Le commerce des biens contrefaits ou piratés a représenté 2,5 % des importations dans le monde en 2013, soit 461 milliards de dollars ou l’équivalent du PIB de l’Autriche, selon une étude publiée lundi par l’OCDE et l’EUIPO (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle). Au Canada, la guerre à la contrefaçon est loin d’être gagnée selon le fondateur du Réseau canadien anti-contrefaçon, Lorne Lipkus.
Selon lui, l’industrie globale de la contrefaçon évaluée à environ 600 milliards $ est en hausse au Canada, alors que n’importe quoi et à peu près tout est copié pour un profit rapide. Ces items peuvent être trouvés virtuellement dans chaque grande ville où ils sont vendus dans les commerces de détails, les entrepôts ou les marchés aux puces.
La GRC était responsable de la saisie de ces biens jusqu’en 2015. Ils ont confisqué pour une valeur de 7,7 millions $ de biens en 2005, et 38,1 millions $ de produits contrefaits en 2012. Environ 30 des items saisis selon la nouvelle législation en 2015 représentent des pertes évaluées à près de 600 000 $. » Nous avons une législation aux frontières qui malheureusement ne semble pas être beaucoup appliquée » estime M. Lipkus.
Un problème mondial
Dans de précédentes études sur la question, basées sur des statistiques moins complètes, l’OCDE estimait que les marchandises de contrefaçon représentaient 1,9 % du commerce mondial en 2005 puis 1,8 % en 2007.
Les marques américaines, italiennes, françaises et suisses sont les plus touchées par les contrefaçons, qui concernent de nombreux types de produits, allant des chaussures, sacs à main, parfums, vêtements et montres jusqu’aux pièces de machines et produits chimiques, mais aussi des fruits.
L’OCDE souligne que, outre leur impact économique et social, des copies peuvent mettre en danger la santé des consommateurs quand il s’agit de pièces automobiles, de médicaments, de jouets, de laits pour bébé ou d’instruments médicaux.