L’AQMAT ouvre son propre bureau à Ottawa pour défendre efficacement ses entreprises

À sa réunion du 1er juin, les membres du conseil d’administration de l’AQMAT ont unanimement accepté la proposition d’ouvrir une antenne à Ottawa, de renforcer la fonction lobbying du président et donc, d’autoriser Richard Darveau à mener directement les représentations au palier fédéral comme il l’assume déjà auprès du Québec.

L’effort de représentation gouvernementale demeurera concentré sur le parlement à Québec en raison du grand nombre de lois, règlements et décrets qui y sont décidés avec une incidence sur les affaires de nos membres. Toutefois, des relations suivies avec les élus et les hauts-fonctionnaires d’une douzaine de ministères et d’agences du palier fédéral s’avèrent souvent pertinentes.

Du coup, pour éviter tout paiement en double, l’AQMAT cesse de financer le Canadian Retail Building Council (CRBSC) et se retire officiellement de cet organisme.

Un dialogue sera néanmoins maintenu avec les quatre associations régionales (ABSDA, LBMAO, WRLA BSIA), avec lesquelles des échanges de bonnes pratiques et de renseignements  sont souhaitables, même des fronts communs ponctuels sur des enjeux communs.

Pour motiver la décision du conseil d’administration, un commentaire de son président, Nicolas Couture : « Nous préférons garder un meilleur contrôle sur les actions à prioriser et le rythme à adopter pour provoquer l’action gouvernementale. Notre PDG étant dûment enregistré comme lobbyiste à Ottawa, je suis confiant que nous obtiendrons des résultats plus rapidement et surtout, plus en phase avec ce que les entreprises d’ici attendent de nous ».

Création d’une Commission des affaires socio-économiques

La résolution du c.a. réfère également à la création d’une plateforme permanente pour aborder les enjeux socio-économiques nationaux et mondiaux, où les représentants de l’industrie se réuniront statutairement et lors de crises (comme celles du gypse, du bois d’œuvre, des taux de cartes de crédit, etc.) ainsi qu’en amont à chaque campagne électorale fédérale ; une délégation pilotée par Richard Darveau sera alors constituée pour défendre nos intérêts devant le Comité permanent des finances.

La Commission des affaires socio-économiques (CASE) sera formée de douze représentants issus d’une part des dirigeants des bannières nationales et d’autre part, des fournisseurs d’envergure canadienne intéressés à s’investir dans les débats de nature sociale et politique.

Ministères et agences ciblés

L’étude d’impact des crédits d’impôt sur la rénovation et le financement de celle-ci sera ramenée tout en haut des priorités de la nouvelle commission appelée CASE, eu égard au fait que la prochaine élection fédérale générale est prévue pour l’automne 2019. Rappelons qu’un récent sondage (mars 2017) du CRBSC a montré que 89 % des 200 marchands et fournisseurs répondants sont en faveur d’une telle recherche.

Bien sûr, le premier ministre Trudeau sera toujours l’objet ultime de nos revendications, suggestions ou félicitations. Sauf qu’on répertorie une bonne douzaine d’entités fédérales auprès desquelles, au nom des membres, M. Darveau sollicitera des rencontres et entreprendra des échanges. Selon qu’il s’agit d’enjeux fiscaux, d’affaires réglementaires ou normatives, d’exportation ou autres, ses visites mensuelles à Ottawa se feront notamment auprès de :

  • Revenu Canada ;
  • l’Agence des services frontaliers ;
  • la Banque de développement du Canada (BDC) ;
  • le Bureau de la concurrence ;
  • le Conseil canadien des normes (CSA) ; la Corporation commerciale canadienne ;
  • Développement économique du Canada (DEC) ;
  • Export et Développement Canada (EDC) ;
  • le ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique ;
  • le ministère de la Petite entreprise et du Tourisme ; le ministère des Finances ;
  • l’Office de la propriété intellectuelle ;
  • les Services de Délégués commerciaux basés à l’étranger ;
  • la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) ;
  • Statistique Canada.

Contexte

Il avait été décidé par les cinq associations régionales réunies le 15 avril 2016 à Mississauga que le CRBSC voit le jour avec la participation financière des cinq associations régionales et que la raison d’être du CRBSC se lise comme suit : représenter notre secteur économique auprès des autorités gouvernementales fédérales et promouvoir et défendre les intérêts de ses membres par des actions de communication, des prises de position et des activités éducatives.

Il avait aussi été décidé que l’organisme aurait pignon sur rue à Ottawa, qu’il se verrait doté de toutes les ressources humaines, matérielles et financières que décideront ses cinq membres  et que son financement serait assuré par des quotes-parts des cinq associations avec l’option d’accepter d’autres sources de revenus pour assurer l’équilibre budgétaire et le développement de l’organisme.

Le 9 septembre 2016, le conseil d’administration de l’AQMAT confirmait  donc ses représentants, sa contribution de 2500 $ au fonctionnement initial et sa contribution de 10 000 $ au financement d’une étude sur les impacts des crédits d’impôt.

L’AQMAT a en effet délégué à ses frais son président et le vice-président du Conseil à l’assemblée générale de fondation, le 19 octobre 2016 à Niagara Falls, où Richard Darveau, au nom des cinq associations, a fait rapport à l’effet que quatre dirigeants de bannières nationales étaient aussi disposés à injecter 10 000 $ pour financer une étude sur les impacts des crédits d’impôt sur la rénovation et l’hypothèse d’un crédit permanent, et qu’une cinquième bannière suivrait sur la preuve que les autres embarquaient.

À la même réunion, les bases d’un partenariat stratégique ont été jetées avec le groupe Hardlines afin d’associer le CRBSC au gala et au congrès annuel que cette firme organise.

Par la suite, l’AQMAT a délégué à ses frais son président et le président de son Conseil à un sommet à Halifax le 22 mars pour y discuter à nouveau de la raison d’être et des priorités que devrait avoir le CRBSC, cela malgré que l’exercice avait été mené depuis un an.

Une trentaine de dirigeants d’entreprises présentes au sommet de Halifax a exprimé son impatience à voir le CRBSC agir concrètement et se doter de ressources aptes à livrer sa mission. Pourtant, la seule « action » dont a accouché le sommet a été la création d’un autre comité dit de suivi…

Dans les circonstances, le 24 avril, Richard Darveau a remis sa démission comme « chairman » du CRBSC ; son départ n’a pas provoqué la remise en question souhaitée de la part de ses quatre collègues.

Un éditorial du président du Conseil diffusé deux semaines plus tard suivi d’un courriel tendant la main à ses quatre collègues afin de ramener le CRBSC sur sa raison d’être assorti d’un plan d’action concret en commençant par mener ladite étude sur les impacts des crédits d’impôt, sont demeurés pour ainsi dire lettres mortes : aucune proposition concrète n’en a résulté.

En fait, depuis les 30 ans que le CRBSC existe informellement puis formellement, peu, voire aucune réalisation concrète ne peut être rattachée à cet organisme.

« Les réunions physiques occasionnelles et les nombreux appels et courriels ne semblent aboutir sur rien d’autre que des vœux pieux et des dépenses monétaires qui cumulent maintenant en dizaines de milliers de dollars », constate M. Darveau avec dépit.

Ce dernier s’engage à travailler main dans la main avec ses quatre collègues pour qui il réaffirme son plus grand respect.

La nouvelle antenne « fédérale » de l’AQMAT est sise dans le magnifique édifice TCC, 500 mètres devant la Colline parlementaire , au 251, avenue Laurier Ouest, bureau 900, Ottawa ON K1P 5J6 . À noter que le siège de l’AQMAT demeure au Québec, au 400, rue Sainte-Hélène à Longueuil J4K 3R2.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *