Le prix des matériaux continue de faire couler de l’encre

Les médias martèlent la même question: vaut-il mieux rénover et construire maintenant ou plus tard en raison du prix des matériaux.

Aujourd’hui, dans La Presse+, on y parle du coût de se construire en région qui a explosé parce que des citadins fuient la ville, la main-d’œuvre est rare et aussi en raison du prix du bois et d’autres matériaux.

La journaliste Martine Letarte cite une citoyenne: «Nous évaluons que le projet total nous coûtera presque 250 000 $ de plus que ce qu’on voulait au » La retraite devra attendre…

L’article aborde aussi le financement des coûts de construction ou de rénovation. Payer plus cher un madrier, c’est une chose, devoir payer beaucoup plus en taux d’emprunt à la banque fait réfléchir deux fois de plus en plus d’acheteurs.

Interpelée, l’AQMAT a partagé avec le quotidien un tableau montrant les prix moyens pratiqués dans diverses quincailleries depuis le mois de mai. «Contrairement à ce que bien des gens peuvent penser, explique Richard Darveau, les prix de nombreux matériaux ont baissé dernièrement. Et ce, alors que l’indice des prix à la consommation [IPC], donc l’inflation, a grandement augmenté », précise-t-il.

Cliquez ici pour accéder à l’article intégral de La Presse+. 

Paul Arcand parle avec l’AQMAT de prix et d’approvisionnement

Plus tôt, le 17 août, l’animateur-vedette Paul Arcand sur les ondes du FM 98,5 avait tenu à poser la même question au président de l’AQMAT: étant donné que les prix baissent à la bourse, va-t-on payer moins cher bientôt à la quincaillerie?

Darveau se fait prier pour annoncer que les prix baisseront. Il commence par rappeler que les centres de rénovation qui devront se réapprovisionner en matériaux pourraient effectivement bénéficier de prix d’achat plus avantageux que lors de leurs commandes de février ou mars et que cela pourrait se refléter dans leurs prix de détail. Mais il enchaîne en rappelant que la demande demeure forte. La SCHL estime le manque de logements à 75 000 pour le Québec par année jusqu’en 2030 et nous amorçons un cycle électoral où les annonces se feront nombreuses. De ce fait, les moulins à scie et autres manufacturiers de matériaux rouleront à plein régime et auront beau jeu d’exiger des prix forts pour leur marchandise. Tout compte fait, sagement, M. Darveau dit que les chances que les prix au détail baissent sont aussi bonnes qu’ils augmentent.

Le porte-parole de l’AQMAT relativise également les affirmations de l’animateur au sujet du prix des conteneurs maritimes qui a baissé, d’où de plus grandes marges bénéficiaires pour les détaillants. M. Darveau remet les pendules à l’heure en précisant qu’en fait, quand on regarde l’évolution du prix des conteneurs sur plusieurs années, les conteneurs coûtent encore plus cher qu’avant la pandémie. À cela s’ajoute un rattrapage salarial forcé par l’inflation et la rareté de la main-d’œuvre, un phénomène qui vient gruger le bénéfice. «Les employés des cours à bois ont le gros bout du 2×4 en matière de négociation actuellement», dixit M. Darveau.

Bref, le passé est beaucoup moins garant de l’avenir, à tel point que le marchand est aujourd’hui pris entre plusieurs décisions volatiles, on sait avec moins de précision qu’avant comment se comportera le consommateur.

Arcand a insisté pour tenter de faire dire au président de l’AQMAT que ses membres s’en mettaient plein les poches. Cliquez ici pour entendre comment il a réussi à exposer sa perception de la réalité dans cette entrevue de six minutes de Richard Darveau avec Paul Arcand. 

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