L’enjeu RH du succès des quincailleries en commerce électronique

Puisque l’AQMAT avait accepté d’être partenaire privilégié d’une étude que voulait mener le Comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail (Détail Québec), on peut dire que le rapport sur les besoins de main-d’œuvre et de formation des détaillants rendu public aujourd’hui reflète fidèlement la situation des quincailleries et des centres de rénovation sur ce sujet.

Comment le phénomène du commerce électronique influence-t-il la manière d’entrer en relation avec un consommateur, comment révolutionne-t-il l’organisation des commerces de détail d’ici et surtout, quelles nouvelles compétences et la maîtrise de quels concepts particuliers nos marchands doivent-ils se doter?

Le sondage conduit par le web et par téléphone en mai et juin 2019 était donc à propos du commerce électronique et de sa main-d’œuvre, ainsi que des besoins des établissements par rapport à cet enjeu. Plus de 200 des 721 commerces participant à l’étude ont été soit des quincailleries, soit des centres de rénovation. La marge d’erreur globale est de 3,7 %, 19 fois sur 20.

L’état actuel de la main-d’œuvre

Manuel Champagne, directeur général chez Détail Québec accompagné de Richard Darveau, président et chef de la direction à l’AQMAT, lors du lancement de l’étude à l’événement TAG.

Selon le sondage, 95,1 % des établissements participant à l’étude effectueraient du commerce électronique, 85 % des établissements ont leur site Internet, 47 % des établissements effectuent de la vente en ligne et 89 % sont présents sur les réseaux sociaux.

Parmi eux, 58 % effectuent en totalité ou en partie la gestion ou les opérations du commerce électronique, et 40 % confient l’entièreté de ces tâches à d’autres collaborateurs.

Nuance importante qu’apporte l’AQMAT : la très grande majorité des quincailleries et centres de rénovation sont certes sur les médias sociaux, plus ou moins activement, mais c’est par le truchement de leur bannière dans la plupart des cas qu’ils ont un site web (rattaché à celui de la bannière) et qu’ils commercent en ligne.

Crystelle Cormier, directrice du Collège AQMAT et collaboratrice à l’étude, posera d’ailleurs aux membres les trois questions suivantes afin d’apporter les précisions nécessaires à l’étude de Détail Québec :

  • votre commerce a-t-il créé et gère-t-il son porte site web ou est-ce le site par défaut fourni par votre bannière?
  • votre commerce transige-t-il en ligne directement ou est-ce que ces opérations sont menées par votre bannière?
  • votre commerce est-il actif sur les médias sociaux et si oui, lesquels?

L’AQMAT entend enrichir la programmation de son collège en 2020 avec une formation en commerce électronique dédiée aux quincailleries et centres de rénovation. Sera-t-elle donnée en ligne ou en classe? Poser la question, c’est y répondre, croyons-nous!

Pour accéder à l’étude complète, on clique ici.

La direction de l’AQMAT félicite Détail Québec pour son initiative ainsi que le Conseil québécois du commerce de détail pour sa collaboration et la Commission des partenaires du marché du travail pour son financement.

Rappel sur le portrait des cyberacheteurs québécois

Selon le rapport 2018 du CEFRIO, 94 % des adultes québécois utilisent Internet. Parmi les internautes québécois, 64 % sont des cyberacheteurs.

L’étude a été rendue publique à l’événement TAG présentée par le CQCD au Palais de congrès à Montréal.

La plus grande proportion de cyberacheteurs se concentre chez les 18 à 54 ans. On observe désormais une rupture générationnelle entre les  adultes de moins de 55 ans et ceux de 55 ans et plus.

  • La plus grande progression récente de cyberacheteurs a été observée chez les 45 à 54 ans (61 % de cyberacheteurs en 2017 ; 72 % en 2018). Par ailleurs, le taux de branchement à Internet des 65 ans et plus en 2018 a atteint les 80 %.
  • Les consommateurs au revenu plus élevé seraient plus enclins à acheter en ligne.
  • Plus de 80 % des 18 à 54 ans utilisent les médias sociaux.
  • Près de la moitié des adultes québécois (45 %) se connectent aux médias sociaux plusieurs fois par jour.
  • Parmi les 18-24 ans, 81 % se connectent aux réseaux sociaux plusieurs fois par jour.

Selon les écrits recensés, pour le commerce en ligne, les consommateurs s’attendent à :

  1. Une harmonie entre l’expérience en magasin et l’expérience en ligne (couleurs, images, texture, …);
  2. De la rapidité à toutes les étapes de l’achat en ligne ;
  3. La possibilité de recevoir leurs achats à la maison plutôt que de les récupérer en magasin ;
  4. L’option de retourner leurs articles achetés en ligne facilement.

 

 

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