Saint-Benoît-Labre, en Beauce, perdra sa Quincaillerie Royal & Gilles (ACE)

La conjointe et le fils de Gilles Busque, propriétaire de la quincaillerie Royal & Gilles (ACE) de Saint-Benoit-Labre, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Saint-Georges de Beauce, vivent des moments difficiles sur le plan émotionnel  actuellement. Louise Baillargeon et son fils Dominic participent, avec le personnel, à la liquidation du stock alors qu’ils ont pris la décision, le 1er octobre, de mettre fin aux opérations du commerce au cours des prochaines mois.

Ce n’est pas que les affaires n’allaient pas bien, assure Louise Baillargeon en entrevue. C’est plutôt que Gilles Busque a reçu il y a quelque temps un diagnostic d’Alzheimer, une maladie dégénérative incurable, qui l’empêche maintenant de s’occuper des affaires de la quincaillerie comme il l’a fait depuis sa fondation en 1983, avec son partenaire d’alors, Royal Veilleux. Devenu seul propriétaire en 2001, lui et sa famille avaient développé une entreprise des plus appréciées par la population locale (1600 hab.).

Depuis l’annonce de la fermeture prochaine, ils sentent l’appui et la sympathie de leur clientèle. « Nous n’avons pas encore fixé la date précise de la fermeture, mais nous travaillons à disposer le plus possible de l’inventaire au cours des prochaines semaines », explique Louise Baillargeon. Parce qu’elle et son fils ne pourront pas tenir le fort très longtemps encore avec un joueur en moins dans l’équipe. Pas facile de trouver du personnel compétent dans ce domaine, et ça prend un certain temps à former les gens pour qu’ils soient connaisseurs de tous les départements, rappelle-t-elle.

Est-ce que l’arrivée prochaine d’un centre de rénovation BMR à Saint-Georges, actuellement en construction et la présence d’autres gros joueurs en quincaillerie dans les environs ont pu peser dans la balance pour prendre cette décision de mettre fin aux activités? Certainement un peu, a indiqué Gilles Busque à un journaliste local.

La direction de Lowe’s Canada, qui opère la bannière ACE, a été informée récemment de cette décision et va supporter la famille Busque dans ce processus.

Les temps sont durs pour les petits commerçants

Cette annonce de fermeture d’une quincaillerie en région survient alors que plusieurs autres annonces du genre, pour des raisons diverses, sont survenues au cours de l’année.

Il y a une semaine, c’est la Quincaillerie Saint-Mathieu du Parc, en Mauricie, un commerce indépendant, qui faisait de même. L’acquisition du BMR de Napierville par la Coop des Montérégiennes, en septembre, a été l’occasion d’annoncer la fermeture de trois autres quincailleries (Unimat) opérées par la coop dans la région, à Napierville, Saint-Michel et Sherrington.

En décembre 2017, c’était la quincaillerie Laurent Lapointe situé à Ville de Saguenay qui fermait ses portes après 75 ans en affaires. En septembre 2017, la Cöte-Nord faisait son deuil de la quincaillerie BMR Matériaux Mingan qui peinait à trouver de la main-d’œuvre à Longue-Pointe-de-Mingan, une localité de 400 habitants.

 

 

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