RONA Anjou et Réno-Dépôt Pointe-Claire: clientèle agressive systémique ou tactique de négociation syndicale?

Certes, des clients frustrés par la pandémie, les prix, les délais en matériaux, ils existent. Mais on ne les trouve pas à la pelle. Et sans doute ne sont-ils pas plus légion aux magasins corporatifs de Lowe’s Canada que dans n’importe quelle autre quincaillerie. Ce qui différencie ces commerces des autres, c’est l’offensive de la puissante centrale syndicale CSN que sous-estiment les médias.

Le mot d’ordre de la direction de Lowe’s Canada est on ne peut plus clair à l’endroit des clients qui dépassent les bornes : « Nous ne tolérons aucun client agressif en magasin et ceci ne s’applique pas seulement aux magasins RONA d’Anjou et Réno-Dépôt de Pointe-Claire », d’affirmer Jean-Sébastien Lamoureux, vice-président principal Affaires publiques, protection des actifs et développement durable qui précise : « Notre politique s’étend à l’ensemble de notre réseau de magasins ».

Ceci dit, la partie patronale affirme continuer de négocier de bonne foi avec le syndicat, espérant une résolution rapide de la situation. « Nous faisons preuve d’une grande ouverture et nos offres sont conformes avec celles que nous appliquons dans toutes nos conventions », indique M. Lamoureux.

Selon nos informations, au cours des deux dernières années, Lowe’s Canada a renégocié plusieurs conventions collectives sans conflit. Ces négociations auraient été faites de bonne foi, dans le respect et la collaboration. Elles ont mené à la conclusion d’ententes mutuellement bénéfiques. La direction dit espérer « qu’il en sera de même avec les magasins RONA d’Anjou et Réno-Dépôt de Pointe-Claire ».

Rappelons cependant que les travailleurs des deux établissements se sont donné un mandat de cinq jours de grève, lors de deux assemblées syndicales tenues en fin de semaine dernière.

L’une des principales demandes formulées par les syndicats est la mise en place d’une politique affichée de tolérance zéro à l’endroit de la clientèle de plus en plus agressive.

La CSN fait aussi du kilométrage média en invoquant que les quincailleries connaissent des années record qui commandent des augmentations salariales aux effectifs.

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