Alors que la Commission de la construction du Québec (CCQ) a transmis au cours des dernières semaines plus de 148 500 chèques de vacances aux travailleurs et travailleuses de la construction du Québec (au total, une somme de 400 M$), et que ceux-ci ont quitté les chantiers pour deux semaines vendredi dernier, l’AQMAT désire rappeler à ses membres que ses bureaux sont toujours ouverts et que son équipe est en place pendant cette période.
Voilà une occasion de revenir sur cette tradition québécoise qui a évolué lors des dernières années.
À la suite d’un décret du gouvernement provincial, c’est à l’été 1971 que les travailleurs de la construction du Québec commencent à profiter de deux semaines de vacances estivales. «C’était la première fois que l’on avait des conventions collectives qui se négociaient de manière simultanée, raconte l’auteur du livre « Histoire des relations du travail dans la construction du Québec », Louis Delagrave. Les syndicats ont demandé une période de vacances fixes, car l’industrie de la construction avait de multiples intervenants sur les chantiers donc c’était difficile à coordonner.»
La date des vacances correspondait initialement aux deux dernières semaines complètes de juillet. En 2008, lors du renouvellement du contrat de travail, les semaines doivent débuter en juillet, et peuvent donc déborder sur août.
Quel que soit le secteur, les vacances sont obligatoires pour l’ensemble de l’industrie de la construction et touchent ainsi 80% des ouvriers. Il existe des exceptions, notamment dans le domaine résidentiel. Un entrepreneur peut s’entendre avec ses travailleurs pour reporter les vacances. Une grande partie des travaux de génie civil et de voirie, autre que ceux réalisés par les employés des municipalités, sont également concernés.
Et que font les travailleurs pendant leurs vacances? Écoutons Synvain Rénove nous expliquer son point de vue là-dessus, tout en humour (lien sur Facebook).
Bonnes vacances à nos amis de la construction!
Photo d’entête de la nouvelle : journal Constructo