La lutte contre le harcèlement en quincaillerie a dû combattre pandémie et résistance au changement

Pour arriver à convaincre plus de 1100 employés et cadres d’entreprises membres à participer à une activité de sensibilisation au harcèlement dans notre industrie alors que sévit la pandémie, que nos entreprises travaillent des heures folles et que subsiste une grosse résistance au changement, l’équipe de l’AQMAT a dû pédaler, être audacieuse et surtout, résiliente.  

Le 30 avril dernier, le projet « Une industrie de la quincaillerie assainie grâce à la lutte contre tout harcèlement », visant la sensibilisation des membres de l’AQMAT en matière de harcèlement psychologique ou sexuel au travail, a pris fin. Ce n’est pas pour autant le cas de la lutte contre le harcèlement dans notre industrie qui, elle, doit hélas continuer. 

En l’espace d’une année – que l’on peut qualifier de rocambolesque en raison du statut d’essentiel obtenu par nos membres – le projet, réalisé grâce au soutien financier de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), aura permis aux employeurs et aux employés de l’industrie d’améliorer leurs connaissances de la loi sur le harcèlement psychologique ou sexuel en milieu de travail. 

Bilan du projet en quelques chiffres 

• 1100 formations 
• 5 outils RH de prévention 
• 4 articles dans AQMAT Magazine 
• 50 publications LinkedIn 
• 10 nouvelles dans l’infolettre quotidienne
  

Parmi les retombées de l’offensive, les plus grands accomplissements se découvrent par le succès du groupe LinkedIn dédié au projet, de la série de baladodiffusions « Peut-être dans une quincaillerie près de chez vous », qui a suscité plus de 700 écoutes, et des formations immersives, par les capsules d’information sur les droits du travailleur et de l’employeur qui y étaient intégrées.  

Pour consulter le rapport complet de l’initiative de l’AQMAT contre le harcèlement au travail, on clique ici.

Le projet n’aurait pu être un succès sans l’engagement des membres de l’AQMAT. Soulignons ceux qui y ont contribué plus activement par leur pleine participation aux formations immersives : 

Réalisé grâce au soutien financier de

« Mes impressions en tant qu’agente de projet stagiaire – Andréa Bélanger »  

Une année après avoir été accueillie les bras grands ouverts – à deux mètres de distance! –par l’équipe de l’AQMAT, voici ce que je retiens de mon stage.  

Comme il a été possible d’en témoigner au cours de la dernière vague de dénonciations, le harcèlement et les dénonciations font des ravages en raison du tort causé aux victimes et des impacts collatéraux sur l’entreprise, sur ses finances, sa réputation, son climat de travail et son recrutement.  

Même si les dénonciations de l’été 2020 ont principalement épinglé des vedettes du showbiz ou des affaires, il importe de se ramener à la réalité où le harcèlement peut se présenter dans toute industrie, devenir banal, au point d’être inaperçu… sauf par les personnes qui en sont victimes.  

Non seulement des situations de harcèlement existent dans notre secteur, à dominance masculine, faut-il le préciser, mais elles peuvent aussi survenir à quelconque échelon au sein de nos organisations et impliquer des gens de toute génération et provenance. 

En dépit de leurs promesses, rares sont les organisations qui, comme l’AQMAT, ont eu le courage d’intervenir dans la lutte contre tout harcèlement. Sans doute que son quintet de valeurs y est pour quelque chose. Rappelons-les : avant-gardisme, courage, démocratie, équité et lucidité  

Ainsi, l’association a suscité la complétion de plus de 1100 formations immersives (vidéo) ou auditives (balado).  

Malgré le fait que ce nombre seul puisse paraître impressionnant, cela est insuffisant compte tenu des quelque 35 000 travailleurs à l’emploi de marchands de matériaux et de fournisseurs de matériaux. On peut se nourrir de l’espoir que les retombées du projet amorcent un virage éthique dans le secteur de la quincaillerie… 

Au nom de l’industrie, je remercie M. Darveau pour sa vision, mes collègues pour leur accompagnement et les membres du conseil d’administration pour avoir donné leur accord, ce qui a permis de s’attaquer de front au problème du harcèlement au travail, et ce, en pleine période de pandémie, car tout moment est bon pour faire face à ce fléau et démontrer la nécessité d’agir.  

Sur ce, au plaisir que mon chemin recroise le vôtre et, ne l’oubliez jamais, prévenir le harcèlement, c’est prendre les moyens que ça n’arrive pas chez vous, avec toutes les conséquences auxquelles vous, comme membres de l’AQMAT, êtes maintenant plus sensibilisés. 

Andréa Bélanger