Le (mauvais) temps perdu ne se rattrape plus

Quand je suis arrivé dans cette industrie, je ne me doutais pas à quel point la mauvaise météo pouvait affecter les affaires des quincailleries et centres de rénovation. Autant que le manque de neige pour les stations de ski.

La météo est morose, le moral des rénovateurs et des jardiniers s’en trouve affecté, donc les affaires de nos membres écopent.

Les mauvaises langues parlent d’une baisse de l’activité d’au moins 10 % par rapport au printemps 2012. D’autres facteurs que la pluie sont en cause.

La confiance minée par les arrestations de l’UPAC et les travaux médiatisés de la Commission d’enquête sur l’industrie de la construction n’aident pas à faire sonner les caisses dans nos magasins dont en moyenne 50 % du chiffre d’affaires provient des entrepreneurs.

La menace grandissante qui règne sur les chantiers à la veille d’être paralysés soit par une grève décidée par l’Alliance syndicale ou par les associations patronales du secteur a aussi pour effet de freiner l’érection de maisons neuves.

On pourrait vivre avec une situation de ralentissement dans le neuf si le marché de la revente était fort, car celui-ci entraîne des travaux et des achats pour la rénovation tant avant la vente – grâce au fameux home staging – que pour les améliorations que l’acquéreur d’une propriété de seconde main veut exécuter ou faire exécuter dans les premiers mois suivant son achat.

Or, il n’en est rien. Dans la plupart des régions administratives du Québec, les temps de transaction immobilière se sont allongés au point où plusieurs vendeurs stoppent leurs démarches, gardent leur maison, avec l’espoir de revenir dans un marché plus favorable.

L’effet de Charbonneau et l’éventuel gel des chantiers viennent porter ombrage aux belles journées ensoleillées qui se pointent.

Toutes les affaires perdues par nos commerces ne se rattrapent plus. Non plus les commandes plus petites ou reportées que les détaillants et leurs bannières placent auprès des fournisseurs.

Faut-il se résigner? Je ne pense pas. Je préfère miser raisonnablement sur l’instauration d’une paix durable sur les chantiers et des mœurs assainies dans l’octroi et la gestion des contrats dans l’industrie pour croire en des jours meilleurs.

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