Lundi prochain, vos employés doivent-ils ou peuvent-ils travailler?

Que vous l’appeliez Fête des Patriotes, Fête de Dollard ou encore Jour de la Reine – alors que celle-ci est pourtant décédée – le 20 mai prochain, deux questions s’imposent : pourrez-vous ouvrir votre quincaillerie et devrez-vous donner congé à vos employés?

La Loi sur les heures et les jours d’admission dans les établissements commerciaux ne régit pas ce férié. Vous pouvez donc ouvrir votre commerce lundi prochain.

Quant à l’ensemble des entreprises, la Loi sur les normes du travail prévoit que tous les salariés ont le droit de bénéficier de ce jour férié, qu’ils soient ou non prévu à l’horaire et peu importe depuis quand ils sont à votre emploi. Ils recevront une indemnité égale à 1/20 du salaire gagné au cours des quatre semaines complètes de paie précédant la semaine du congé, sans tenir compte des heures supplémentaires.

Selon la CNESST, l’employeur peut choisir d’accorder à ses employés un congé compensatoire payé à une date convenue avec eux, ou de verser une indemnité pour jour férié avec leur paie de la semaine couvrant le jour férié.

Petit récapitulatif historique

Au Québec, la Fête de la Reine est observée le lundi précédant le 25 mai. Connue sous le nom de « Victoria Day » en anglais, en l’honneur de la reine Victoria, cette célébration trouve ses origines dans la déclaration du 24 mai, jour de naissance de la reine Victoria, comme jour férié par la Législature de la Province du Canada en 1845. La Fête de la Reine sert également à marquer l’anniversaire officiel du monarque du Canada.

 

Lorsque le Parlement canadien a instauré la Fête de la Reine, le Québec a préféré mettre en avant un héros de la Nouvelle-France : Dollard des Ormeaux. Cependant, au fil du temps, la réputation de des Ormeaux a été ternie par des découvertes historiques et son nom a été mis de côté pour faire place aux patriotes.

Officiellement instaurée en 2002, cette journée viserait, selon les mots de Bernard Landry, premier ministre du Québec à l’époque, à commémorer « la lutte des Patriotes de 1837-1838 pour la reconnaissance nationale de notre peuple, pour sa liberté politique et pour l’obtention d’un système de gouvernement démocratique », laquelle aurait été menée par Louis-Joseph Papineau. Le verbe est au conditionnel, car la chose continue de faire l’objet de débats, comme on peut le lire ici.

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