Forum d’orientation de la recherche sur les impacts économiques des changements climatiques

À l’occasion du Forum d’orientation de la recherche sur les impacts économiques des changements climatiques, Richard Darveau était l’un des trois panélistes invités à la séance plénière concluant la journée virtuelle tenue vendredi dernier. Il a sensibilisé la centaine de participants à l’importance de sortir des silos et de considérer la construction comme un écosystème.

Comme une médaille a deux côtés, le réchauffement de la planète transporte en soi des possibilités d’innovation méritant plus de recherche et développement. Le président de l’AQMAT a souligné que les inondations et les feux de forêt ici, les ouragans plus forts et plus répétés ailleurs ne sont que quelques exemples illustrant l’obligation de pousser les capacités techniques et les méthodes de construction pour affronter une nature plus challengeante.

La politique-cadre sur les changements climatiques du gouvernement du Québec, le Plan pour une économie verte 2030, reconnaît d’ailleurs l’importance d’évaluer les impacts des changements climatiques sur l’économie québécoise.

Les changements climatiques s’accompagnent de nombreux impacts, tant pour la santé et la sécurité des populations, l’environnement bâti que pour l’économie. Or, les coûts des impacts des changements climatiques, ainsi que les coûts et les bénéfices liés à l’implantation de mesures d’adaptation, demeurent encore méconnus dans la plupart des secteurs d’activités du Québec. Une connaissance plus fine de ces coûts et bénéfices est plus que jamais nécessaire pour guider la prise de décision et maximiser les retombées économiques, environnementales et sociales des interventions dans le domaine.

Les changements climatiques et leurs coûts

Au Québec, plusieurs régions ont déjà commencé à ressentir de sérieux impacts liés aux changements climatiques : vagues de chaleur, érosion côtière, inondations, dégradation des chaussées et fonte du pergélisol dans le Nord. Plusieurs secteurs économiques sont affectés, comme l’agriculture, la foresterie, le tourisme, le transport ou l’assurance.

Selon l’Institut canadien pour des choix climatiques, le coût moyen des catastrophes liées au climat a augmenté au Canada depuis 2010, atteignant 5 à 6 % de la croissance annuelle du PIB.

L’estimation des coûts des changements climatiques en construction implique de prendre en considération les frais de production des matériaux et leur impact sur l’environnement, dès l’extraction de la ressource. Puis d’estimer les impacts de leur emballage, de leur transport, de leur distribution, de leur installation, de leur consommation et même de leur fin de vie.

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