Imaginez : votre client revient chez lui après une longue journée de travail. Au lieu de toucher au commutateur pour ouvrir la lumière ou de chercher la télécommande pour actionner le climatiseur, vous dites à votre iPhone : « Allo Siri, je suis à la maison ». Du coup, les lumières s’allument comme vous aimez, les stores s’ajustent, la température désirée se stabilise et votre bulletin de nouvelles s’ouvre à la télé.
Home est le nom de l’application centrale («hub») à partir de laquelle les propriétaires d’un iPad ou d’un Apple TV pourront contrôler l’ensemble des appareils connectés de leur résidence.
Home est aussi la pointe émergée de l’iceberg qu’est HomeKit, l’infrastructure logicielle introduite il y a presque deux ans, avec laquelle Apple a approché la plupart des fabricants d’électroménagers et autres appareils pour la maison (thermostats, stores, détecteurs de fumée, systèmes de surveillance, etc.) afin de les fédérer sous sa bannière.
Apple certifiait déjà des accessoires avec le sceau «Made for iPhone», il en ira de même avec Home: les quelque 100 gammes de produits déjà certifiées auront un sceau «Made for Home».
Le nombre d’objets connectés pour la maison, certifiés pour Home, devrait s’élever à quelque 180 millions en 2020, selon le magazine NextMarket Insight, juin 2015.
Google aussi
Pour Google, la maison connectée est avant tout une mine d’or de données pour sa plateforme publicitaire.
Ainsi, le thermostat WiFi de Nest n’affichera pas de publicité, mais Google saura quand vous êtes à la maison, et quand vous n’y êtes pas. En principe, tout ce que votre maison sait sur vous (et elle en sait un méchant rayon), pourrait éventuellement servir à vous cibler dans plein de contextes, comme la publicité sur Internet.
Les défis sont néanmoins de taille, même quand on s’appelle Apple. D’abord, seulement 36 % des Américains se montrent excités par une pareille technologie, selon une étude de la firme Nielsen en 2015. Pire, seulement 22 % des répondants disposent de la technologie suffisante pour accueillir de telles nouvelles technologies.
Les grandes marques, comme Philips, ne peuvent plus ignorer l’abordage d’empires comme Apple dans l’univers de la domotique. À preuve, la société Néerlandaise lançait ce 29 août sa gamme d’ampoules intelligentes (« smart bulbs »), lesquelles sont munies de senseurs de mouvement capables de détecter la présence de personnes et d’adapter l’intensité en fonction de l’heure de la journée.
Soyons clairs, les accessoires HomeKit ne courent pas les rues. Au Québec, le nombre d’appareils compatibles se compte sur les doigts d’une main.
Soyons clairs, les accessoires HomeKit ne courent pas les rues. Au Québec, le nombre d’appareils compatibles se compte sur les doigts d’une main.
La dernière innovation d’Amazon s’appelle Echo, une enceinte contrôlée par une simple commande vocale. À l’image des systèmes de Google Now ou de Siri. Il est ainsi possible de contrôler ses pistes musicales, de demander la météo, d’ajouter des produits à sa liste de course, de consulter une définition Wikipédia ou encore de déclencher une alarme par exemple.