Réactions de dirigeants d’entreprise face à l’immigration économique

Comme nombre de membres de l’AQMAT, le manufacturier Stelpro a réagi aux propos du premier ministre du Québec concernant le salaire moyen et les qualités que devraient posséder un immigrant pour être acceptable aux yeux de ce dernier.

Dans La Presse +, notamment, la direction de Stelpro relate au journaliste Francis Vailles que ses filières marocaine et burkinabè sont nécessaires pour pallier au manque de main-d’œuvre que subit le fabricant d’appareils de chauffage électrique établi à Saint-Bruno-de-Montarville.

La chronique de samedi relate que les ouvriers chez Stelpro gagnent 30-35 000 $ par année alors que les cadres font généralement 40-45 000 $, des salaires nettement plus bas que la barre fixée par François Legault à 56 000 $.

Yves Chabot, président de Stelpro, explique bien au média la réalité du marché où ses clients, les quincailliers, vont se procurer la marchandise ailleurs dans le monde si le produit local ne leur est pas proposé à un prix compétitif.

Cliquer ici pour lire en entier la chronique de Francis Vaille.

Richard Darveau, membre du conseil d’administration du Conseil du patronat du Québec, était du nombre des dirigeants qui ont entendus le premier ministre du Québec parler de sa vision de l’immigration, le 30 avril dernier. Il était lui aussi surpris, pour ne pas dire déçu, de l’incompréhension de M. Legault à l’égard de la réalité financière des PME, notamment celle des commerces de détail.

« La fuite des propos du PM dans les médias aura eu le mérite de mobiliser les dirigeants d’entreprise et de mieux faire connaître aux politiciens comme à la population en général l’impossibilité de payer en moyenne 56 000 $ des employés de magasins et d’usines », croit M. Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT.

Sur la photo d’archives datant de 2017, on voit des travailleurs de plusieurs pays venus tenter leur chance chez Stelpro. Cliquez ici pour lire un article régional sur le sujet.

Initiative africaine de l’AQMAT

Depuis les résolutions votées au Congrès des Décideurs, le 3 novembre 2020, l’équipe de l’AQMAT a peaufiné un projet de corridor d’immigration francophone. Ses efforts de dessinent vers le Sénégal, une contrée où le niveau d’éducation est bon, le rapport avec le Québec est au beau fixe et le taux de chômage assez élevé pour mériter une collaboration des autorités locales avec le projet de tester deux premières cohortes de 15 travailleurs, la première constituée de conseillers-vendeurs expérimentés, la deuxième d’ouvriers spécialisés pour nos usines.

Le projet en est à l’étape d’être analysé par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale afin d’obtenir un soutien financier et technique pour permettre le démarrage d’actions concrètes.

À suivre.

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