Nouvelle scierie entre Chantiers Chibougameau et une Première Nation

La Première Nation crie de Waswanipila Corporation Mishtuk et Les Chantiers Chibougamau inaugurent la scierie Bois d’œuvre cri. L’annonce historique exprime la volonté des partenaires d’utiliser de manière responsable les ressources renouvelables se trouvant sur ce territoire du Nord-du-Québec afin de répondre à l’importante crise de logement à laquelle elle fait face.

En vertu de la Paix des Braves signée il y a vingt ans, la Première Nation crie de Waswanipi détient une allocation de bois, en plus d’un permis historique pour récolter du bois par le biais de sa branche forestière, la Corporation Mishtuk.

Pour l’investissement d’environ 20 millions $, la nouvelle entreprise Bois d’œuvre cri a bénéficié de fonds d’Investissement Québec, de Développement économique Canada pour les régions du Québec, de Ressources naturelles Canada, du Gouvernement de la Nation Crie et de la Société de développement de la Baie-James.

Bois d’œuvre cri entend générer 30 emplois que les promoteurs qualifient de stables et de qualité pour les membres de la communauté. D’ailleurs, la scierie a été conçue pour répondre aux besoins et à la réalité culturelle de ses employés : grâce à sa flexibilité organisationnelle, l’entreprise permettra à ses employés d’honorer leurs engagements traditionnels, notamment durant les périodes de chasse et de pêche.

À lire, un spécial de plus de 20 pages sur les affaires entre les Premières Nations et le monde de la quincaillerie québécoise.

Répondre aux besoins de logement d’Eeyou Istchee

Il faut savoir que ces dernières années, les besoins en logement de la Première Nation crie de Waswanipi n’ont cessé d’augmenter pour atteindre une aujourd’hui un seuil critique.

Ainsi, sur le territoire d’Eeyou Istchee, la construction de 5 250 nouvelles maisons unifamiliales sera nécessaire au cours des 15 prochaines années. À travers ce projet, Bois d’œuvre cri contribuera à pallier cette problématique en fournissant une diversité de produits de bois à la communauté.

À pleine capacité, l’usine de sciage sera en mesure de produire le bois d’œuvre nécessaire à la construction de 2 000 nouvelles maisons par an.

La population de Waswanipi est d’environ 1 400 personnes ce qui illustre toute l’importance de ce projet pour la communauté.

« Tout est une question de durabilité : nous utilisons que ce qui est réellement nécessaire pour subvenir à nos besoins. Conscients de la réalité économique d’aujourd’hui, nous voulions créer des opportunités économiques qui assureraient la pérennité et la prospérité de la communauté. L’annonce de Bois d’œuvre cri s’inscrit parfaitement dans cette vision de prospérité et de durabilité que nous souhaitons pour notre communauté. La réouverture de la scierie permet aux gens de notre communauté de faire partie de la solution concernant la crise du logement que nous vivons actuellement et les encourage à construire leur propre maison pour que nous ne soyons pas si dépendants des logements sociaux. »

– Irene Neeposh, cheffe de la Première Nation crie de Waswanipi

 

« Cette annonce n’est pas la fin, nous continuerons de partager notre savoir-faire pour assurer la longévité et la durabilité de cet important projet à Waswanipi pour en faire un succès économique et social. Tout cela commence avec les technologies que nous avons soigneusement choisies, avec nos partenaires, qui sont adaptées pour le bois boréal du Nord-du-Québec. Quand la communauté a approché des compagnies forestières dans leur recherche de partenaires pour ce projet ambitieux, il semblait naturel pour Chantiers Chibougamau d’accepter l’invitation et d’y mettre toute notre énergie et nos ressources pour relever ce défi. »

–  Michel Filion, chef de l’exploitation, Chantiers Chibougamau

 

 

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