Affaires post-pandémiques : les quincailliers sont partagés

Il y a ceux qui voient le verre à moitié plein et les autres qui le voient à moitié vide. Semble-t-il qu’une troisième catégorie existe : ceux qui boivent ce qu’il y a d’eau dans le verre, pendant qu’il y en a. Voilà l’étendue diversifiée des réponses des 60 quincaillers à une enquête rapide lancée pour le long week-end.

Une majorité des quincailliers (59 %) se montrent donc confiants pour leurs affaires, même après la pandémie, alors que tous les commerces seront ouverts et que la population pourra sortir et voyager. Ceux-là ont répondu : « La business va continuer au même rythme ».

Il y a quand même 36 répondants (41 %) qui croient le contraire. « L’activité de rénovation va planter solide », ont-ils plutôt répondu.

Fait intéressant, personne, mais vraiment personne n’a choisi la troisième réponse possible : « Les affaires seront encore meilleures qu’aujourd’hui ».

On sait que depuis le début de la pandémie, les quincailleries et les usines qui les alimentent nagent dans un volume d’affaires jamais rencontré dans le passé, même jamais imaginé dans les fantasmes de personne. Mais puisque tous les autres commerces rouvrent progressivement, puisque la population pourra et voudra bientôt sortir et voyager, la question de savoir si l’industrie de vente et de fabrication de matériaux se dirige vers une période de vaches maigres jamais vue dans le passé, même jamais imaginée dans le pire de vos cauchemars, méritait d’être posée.

Qu’en pense la direction de l’AQMAT ?

En pandémie comme en guerre, comme pour la série Canadiens-Maple Leafs, d’ailleurs, tenter une prédiction est hasardeux, est d’avis Richard Darveau. Le président et chef de la direction de l’AQMAT affirme tout de même ce qui suit:

« Si vous êtes une quincaillerie de quartier, les affaires devraient rester stables. Car on entretient son logement, peu importe qu’il y ait CODID ou pas.

Si vous êtes un centre de rénovation, vous devriez prier pour que les gouvernements annoncent de nouveaux programmes incitatifs, car les gros projets de rénovation vont arriver deuxièmes ou troisièmes derrière bien d’autres achats et sorties.

Si vous êtes orienté grands chantiers et entrepreneurs, la saison de la pêche restera bonne pendant encore dix-huit mois, étés comme hivers, tant les gouvernements seront dans la relance, d’autant que des élections pointeront à l’horizon.

Les répondants ont été nombreux à commenter 

Parmi les commentaires, notons ceux-ci :

« Un certain ralentissement. »

« Les affaires reviendront au chiffre de 2019, soit nettement inférieur qu’en 2020-2021. »

« Déjà une tende ce à la baisse, vu le prix des matériaux et la rareté dans certain produits. »

« En fait, il manque un choix de réponse: « L’activité de rénovation reviendra au niveau d’avant la pandémie ». Raison: les gens auront appris à découvrir que de demeurer chez soi peut être agréable et auront certainement le goût de continuer à améliorer leur environnement une fois qu’ils auront fait leur premier voyage d’après pandémie. Aussi, plusieurs hésiteront longtemps avant de prendre à nouveau des bains de foule. Si l’activité plante, ce sera de courte durée. »

« Il y a eu beaucoup de transactions immobilières et c’est un plus pour nous. »

« Il y a une tendance à investir dans son chez-soi. Les émissions télé DIY sont très populaires. Et le retour sur investissement motive les gens à continuer de developper des projets. »

« Il devrait y avoir comme choix de réponses: « La business sera encore bonne, mais pas au même rythme. »

« Je soupçonne qu’il y aura un ralentissement considérable versus 2020 et 2021, mais il y aura de bonnes ventes encore pour au moins un an et des ventes supérieures à 2019.

« La possibilité de faire autre chose, le coût exorbitant des matériaux en plus du manque de matériaux et de main-d’oeuvre risquent bien de faire reculer sensiblement les ventes de matériaux et quincaillerie. »

« On est bons pour encore six mois. »

« L’année prochaine sera plus tranquille. »

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