Bois d’oeuvre : pas de règlement rapide en vue, croit la ministre Freeland

D’après la ministre fédérale des Affaires étrangères Chrystia Freeland, la dispute canado-américaine sur le bois d’oeuvre n’est pas près de se régler de sitôt. Entre temps, l’AQMAT se met en mode partenaire pour  « Une forêt de possibilités »

À la 23e Conférence de Montréal, lundi dernier, Mme Freeland a dressé un bilan peu reluisant des négociations entre les deux pays. Doit-on demeurer optimistes dans notre industrie? «Les positions du Canada et des États-Unis sont assez éloignées l’une de l’autre, mais je crois que de maintenir le dialogue est toujours une bonne chose et c’est quelque chose que nous faisons», a-t-elle dit, en point de presse, avant de rencontrer des membres de l’industrie forestière. Ces commentaires de Mme Freeland, qui surviennent près de deux mois après l’imposition de taxes frontalières sur les exportations canadiennes de bois d’oeuvre, semblent dissiper les espoirs d’un règlement rapide.

La ministre des Affaires étrangères a estimé qu’il était toujours possible d’en venir à une entente, soulignant que l’économie américaine avait besoin du bois d’oeuvre canadien. «Nous croyons qu’un règlement négocié serait le dénouement le plus souhaitable pour les Canadiens et les Américains, dont les Américains de la classe moyenne qui veulent acheter une maison», a-t-elle dit.

Saluant l’implication personnelle du secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross dans les négociations, Mme Freeland a une fois de plus affirmé que le gouvernement Trudeau estimait que la récente décision du département du Commerce était sans fondement.

Au cours d’une mêlée de presse distincte, le premier ministre Philippe Couillard a de son côté indiqué que son gouvernement était au courant que certains élus à Washington souhaitaient tourner la page sur le bois d’oeuvre avant de se pencher sur l’ALÉNA. «Quelle est l’alternative à une entente négociée? Ce sont des procédures devant les tribunaux internationaux (qui s’échelonnent) pendant des années, a dit M. Couillard. C’est ce qui nous attend.»

 

(SOURCE : LA Presse)

L’AQMAT en mode partenaire pour « Une forêt de possibilités »

Plus de quarante partenaires issus des milieux social, économique et municipal du Québec, accompagnés d’intervenants du secteur forestier en provenance de toutes les régions, ont donné le coup d’envoi, le 15 mai dernier, au « Collectif pour une forêt durable ». Ce mouvement, qui découle d’une mobilisation sans précédent envers la forêt québécoise et son immense potentiel, agira notamment à titre de maître d’oeuvre d’une campagne de mise en valeur, dotée d’un budget de 4,2 M$, intitulée « Une forêt de possibilités ».

Comme le suggère le site web , l’AQMAT, en qualité de partenaire, a déjà entrepris de jouer un rôle actif dans cette campagne. En effet, un comité conjoint AQMAT-CIFQ a été créé et s’est déjà réuni, le 1er juin dernier, pour planifier son plan d’action en vue de pouvoir établir la traçabilité du bois qu’on trouve dans les centres de rénovations et partout où il est distribué ou transformé.

Ce comité est composé de : Hugo Coderre, administrateur AQMAT et propriétaire de deux quincailleries Castle dans Lanaudière, Philippe Coallier, négociant en bois pour Produits forestiers AFA, Richard Masse, acheteur de bois pour le groupe Patrick Morin, Alain Gagnon, vice-président aux ventes du Groupe Crête, enfin, Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT ainsi que trois personnes-ressources du CIFQ.

Programme Innovation Bois – Québec investit 2,7 M$ dans la modernisation de l’industrie de la première transformation du bois

Alors que l’industrie forestière québécoise cherche à demeurer compétitive devant la menace américaine des droits compensatoires, Québec accorde trois montants d’aide financière totalisant 2,7 M$ à l’entreprise DK-Spec inc. pour concevoir une nouvelle génération d’outils d’affûtage, d’écorçage et d’équarrissage pour l’industrie des produits forestiers.

Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Luc Blanchette, a profité de sa visite de l’usine de DK-Spec à Lévis aujourd’hui pour confirmer les investissements qui permettront le développement d’un module d’affûtage multifonctionnel robotisé, d’un rotor d’écorceur optimisé et d’une tête-équarrisseuse de nouvelle génération. Pour chaque projet, quatre partenaires de l’industrie du sciage participeront à divers degrés aux essais et à l’implantation des outils et équipements.

Cette aide financière découle du Programme Innovation Bois, dévoilé le 31 octobre dernier lors de la tenue du Forum Innovation Bois, qui vise à favoriser le maillage industriel et les partenariats entre les entreprises privées et les centres de recherche. Les entreprises de tous les secteurs de l’industrie des produits forestiers sont admissibles au Programme.

 

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