Moins d’incertitude après notre congrès ? Chose sûre, plus de moyens d’avancer ensemble malgré la volatilité

Il faudra attendre le verdict des participants actuellement sondés pour connaître leur appréciation. Pour le moment, cantonnons-nous dans les faits qui nous en disent déjà beaucoup sur cette onzième édition du Congrès des Décideurs à laquelle 130 personnes ont répondu « Présent », jeudi dernier, au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe.

D’entrée de jeu, la ministre responsable de l’Habitation dans le cabinet Legault s’est présentée comme notre alliée. On peut entendre France-Élaine Duranceau, étant retenue à l’Assemblée nationale en raison de l’étude des crédits de son ministère.

Le président de l’AQMAT, Richard Darveau, a commenté le message de la ministre en ces mots : « Contrairement au palier fédéral, on ne connaît pas les mandats que le premier ministre donne aux membres de son cabinet. On ne sait donc pas si Mme Duranceau se confine au logement dit social ou si sa charge embrasse l’ensemble des enjeux auxquels font face les acteurs de la construction en ce moment critique où perdure un net débalancement entre les mises en chantier et les besoins en logement de l’ensemble de la population. À tout événement, nous apprécions sont énergie et promettons aux membres que nous provoquerons une rencontre de travail aussitôt que possible avec elle. »

Avant que ne débute l’événement officiellement, il faut indiquer que trois activités originales de réseautage s’étaient déjà déroulées.

D’une part, les badges d’identification avaient été volontairement mélangés afin de placer les participants sur le qui-vive, une manière de démontrer que l’incertitude crée un peu d’anxiété.

Du « speed dating » a eu lieu entre les experts partenaires de l’AQMAT et les marchands et fournisseurs au congrès.

Troisièmement, les places ayant été assignées, personne de la même entreprise n’étaient à la même table, même que des concurrents directs devaient se côtoyer, histoire de démontrer que la concurrence quand on est dans une activité de l’AQMAT, on la laisse dehors afin de se concentrer sur nos problèmes communs et leurs solutions.

Le premier intervenant présent en chair et en os était Stéphane Drouin, vice-président responsable de la stratégie d’achat québécois d’Investissement Québec depuis février 2021. Diplômé de l’Université Laval en marketing et finances, M. Drouin possède une expertise reconnue à titre d’investisseur et d’entrepreneur depuis un quart de siècle. Il a notamment dirigé le Conseil québécois du commerce de détail et le Centre québécois d’innovation en commerce. Il a été coach à l’École d’entrepreneurship de Beauce. Il a fait partie de l’équipe de conseillers de Daniele Henkel à l’émission des Dragons.

Outre de présenter l’offre de services de Investissement Québec, M. Drouin a illustré les avantages de sous-traiter au Québec et les actions posées par le présent gouvernement pour tenter d’encourager les produits d’ici, notamment dans les relations avec l’État comme donneur d’ouvrages. Sa présentation, qui peut être vue en cliquant ici, a débouché sur des questions pertinentes de la salle dont celle-ci : « Qu’est-ce qui serait, selon vous, le plus pressant d’accélérer pour l’industrie de la quincaillerie et des matériaux de construction afin de faire face au protectionnisme américain ? »

Dominique Bélanger de la Quincaillerie RONA C. Bélanger y est allé de deux questions sur le même thème : « Comment convaincre un client d’acheter local quand le produit est plus cher ? » et « Que pensez-vous du Panier Bleu? ».

L’avant-midi s’est poursuivi avec l’atelier interactif sur le tableau de bord prédictif et collaboratif baptisé le Périscope. Après avoir rappelé aux gens présents qu’un document-synthèse sur ce projet leur avait été envoyé, Richard Darveau a indiqué que le but de l’atelier consistait à cibler ce que les utilisateurs désirent en termes de contenus et de présentation comme tableau de bord.
La genèse du projet a été dressée avec ses étapes-clés, dont les changements chez le consommateur depuis la pandémie, le vote survenu en octobre 2021 au Congrès des Décideurs en faveur d’un outil d’information pour aider aux décisions d’approvisionnement et l’inscription du Périscope au Plan stratégique 2022-2023-2024 obligeant l’association à livrer ce tableau de bord à ses membres.

En fait, M. Darveau s’est engagé à livrer le Périscope en deux temps limites : d’ici le 31 décembre 2023, une version en mode manuel et d’ici le 31 décembre 2024, une version personnalisable grâce aux vertus de l’intelligence artificielle.

L’AQMAT a pris soin de remercier le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie pour avoir appuyé financièrement les premiers balbutiements d’élaboration du projet tout en annonçant qu’une nouvelle demande plus costaude allait être déposée au même ministère en juin prochain.

Pour tous les détails, se reporter à la troisième nouvelle diffusée aujourd’hui.

Complément logique aux travaux de recherche-action et de « design thinking » à propos d’un tableau de bord prédictif, la conférence de René Lalonde est venue ajouter une touche scientifique au débat. Formé à Montréal au HEC, titulaire d’une maîtrise en sciences économiques, celui qui a été directeur de la recherche à la Banque du Canada et collaborait donc avec le Fonds monétaire international est venu en quelque sorte contextualiser la question des données et des statistiques dans un cadre mondial, cela en qualité de premier directeur modélisation et prévisions économiques à la Banque Scotia, poste qu’il occupe septembre 2016. On peut cliquer ici pour prendre connaissance de ses prévisions économiques générales et celles plus spécifiques à l’industrie de la construction.


François Bernier de l’APCHQ figure parmi les invités experts présents au congrès qui ont tenu à corroborer, parfois à nuancer les propos du banquier et de sa boule de crystal.

La matinée s’est conclue sur la tenue de la 83e assemblée générale annuelle des membres. Reportage complet dans notre édition de mercredi midi.

Afin de « penser en dehors de la boîte », comme on dit en anglais, deux invités spéciaux ponctuaient l’après-midi.

D’une part, Valentine Thomas, cette Montréalaise devenue citoyenne du monde, autrefois avocate criminaliste, recyclée dans l’analyse financière avant de tout lâcher pour vivre sa passion : la pêche professionnelle au harpon.

Celle qui milite pour une consommation plus durable et parcourt le monde, attrape sa propre nourriture, brise les tabous concernant la provenance des aliments a surpris par sa franchise. Elle s’est présentée sans fard, ni physiquement ni dans son langage, une authenticité appréciée.

 La file était longue pour recevoir une dédicace personnalisée du premier livre écrit par Valentine intitulé « À contre-courant ». L’activité était commanditée par RONA.

L’autre invité hors-normes avait pour nom Sean Bérubé. Si les congressistes ne croyaient pas le connaître, la plupart ont replacé le personnage en évoquant la participation de fils de combattants et de réfugiés ukrainiens au fameux Tournoi international peewee de Québec.

Résidant de Valcartier, Sean a joué au hockey en Ukraine quand il était jeune adolescent, il y a 30 ans. Il avait alors été hébergé par une famille d’accueil qu’il a décidé de secourir au début de l’invasion russe en la faisant venir au Québec. Puis le hockey est revenu dans la conversation et c’est ainsi qu’est née l’idée folle de constituer une équipe complète, de la faire s’entraîner pour prendre part au tournoi dans la vielle capitale.

L’aventure était loin d’être couronnée de succès, mais ce citoyen modèle s’est donné à fond, en temps et en argent, ce qui prouve que la cause, lorsqu’elle est noble, peut dépasser la logique et la peur.

L’AQMAT, au nom des membres, a procédé à un don à une fondation qui, comme l’a expliqué la cheffe de la direction, Crystelle Cormier, aide les civils à survivre en Ukraine.

C’est sans doute l’expérience de Sean qui a mené en fin de congrès la cheffe de la direction, Crystelle Cormier à paraphraser ainsi Jacques Brel :

 

Rêver un impossible rêve
Partir où personne ne part

Tenter d’atteindre l’inaccessible étoile

Telle est ma quête
Peu m’importent mes chances
Et puis lutter toujours
Pour atteindre l’inaccessible

L’émotion était à son comble, d’autant que l’entrevue avait été précédée d’une minute de silence avec la présentation de cette touchante vidéo sur l’incertitude subie par la population et les dirigeants en Ukraine.

Il reste que le moment le plus attendu de l’après-midi et sans doute de toute la journée, tant pour les participants que pour les médias, était le dévoilement du sondage de la firme CROP auprès des propriétaires résidentiels ainsi que sa contrepartie, l’enquête menée par l’AQMAT auprès des marchands.

On se souviendra que l’AQMAT avait demandé à ses membres une cotisation spéciale afin de financer une étude plus scientifique sur l’enjeu des heures d’ouverture. Avec cette enveloppe de 15 000 $, les services de la firme CROP dont le vice-président Stéphane Gendron a dévoilé la méthodologie et surtout, les résultats attendus.

Pour tous les détails, se reporter à la deuxième nouvelle diffusée aujourd’hui.

Des messages favorisant le lien entre l’AQMAT et ses membres étaient offerts sous forme de biscuits chinois de bonne fortune par la firme partenaire SAGE, spécialisée en assurances collectives et en régime d’épargne retraite.

Émile Gauthier, nouveau conseiller en affaires publiques à l’AQMAT, a introduit le député fédéral local, Simon-Pierre Savard-Tremblay, porte-parole du Bloc québécois entre autres sur le commerce international.

Cartomancienne diseuse de bonne aventure, campée par Célie Cournoyer engagée par le programme « Bien fait ici », attendait ceux et celles qui veulent lire leur avenir dans des cartes de tarot.

Le prétexte de l’année du 100e anniversaire du peintre Riopelle était le prétexte pour réaliser une fresque collective avec la collaboration de la compagnie de peinture MF fait partie de nos commanditaires, nous vous invitons à créer une. On a ainsi pu découvrir quelques talents parmi les participants, mais surtout, on a vu que la couleur majoritaire avec laquelle on voit l’avenir de notre industrie dépend vraiment de notre état d’âme.

C’est à la firme de logiciels Seljax que revenait le moment de se dire au revoir tout en portant un toast sans alcool à boire ensemble avant de reprendre la route.

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