Les manufacturiers canadiens répondent au « Buy American Executive Order »

Au début du mois de février, l’administration Trump a publié un nouveau décret sur le «Buy American» pour les projets d’infrastructure. En vertu de la nouvelle commande, les ministères et organismes doivent inciter les bénéficiaires d’une nouvelle aide financière fédérale à utiliser du fer, de l’aluminium, de l’acier, du ciment et d’autres produits manufacturés aux États-Unis dans tous les contrats, sous-contrats, bons de commande ou attributions. La Coalition des manufacturiers du Canada (CMC) a récemment publié une réponse au Buy American Executive Order.

Le dernier décret est une extension d’un précédent datant de 2017. L’application de Buy American doit être conforme à la loi américaine et aux accords commerciaux internationaux, mais les intérêts commerciaux du Canada aux États-Unis seront affectés négativement par cette mesure, assure la CMC. Les précédentes politiques d’achat aux États-Unis ont refroidi les fournisseurs canadiens et les ont exclus du marché américain.

La montée du protectionnisme chez nos voisins du Sud est l’une des motivations derrière la création du programme Bien fait ici. Richard Darveau, dirigeant de l’AQMAT, mais parlant ici à titre de président du conseil d’administration de Bien fait ici, explique : « L’encouragement aux produits manufacturés ici que prônent les dix enseignes cofondatrices* de notre nouveau programme peut être vue comme une réaction. En fait, la nouvelle mondialisation s’exprime par un égal intérêt des consommateurs pour accéder à ce que le monde entier leur propose de mieux comme produits et services tout en discriminant positivement les entreprises de leur quartier, de leur municipalité, de leur province, de leur pays. C’est un double phénomène universel. »

La Coalition des manufacturiers du Canada (CMC) regroupe environ 50 grands groupes industriels, y compris la Canadian Hardware & Housewares Manufacturers Association (CHHMA), organisation fondatrice de Bien fait ici, unis par une vision commune d’un secteur manufacturier de calibre mondial au Canada.

Voici les grandes lignes de la réponse du CMC à ses membres :

  • Depuis l’annonce, nous avons soulevé des préoccupations de la part de l’industrie face à ce cycle récurrent de politiques d’achat aux États-Unis directement avec le gouvernement canadien. Nous avons toujours affirmé que Buy American enfreignait l’esprit de libre-échange et que le gouvernement canadien devait réagir de la même manière à de telles mesures. Nous continuerons à mener ce plaidoyer.
  • Nous voulons collecter et transmettre au gouvernement les préoccupations spécifiques des fabricants avec ce dernier cycle de politiques Buy American. Veuillez envoyer vos préoccupations et vos exemples à [matt.poirier@cme-mec.ca]Matthew Poirier, directeur de la politique commerciale de Manufacturiers & Exportateurs du Canada (CME). Tous les exemples des membres sont les bienvenus et resteront confidentiels.
  • Si vous rencontrez des problèmes avec les politiques d’achat aux États-Unis et avez besoin d’aide, veuillez contacter Matthew Poirier qui pourra vous mettre en contact avec les personnes ou les ressources appropriées à votre disposition.

Les règles régissant les marchés publics ont été au centre des discussions entre les responsables canadiens et américains au cours des 17 mois de pourparlers visant à réorganiser l’Accord de libre-échange nord-américain.

Les États-Unis avaient initialement insisté pour restreindre l’accès aux contrats gouvernementaux lucratifs en utilisant une formule dollar pour dollar qui limiterait les contrats des entreprises canadiennes et mexicaines à ce que les entreprises américaines gagnent dans leurs pays.

Les dix enseignes cofondatrices de l’organisme Bien fait ici / Well Made Here sont : ACE, BMR, Castle, Home Hardware, Patrick Morin, Réno-Dépôt, RONA, Lowe’s, TimberMart, Unimat

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