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Le titre est emprunté à un bon dossier d’enquête paru ce matin sur la plateforme de La Presse+ où, de l’aveu même de la haute-direction de l’organisme Garantie de construction résidentielle (GCR), le plafond de dédommagement de 50 000 $ par ménage qui subit les frais d’un promoteur immobilier en faillite doit être revu. En photo, le promoteur Luc Perrier, un « génie » de la fraude qu’une centaine de familles espère épingler.
En fait, le président-directeur général de GCR, Daniel Laplante entend recommander à la régie du bâtiment du Québec plusieurs changements.
Le cas de Bel-Habitat à Laval est cité en exemple de ce qui ne doit plus arriver dans l’avenir. Son promoteur aurait utilisé les acomptes des clients pour financer d’autres projets.
Les journalistes font ressortir que le modèle de contrat préliminaire de la GCR, contrairement au bail, n’est pas obligatoire; les entrepreneurs peuvent faire signer un document de leur cru aux acheteurs de maisons. Et de toute façon, ce document-type omet de préciser que la garantie sur les dépôts est limitée à une somme de 50 000 $.
De leur côté, les entrepreneurs réclament souvent plus que 50 000 $ par propriété. Dans le cas de Bel-Habitat, des montants dix fois supérieurs à ce maximum garanti ont été obtenus de certains clients.
L’une des absurdités révélées par ce journalisme d’enquête mené par Marie-Ève Fournier et Hugo Joncas, c’est l’impossibilité pour la GCR d’accompagner les dizaines de familles dont les maisons du promoteur Bel-Habitat étaient presque terminées parce que les terrains, au moment de la faillite, ne leur avaient pas encore été légalement cédés.
Un autre des sujets abordés dans La Presse+ concerne les faux auto-constructeurs, ces gens qui se font convaincre par des entrepreneurs malicieux qu’ils vont économiser des frais s’ils prétendent construire eux-mêmes leur maison. Mais ce faisant, les travaux des ouvriers ne seront pas protégés par la GCR en cas de pépins.
Lire ici et ici le dossier de La Presse+ sur la Garantie des constructions résidentielles.
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Détail scabreux, en 2016, Luc Perrier a trouvé le corps inanimé de son propre frère dans L’une des maisons-modèles de l’entreprise familiale.