Le 2 janvier au petit matin, le réseau TVA Nouvelles et LCN a sorti Richard Darveau de son congé des Fêtes pour lui demander comment il entrevoyait la nouvelle année.
« Les planètes sont en train de s’aligner pour que 2025 soit une bonne cuvée en construction et en rénovation », a affirmé le président de l’AQMAT.
D’une part, les conditions hypothécaires sont meilleures cette année par rapport aux 18 derniers mois. D’autre part, les coûts en financement sont allégés tant pour les marchands qui doivent acheter leur marchandise que pour les fabricants qui doivent les concevoir.
« Ce qu’on veut toutefois éviter, c’est que le marché s’enflamme », rappelle M. Darveau, faisant allusion à la montée rapide des prix durant la pandémie en raison de la pénurie de matériaux sous l’effet d’un boum de rénovation.
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Le porte-parole de l’AQMAT a expliqué que s’il y a reprise graduelle de l’activité sur les chantiers de construction, la production pourra s’accélérer, par exemple, un moulin scie ajoutera un quart de travail de soir, peut-être un troisième de nuit si la demande de la part des consommateurs et des entrepreneurs en construction monte progressivement à partir de la fin de l’hiver plutôt que d’un seul coup. Ainsi, les manufacturiers peuvent suivre les fluctuations du marché.
« Chose certaine, a affirmé M. Darveau, en ce moment, si vous allez en quincaillerie ou en centre de rénovation, vous allez trouver de l’inventaire et des prix que je qualifierais de décents ».
L’effet Trump
La discussion a dérivé sur les menaces de tarifs douaniers du président désigné des États-Unis.
Selon M. Darveau, l’approche orientée sur la protection domestique que préconise Donald Trump pourrait inciter une reprise agressive de la construction résidentielle au sud de notre frontière. Il a suggéré qu’un tel avènement pourrait freiner les intentions du président car les constructeurs américains pourraient avoir besoin de plus de matériaux canadiens pour soutenir cette éventuelle croissance.
Les besoins en logement ici
Le porte-parole de l’AQMAT a aussi voulu relativiser la demande en nouveaux logements que certains brandissent à coups de millions d’unités manquantes :
« En fait, à part quelques malheureux itinérants, les Canadiens ont un toit. Et les politiciens semblent vouloir mettre un couvercle sur l’immigration effrénée alors que le taux de natalité naturelle est toujours bas. Le problème est plutôt le coût de ce loyer ou sa salubrité. »
De sa lecture de la réalité, M. Darveau dégage deux opportunités : la rénovation du parc existant et l’investissement dans des multiplex pour appuyer les projets de densification urbaine que planifient la plupart des municipalités pour les mois et années à venir.