Signes de surchauffe immobilière

Au quatrième trimestre de 2020, les répercussions de la pandémie ont continué à influer sur la conjoncture du marché canadien de l’habitation. La dernière Évaluation du marché de l’habitation de la Société canadienne d’hypothèques et de logement révèle que globalement, au pays, le niveau de risque de bulle nous rappelle les mauvais moments du début des années 2000. Mais on peut se consoler en soulignant que la situation est moins dramatique au Québec qu’ailleurs.

Le marché de l’habitation montre donc des signes de surchauffe à l’échelle du Canada.

Dans plusieurs régions, le nombre des ventes est demeuré élevé par rapport à celui des nouvelles inscriptions.

Dans certains marchés, la croissance soutenue des prix a contribué à l’émergence ou à la persistance de déséquilibres dus à l’accélération des prix et à la surévaluation.

En ce qui concerne les trois plus grandes régions métropolitaines, le degré de vulnérabilité globale du marché de l’habitation a atteint un niveau élevé à Toronto, mais il est demeuré modéré à Montréal et à Vancouver. Même faible pour la région de Québec.

Ce graphique illustre les estimations utilisées pour mesurer la surévaluation au Canada au fil du temps. Il souligne les seuils critiques pour ces indicateurs. Sources : Association canadienne de l’immeuble et Société canadienne d’hypothèques et de logement (calculs). Dernier point de données : T4 2020

Les répercussions à court terme de la pandémie ont fait augmenter la proportion d’appartements locatifs inoccupés dans beaucoup de régions. Les stocks excédentaires observés dans certains segments du marché locatif peuvent constituer un risque pour la stabilité à court terme des marchés locaux. Cependant, l’offre globale de logements reste faible.

Zoom sur Montréal :

  • Le degré de vulnérabilité du marché de l’habitation montréalais demeure modéré.
  • Sur le marché de la revente, le resserrement des conditions de marché a accru la pression à la hausse sur les prix. Les signes de surchauffe se sont accentués et des signes d’accélération des prix ont continué d’être détectés.
  • Les signes de surévaluation demeurent faibles, mais l’indicateur s’est rapproché du seuil problématique.
  • Les signes de stocks excédentaires sont restés faibles, et ce, malgré une hausse du taux d’inoccupation en octobre 2020.

Zoom sur la région de Québec :

  • Le degré de vulnérabilité globale du marché de l’habitation reste faible.
  • Pour un troisième trimestre de suite, des signes de surchauffe du marché ont été détectés. Le rebond historique des ventes, qui a commencé à la sortie du confinement, au troisièmement trimestre, s’est poursuivi jusqu’à la fin de l’année.
  • Les signes d’accélération des prix sont passés de faibles à modérés, puisque le rythme de la croissance des prix des logements a continué d’augmenter rapidement.
  • L’accélération de la croissance des prix dans la région de Québec n’a pas pour le moment entraîné des signes de surévaluation.
  • Les signes de stocks excédentaires sont restés faibles.

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