définition de l’alibi

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