Des bâtiments qui résistent aux impacts des changements climatiques et emprisonnent le carbone absorbé, notamment le bois massif allié à l’acier, aident à réduire les émissions du secteur du bâtiment tout en créant de bons emplois dans la chaîne d’approvisionnement canadienne, entre autres en foresterie durable. Le gouvernement du Canada va octroyer 3,9M$ à l’Université de Toronto pour la construction d’une tour en bois massif de 14 étages destinée à des activités académiques et de recherche sur le campus St. George.
L’immeuble offrira un espace de travail créatif à plusieurs facultés et constituera un laboratoire vivant, en appui au programme d’innovation de l’université. Sa structure sera presque entièrement faite de bois d’ingénierie canadien.
Moins énergivores à produire que d’autres matériaux, les produits en bois massif ont aussi l’avantage de stocker du dioxyde de carbone. Leur utilisation en construction permet de limiter la pollution et le gaspillage d’énergie tout en contribuant de façon de plus en plus soutenue à l’action climatique.
Le projet contribue à l’expansion du marché du bois canadien dans le segment des bâtiments de grande hauteur, ce qui crée de bons emplois dans les secteurs de la foresterie et de la construction, en appui à la lutte du Canada contre la crise climatique.
C’est Pomerleau qui a remporté le contrat pour la préconstruction, l’ingénierie de la valeur, l’assistance à la conception et la construction de la tour académique en bois de l’Université de Toronto, qui, avec ses 77 mètres de haut, sera la plus haute structure en bois du Canada. La nouvelle tour devrait devenir un exemple emblématique des structures hybrides acier-bois de grande taille.
La construction implique :
- la démolition partielle et la rénovation du bâtiment existant;
- la construction au-dessus d’un bâtiment occupé (le Centre Goldring pour les sports de haut niveau) et à côté de l’historique Munk School of Global Affairs & Public Policy;
- l’incorporation d’un système d’enveloppe de bâtiment préfabriqué en panneaux;
- un site de stockage limité par la localisation au centre-ville.
La technologie innovante utilisée pour le projet comprend le BIM et le CDV pour la détection des collisions, le manchonnage et les ouvertures pré-coordonnées, ainsi que la capture de la réalité pour la modélisation des conditions existantes. Des capteurs IOT sont utilisés pour le contrôle de l’humidité, un élément essentiel dans la construction en bois. En outre, l’IA est utilisée pour prévenir les problèmes de qualité sur le site.
Vous avez déjà entendu parler de « lever un verre » pour célébrer quelque chose, mais avez-vous déjà entendu parler de « lever un bois » ? C’est ce que Pomerleau a eu l’occasion de faire dans le cadre du projet Academic Wood Tower pour l’Université de Toronto : au lieu de procéder à une inauguration traditionnelle, Pomerleau et l’université ont marqué le début de la construction par une « levée de bâtiment » en bois massif, au cours de laquelle les invités ont eu l’occasion de signer l’un des bois massifs avant qu’il ne soit utilisé dans la construction du bâtiment.
Défis spécifiques aux projets de construction en bois massif
Le bois gonfle s’il est trop humide, et s’il sèche trop vite, il peut se fissurer. Pour gérer cet aspect, des capteurs IOT sont utilisés pour suivre l’humidité et s’assurer que le bois est maintenu dans un état stable afin d’éviter ces problèmes. Pomerleau mettra en œuvre des stratégies de gestion de l’humidité tout au long de la construction, y compris l’utilisation de l’humidification et de la déshumidification, de ventilateurs et d’unités CVC temporaires, etc.
Comme le bois fléchit et se rétracte beaucoup plus que le béton ou l’acier, un soin particulier est apporté à la surveillance de l’affaissement du bâtiment. La gestion de l’humidité est un élément important à cet égard.
Le projet en quelques chiffres fournis par Pomerleau
« Grâce au programme Construction verte en bois du gouvernement du Canada, nous favorisons l’utilisation de matériaux plus durables dans l’industrie de la construction. Le projet de tour en bois de l’Université de Toronto est l’un des nombreux exemples d’innovations technologiques et de constructions durables au pays. Je félicite tous ceux et celles qui ont concrétisé cette idée et qui œuvrent à faire de l’Université de Toronto un carrefour de l’éducation tourné vers l’avenir. »
Jonathan Wilkinson, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles
« Nous avons le devoir – et la possibilité – de montrer à la planète comment façonner de façon positive les milieux urbains. Par la construction de cette tour en bois, l’Université de Toronto tire parti du leadership canadien en foresterie et en technologies du bois pour mettre en évidence une meilleure façon de construire.»
Meric Gertler, Président, Université de Toronto