Le discours sur l’état de la nation américaine livré cette semaine par le président Obama donne le ton de l’année électorale. Elle sera axée sur l’économie. Et par à-coup, sur les emplois. Sur la consommation intérieure, les deux-tiers du produit intérieur brut (PIB) du pays. Bref, cette année aura une certaine saveur protectionniste.
Alors pour bénéficier du rebond possible des États-Unis plutôt que le subir, à nous de se donner des airs de cousins plus que de simples voisins. Il faudra se montrer beaux et forts. Alliés. Solidaires. Complémentaires.
Quoi qu’en pensent certains, il est raisonnable de parler du retour des États-Unis en pôle position. Les indicateurs tournent au vert. Un vert pâle, mais vert quand même. Le taux de chômage de 8,5 % est le plus bas depuis trois ans. L’inflation modère ses transports autour de 3 %. Les chantiers de maisons neuves poursuivent une hausse constante depuis trois, sinon quatre mois.
Sous Obama, possiblement aussi sous un Républicain advenant que le mandat présidentiel n’est pas renouvelé, la vis sera resserrée sur les pays ne respectant pas les règles éthiques de la business, notamment en matière de protection de propriété intellectuelle. Les entreprises américaines se verront aussi servir le bâton et la carotte: seront sanctionnées celles qui délocalisent leurs installations vers la Chine ou autres contrées aux mœurs économiques élastiques alors que celles qui reviennent au pays et créent de l’emploi seront récompensées.
La consommation américaine sera stimulée par le climat général proche du positivisme en raison des prochaines élections. En raison aussi de mesures concrètes favorisant le rebirth de la classe moyenne qui a perdu 20 % de ses effectifs en dix ans et ne représente plus la majorité.
Les États-Unis n’abdiqueront pas facilement le titre de plus grande puissance. On se souvient à quel point l’administration Clinton avait fait mentir les prophètes sombres. L’Amérique a du talent. Entre autres celui d’orateur charismatique incarné en ce moment par Barack Obama. L’homme a cessé de jouer au rassembleur avec ses opposants toujours prêts à lui asséner un croque-en-jambe. Il a tardivement gagné en habiletés pour esquiver le Congress et pouvoir agir. Occupy the White House pourrait bien devenir son slogan de 2012!
La mouvance américaine interpelle l’AQMAT au premier chef tant la croissance de nos manufacturiers membres passe par elle, tant les dernières tendances chez le consommateur naissent là. C’est pourquoi nous plaçons les USA au coeur du thème de notre Congrès des décideurs, le 13 mars, au Manoir Rouville-Campbell. Puis nous animerons un pavillon de 400 pi ca au National Hardware Show, début mai, à Las Vegas, méga salon où l’AQMAT organise aussi un groupe de 20 personnes pour le visiter.
D’autres actions en soutien aux manufacturiers suivront. Ce n’est qu’un début.
Pour voir et entendre en entier le discours du président sur l’état de l’union, visitez: http://www.whitehouse.gov/state-of-the-union-2012.