L’AQMAT à l’assaut du harcèlement qui sévit encore dans des centres de rénovation et usines

L’AQMAT a obtenu l’accord de financement des autorités gouvernementales pour mener un ambitieux projet social de sensibilisation et de formation contre le harcèlement dans une industrie où trop souvent encore, des situations de sexisme et d’intimidation sont relevées.

L’Association est d’avis que ces événements nuisent à l’embauche et à la rétention d’employées et à l’attrait que les femmes pourraient avoir pour ce secteur d’activité. 

L’industrie de la construction est réputée machiste. Les statistiques de la Commission de la construction du Québec en 2018 sont éloquentes : 

  • 97,87 % des travailleurs sur les chantiers de construction sont des hommes; 
  • 94 % des nouveaux diplômés sont des hommes; 
  • 89,6 % des entrepreneurs n’ont engagé aucune femme.

Bien sûr, il convient de nuancer: le commerce de détail desservant les bricoleurs et les entrepreneurs en construction n’est pas l’objet d’autant de critiques. Mais certains chiffres ne trompent pas: les deux-tiers des employés sont de sexe masculin et sous le respect de l’anonymat, les témoins affublent pour juger que plusieurs départements de centres de rénovation et d’usines sont encore des “boys club”. 

Le projet « Une industrie de la quincaillerie assainie grâce à la lutte contre tout harcèlement » déposé par l’Association portant sur les nouvelles règles dictées par la Loi sur les normes du travailen matière de harcèlement psychologique ou sexuel a été accepté par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST).  

L’AQMAT veut adopter un comportement incitatif afin que la communauté d’affaires puisse développer de bonnes pratiques dans la prévention et la gestion des cas. L‘Association offre des formations et créer des outils d’informations dans les quatre catégories suivantes :    

  1. Série de trois webinaires pour un retour au travail sain;
  2. Trousse développée afin de mieux outiller les employeurs dans l’élaboration de leur politique et le traitement des plaintes;
  3. Visites en quincaillerie avec des dirigeants désireux d’instaurer un milieu de travail sain : proposition de plans de communication pour sensibiliser les dirigeants en matière de harcèlement;
  4. Formations immersives gratuites permettant aux employeurs et aux employés de se responsabiliser face à leur obligation en matière de harcèlement psychologique et sexuel en milieu de travail.

Andréa Bélanger

Le projet d’une durée d’une année bénéficie d’une enveloppe  budgétaire  d’un peu plus de 128 000 $. « Il représente un grand pas pour la prévention du harcèlement psychologique ou sexuel en milieu de travail et ce, sous toutes ses facettes. Les formations immersives permettront de prendre du recul sur la situation et de remettre les choses en perspective, ce qui  contribuera à rendre notre secteur plus attrayant pour les talents féminins. », dit Andréa Bélanger, agente de projet stagiaire.

Louis Joncas

« Le personnel est présentement en plein mouvement : retour au travail, absence prolongée, départ, etc.”, soutient pour sa part Louis Joncas, conseiller en formation. Il poursuit: “Le retour « à la normale » demande des ajustements de la part des employeurs pour s’assurer de garder leurs employés dans un milieu de milieu de travail sain. Il est donc  important de mettre en place rapidement des outils préventifs”. 

Pour toute question, on communique avec Andréa Bélanger.

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