Grosse réflexion entamée sur le e-commerce bleu

L’AQMAT s’était placée en état de vigie ce matin à l’annonce d’une conférence de presse ce matin du ministre Pierre Fitzgibbon et du directeur général du Panier Bleu quant à des améliorations apportées au portail lancé avec la prétention de soutenir l’achat local.

Dès la création du site, début avril, nous avions recommandé à nos détaillants de s’y inscrire et les avons accompagnés avec le concours de l’équipe du Panier Bleu. 

En parallèle, nous avions formulé trois critiques parce que nombre de caractéristiques du projet allaient à l’encontre de l’intérêt des quincailleries et de l’ensemble du patrimoine marchand du Québec. 

Nous avions d’abord questionné l’absence de filtration des compagnies pouvant se promouvoir sur le site, ce qui a fait que s’y trouvaient des manufacturiers, des firmes de services professionnels, des installateurs, etc. Le commerce de détail au sens propre s’en trouvait noyé. Un bon ménage a été fait. 

Nous avions aussi demandé à ce que les entreprises purement en ligne, c’est-à-dire qui n’opèrent pas un commerce avec pignon sur rue, ne soient pas acceptées sur Le Panier bleu afin que le projet soutienne nos artères commerciales et nos centres commerciaux qui sont, comme on le sait, vraiment en péril. À ce jour, ce point n’a pas été gagné. 

Nous avions surtout demandé à ce que le projet s’arrime avec les chaînes d’approvisionnement de manière à discriminer positivement les commerces de détail qui s’alimentent en tout ou en partie au Québec. On nous a répondu que c’était difficile, peut-être impossible. 

Qui a-t-il de nouveau? 

La nouvelle version dsite dévoilée ce matin affiche une géolocalisation où on peut choisir entre e-commerce et un commerce physique. Sans ironiser sur le fait qu’on puisse « géolocaliser » sur une carte une entreprise qui n’existe pas en briques et en béton (!), on ne peut cacher qu’il aurait été préférable que le nouvel outil positionne avantageusement les commerces véritables qui opèrent également un site transactionnel, puis les commerces traditionnels, mais qui ne vendent pas encore sur le web, puis enfin, en troisième lieu, les e-commerces. Ceci aurait permis de montrer que le gouvernement entend appuyer la promotion des rues principales et des centres commerciaux tout en aidant les détaillants à prendre les moyens pour aussi être présents en mode virtuel. 

La nouvelle cuvée du site ne permet toujours pas d’avantager les marchands qui sont solidaires des fabricants d’ici. La phrase d’introduction suivante qu’on peut lire dès la page d’accueil ne rime donc toujours pas avec le développement d’un algorithme conséquent, et cela est malheureux : « Le Panier Bleu, financé par le gouvernement du Québec, a été lancé afin de dynamiser le commerce local et favoriser les produits et les entreprises d’ici. » 

Huit chantiers sur le e-commerce 

L’AQMAT tient cependant à saluer l’annonce du ministre de huit chantiers, chacun touchant un aspect névralgique du commerce virtuel qui touche pratiquement tout commerce de détail moderne, soit : 

  • les capacités logistiques; 
  • le transport et la livraison; 
  • la gestion de la vie privée et la protection des renseignements personnels,  
  • la gestion de l’expérience consommateur et de la relation client; 
  • la sécurité transactionnelle et le paiement; 
  • les capacités technologiques du commerce électronique; 
  • l’origine québécoise des produits et des commerces.

Il est certain que l’AQMAT communiquera sa compréhension du marché du e-commerce aux responsables des dits chantiers.

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