Nos employés ont soif d’agilité, d’apprendre et peuvent considérer le travail en région

« Ce qui me frappe et m’enchante dans le Portrait 360 degrés que la Commission des partenaires du marché du travail vient de dévoiler sur les aspirations de la main-d’œuvre, c’est son désir pour la flexibilité des horaires, sa mobilité quant à la possibilité de déménager en région pour un meilleur emploi et l’importance qu’elle accorde au développement de leurs compétences. »

C’est en ces mots que Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT, accueilli le rapport rendu public le 17 février.

La démarche du ministre permet, dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre, de cibler les facteurs clés qui interviennent dans le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre ainsi que le développement de ses compétences.

Attirer et retenir les travailleurs

Le Portrait 360º démontre que 84 % des travailleurs jugent important d’avoir des horaires de travail flexibles pour favoriser la conciliation avec les études, la famille et leurs contraintes personnelles. Cela est particulièrement vrai pour les personnes de 55 ans ou plus.

Le Portrait 360º démontre également que les conditions de travail sont un levier d’attraction, de rétention et de mobilité de la main-d’œuvre. En effet, 78 % de la main-d’œuvre et près d’une personne sur deux sont ouverts à déménager pour les améliorer.

De plus, 70 % des travailleurs accordent de l’importance à une meilleure reconnaissance; 67 %, aux possibilités d’avancement; et 63 %, à l’ambiance de travail.

En ce qui concerne les employeurs, deux enjeux les préoccupent : la rareté de main-d’œuvre, à 62 %; et les questions de rétention, à 43 %.

Seulement 7 % des entreprises de moins de 100 employés et 17 % de celles en comptant plus de 100 ont mentionné la technologie comme motif d’investissement dans la formation.

Fait intéressant : 91 % des travailleurs accordent de l’importance au développement de leurs compétences, et 86 % ne pensent pas que la technologie menace leur emploi.

Dans le même ordre d’idées, 70 % soulignent avoir accès à de la formation dans le cadre de leur emploi, alors que près du tiers n’y ont pas accès.

« L’AQMAT entend joindre sa voix aux autres partenaires du marché du travail de l’ensemble du Québec qui seront conviés à réfléchir à des pistes d’action découlant des constats de cette étude », de promettre M. Darveau.

Le Portrait 360º confirme les constats du CPQ

Le Conseil du patronat du Québec a pris acte des conclusions de l’étude. Il entend continuer de demander au gouvernement trois choses :

  • d’améliorer la formation en milieu de travail, tant des compétences de base que des compétences technologiques notamment;
  • de prévoir des mesures pour faciliter le virage numérique des entreprises notamment pour accompagner les employeurs;
  • d’alléger le fardeau réglementaire et fiscal des employeurs.

« Les résultats de cette étude constituent un nouvel intrant et devront être suivis par des actions stratégiques et concrètes », conclut Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ.

Au total, c’est plus de 6 290 travailleurs, 502 employeurs et 500 jeunes de 15 à 17 ans qui ont été joints. Il s’agit de la plus grande étude sur la main-d’œuvre réalisée au Québec à ce jour.

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