La hausse du salaire minimum affecte peu ou pas les membres de l’AQMAT

Les résultats au premier sondage hebdomadaire de l’AQMAT montrent que l’augmentation du salaire minimum, en vigueur depuis le 1er mai, a peu ou pas de conséquences directes sur les entreprises membres.

Parmi les 54 répondants, seulement dix affirment que d’être passé de 12,50 $ l’heure à 13,10 $ les affectent moyennement ou fortement.

La première raison est qu’une très faible proportion des employés des entreprises sondées sont payés au salaire minimum. Dans sept cas sur dix (70 %), les travailleurs rémunérés sur la base du salaire minimum représentent moins de 10 % des effectifs. Dans presque le tiers des cas (près de 30 %), il n’y a aucun employé payé au salaire minimum.

Bonne nouvelle – parce qu’on en a besoin ces temps-ci – moins de 6 % des répondants craignent un effet négatif sur la rétention de leur personnel. Même que certains d’entre eux (3,7 %) y voient un impact positif pour leurs troupes.

En revanche, certains ont dit en commentaires que, bien que la hausse du salaire minimum touche peu ou pas leurs employés, celle-ci engendre une pression à la hausse sur tous les salaires.

Certains nous ont dit devoir augmenter les salaires de tous leurs employés, par souci d’équité, lorsque le gouvernement décrète une augmentation du salaire minimum.

Comme le montrent ces quelques commentaires, les impacts d’une telle hausse, s’ils ne sont pas en grande partie directs, affectent indirectement et de plusieurs façons :

« Nos échelles salariales sont basées sur la base du salaire minimum. Toute augmentation du salaire minimum affecte 90 % de ma masse salariale. L’impact réel tourne toujours autour de 17000 $ par année soit +- 3% de ma masse salariale. »

« La hausse crée des attentes du même pourcentage chez les autres employés, c’est-à-dire 4,8 % »

« Les gens qui ne sont pas au salaire minimum se sentent dévalorisés, parce que les employés regardent beaucoup la différence entre le salaire minimum et leurs salaires. On ne peut appliquer l’augmentation par défaut à tous, la charge salariale serait trop grande ».

« En 5 ans, c’est près de 20 % de hausse, cette situation met beaucoup de pression sur la rentabilité puisque les marges ne montent pas et sur la satisfaction de nos employés d’expérience qui ont l’impression de rester près du salaire minimum. J’ajouterais qu’on ajoute moins d’étudiants compte tenu de leur coût plus élevé ».

« Une norme de salaires en quincaillerie dans la région métropolitaine aiderait fortement l’administration des quincailleries indépendantes afin de ce savoir compétitif et juste ».

« Les programmes des gouvernements en réponse à la COVID sont beaucoup plus difficiles à gérer pour la rétention du personnel. Beaucoup de surenchère et de primes qui rendent nos employés envieux »!

« Les salaires ontariens sont déjà à 14 $, faut suivre ce marché, car nous sommes trop près »

Le sondage a été réalisé entre vendredi midi le 8 mai et lundi matin, le 11 mai, auprès de 54 personnes. L’AQMAT remercie les participants d’avoir pris le temps de répondre aux questions et d’avoir livré leurs commentaires.

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