Réflexion stratégique… parce que 16 têtes valent mieux qu’une!

Hier, exercice de plongée en eaux profondes, intellectuellement parlant, pour seize administrateurs, ambassadeurs et partenaires membres de l’AQMAT réunis à l’Aquarium du Québec. 

Richard Darveau, président et chef de la direction, souhaitait obtenir des visions neuves sur les services de l’association et leur commercialisation. Il en est sorti, sept heures plus tard, avec la validation de ses propres perceptions dans quelques cas, mais surtout avec des angles nouveaux sous lesquels gérer les risques ou menaces et saisir d’éventuelles opportunités.  

En attendant que le rapport soit déposé en bonne et due forme à la réunion régulière du conseil d’administration, le 13 septembre, voici en gros ce qui ressort des travaux du comité ad hoc. 

« More is less » : comme le dit si efficacement l’énoncé anglais, l’offre de services de l’AQMAT, engraissée au fil des ans de plus en plus de produits et d’activités au point de dépasser le chiffre des 50 prestations, est jugée comme trop dense. L’allégorie du buffet à volonté trop grand qui a pour effet que le client ne sait plus où donner de l’estomac, représente le malaise partagé par la majorité des participants à la réunion. Un dégraissage doit être opéré. 

Simplification et ciblage des messages : si rendre plus distinctif chaque produit ou service est perçu comme utile, il semble encore plus nécessaire de mieux viser les personnes à qui on adresse les communications. Un tel vœu implique sans doute la sophistication de la base de données de l’AQMAT, la collecte de plus de données auprès des membres et certains investissements technologiques pour améliorer les échanges d’information et les processus transactionnels. 

Présence en région et support aux partenaires : le projet en jachère depuis des années d’animer des chapitres régionaux (8) et de créer un poste de communicateur des services offerts aux membres par la permanence et des entreprises partenaires triées sur le volet, a remonté à la surface des eaux de la réunion de réflexion stratégique. L’AQMAT doit envisager dans son budget 2018 de se structurer un peu à l’image des associations d’entrepreneurs en construction comme l’APCHQ ou l’ACQ. 

Appréhension du cybercommerce : l’AQMAT doit moderniser ses modes de relations avec les membres afin de tirer pleinement profit du potentiel des technologies de communication : création d’un intranet protégé donnant aux membres accès à leur profil, systématisation des paiements directs, réduction de la paperasse ont été évoqués. Mais plus incident encore est l’impact des Amazon et Alibaba de ce monde sur les affaires des commerces en briques et béton qui forment le membership de l’association. De ce fait, il est fortement suggéré que l’AQMAT dépasse son rôle de sensibilisateur au phénomène pour offrir des solutions concrètes aux marchands. 

Adaptation forcée à la consolidation : l’association tout comme ses membres n’a aucun pouvoir pour contrer la tendance accélérée aux acquisitions et aux fusions que connaissent notre marché et bien d’autres. Elle a cependant le devoir, selon la majorité des participants à la réunion, d’aider ses membres à ajuster leurs ressources et leurs stratégies pour tenter de profiter plutôt que de subir le fait que les clients et fournisseurs deviennent moins nombreux, mais plus gros. L’AQMAT doit aussi s’assurer que la tarification de son membership tienne compte de la consolidation afin de ne pas assister à une attrition des revenus qui découlent des adhésions annuelles.  

Partenariat resserré avec les bannières : l’AQMAT semble à tort être perçue comme concurrente à l’offre des bannières à plusieurs niveaux. Tous les participants à la réunion s’en sont désolés. Ils souhaiteraient plus de solidarité derrière des projets constructifs comme le Collège AQMAT et le standard de qualité de service client qu’il amène dans la quincaillerie. Ils ont rêvé à voix haute de campagnes sectorielles où l’ensemble des bannières présentes dans le marché québécois se serrent les coudes derrière des actions communes initiées par leur association sectorielle.  

Amplification du lobbying : les relations gouvernementales sont, sur un pied d’égalité avec le statut de source fiable d’information, hissées au sommet des activités nécessaires à mener par l’AQMAT. Dans l’esprit des participants, de bonnes relations avec les médias, comme le fait la direction actuelle, représente une responsabilité corollaire aux actions plus directes de lobbying tant aux paliers provincial que fédéral. 

  

SYNTHÈSE DES FORCES ET FAIBLESSES INTERNES 

FORCES  FAIBLESSES 
  • Source d’information fiable 
  • Objectivité, crédibilité 
  • Leadership 
  • Dynamisme 
  • Pouvoir lobbyiste 

 

  • Qualité de services mal connue 
  • Pas assez connecté sur le terrain (force de représentation déficiente) 
  • Sentiment d’appartenance des membres  
  • Outils technologiques inadéquats 
  • Marketing trop touffu 
  • Manque de soutien et de solidarité de la part des bannières 

SYNTHÈSE DES POSSIBILITÉS ET MENACES VENANT DE L’EXTERNE

POSSIBILITÉS  MENACES 
  • Bassin de marchands et de fournisseurs non membres 
  • Centre d’appel de première instance pour tout besoin des membres (légal, RH, subventions, services partenaires, etc.) 
  • Statut de comité sectoriel 
  • Émetteur de standards et normes dans l’industrie 
  • Pôle d’achats groupés pour les membres 
  • Servir les marchands et fournisseurs hors-Québec 
  • Consolidation des marchés 
  • E-commerce 
  • Offres d’organismes concurrents 
  • Équilibre financier 
  • Relève à la haute direction 

 

Photos : Les administrateurs qui ont participé à l’exercice : 

  • Administrateurs marchands participants : Guylaine Brochu de RONA L’Outilleur, Michel Robidoux de Home Hardware Sainte-Julie, Hugo Coderre de O. Coderre et Fils Castle et Frédéric Thibeault de Unicoop.
  • Administrateurs fournisseurs membres : Jennifer Cave de Toolway, Michel Castonguay de Match MG, François Giroux de Produits de construction Derby et Éric Thibaudeau de Langlois avocats.
  • Ambassadeurs régionaux : Marc Leblanc de ACCEO Solutions et Paul Faulkner de Dural. 
  • Partenaires privilèges : Sylvain Lebel de Morneau Shepell, Mauro Di Tullio de Assurances Federated, Daniel Belley de Sage ainsi que Sophie et Pierre Bouchard de EVO Canada.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *