À quel ministre s’adresser?

Nos amis de l’APCHQ réclament une politique d’habitation. Ils dénoncent aussi l’absence d’un ministère dédié à l’habitation. 

D’accord. Bien d’accord même.


« Il faut pouvoir valider et coordonner les actions du gouvernement dans une perspective globale, ce qui implique de confier cette fonction à un interlocuteur unique, tel un ministère. Pour l’instant, les interventions gouvernementales s’effectuent en silos, ce qui ne peut que mener à de l’incohérence et à de l’insatisfaction »,  avance François Bernier, directeur du Service économique et affaires publiques de l’APCHQ. 

On n’est pas mieux représenté au nouveau gouvernement, ni celui qui l’a précédé, si on tente d’accoler à un des ministres les mots construction ou rénovation. Il n’y a pas de répondant pour notre secteur d’activité. 

Même le commerce de détail en général, devenu principal secteur d’emploi au Québec, n’a pas de voix directe au Conseil des ministres.

Bref, je suis jaloux et dubitatif.

Jaloux devant le fait que les autres grands secteurs marchands que sont l’automobile, la bouffe et la pharmacie sont en quelque sorte respectivement représentés par le ministère des Transports, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Dubitatif devant un tel constat d’échec. 

Comme si ni nous, ni nos cousins des associations patronales multiples qui s’activent auprès des entrepreneurs généraux et spécialisés, ni les puissantes et exposées centrales syndicales dans la construction, ni les corpo et ordres professionnels qui régissent les architectes, les ingénieurs, les designers, etc. n’avons collectivement le poids pour mériter un ministre et un ministère. 

Est-ce grave, docteur?

Oui. Mais on peut en guérir. 

La construction, la rénovation, l’habitation sont au coeur de la vie des gens. Et par les temps qui courent, de celle des médias aussi! 

Selon les sources, c’est 20 à 30 000 emplois au Québec. C’est une industrie qui représente 14 milliards de dollars, en ne comptant pas la valeur des maisons, seulement les ventes au détail de nos quincailleries et le chiffre d’affaires des manufacturiers québécois de produits liés à la maison.

Le temps de la collusion est peut-être venu. Oh le vilain mot lâché! Je voulais écrire concertation. 

Constructeurs d’habitation et quincailliers, unissons-nous pour une bonne cause avec tous les corps de métiers et de professions liés au bâtiment. Celle de la création d’un guichet unique au niveau politique pour ce qui touche la maison.




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