L’AQMAT S’ENGAGE AVEC LE CPQ POUR RELEVER LES DÉFIS CRIANTS DE MAIN-D’OEUVRE

Comme on a tous pu constater combien les enjeux de main d’œuvre occupent l’espace public au cours de la campagne électorale qui s’achève, il appert que le Conseil du patronat du Québec a voulu sensibiliser ses partenaires sur l’importance de mener une action commune à travers le réseau du CPQ, en plus de resserrer notre niveau de concertation générale.

Afin de constituer une force d’influence auprès du futur gouvernement, le CPQ a voulu proposer une approche concertée pour faire en sorte que les défis reliés à la main-d’œuvre soient traités avec le niveau de priorité qu’ils méritent à la suite de l’élection du 1er octobre. À cet égard, l’AQMAT est d’accord pour dire qu’il faudra revenir sur l’importance de mettre en place la Stratégie nationale sur la main-d’œuvre (SNMO), dévoilée en mai dernier, de même que de rappeler au gouvernement que plusieurs secteurs connaissant déjà leur lot de difficultés seront en plus affectés par la réforme de la Loi sur les normes du travail.

Plusieurs associations en plus de l’AQMAT ont déjà choisi de s’engager dans cette concertation.

Une situation plutôt préoccupante 

Le CPQ a résumé ainsi la situation de des besoins de main-d’oeuvre au Québec.

  • Dans la prochaine décennie, c’est un million et demi d’emplois au net qui sera à combler. La grande majorité de ces emplois consisteront à remplacer les départs à la retraite et environ 20% résulteront de la croissance économique. En matière de prospérité collective, c’est probablement le plus grand défi auquel le Québec est confronté.
  • Un peu plus de 50% des personnes qui vont occuper ces emplois sont actuellement sur les bancs d’école. Nos défis économiques et sociaux vont être mieux supportés par des citoyens bien instruits et par des travailleurs à jour dans leurs connaissances et compétences. Devant l’importance que représente cet apport en main d’œuvre, il nous apparait fondamental de remettre l’éducation et la formation au centre du discours électoral.
  • Près de 25% de ces postes devront être comblés par des nouveaux arrivants. Nous parlons ici d’immigration économique et plus spécifiquement de personnes adultes sélectionnées en fonction des besoins et prêtes à entrer très rapidement sur le marché du travail, notamment en régions. Or ceux-ci ne représentent qu’une infime partie (environ 30%) de l’ensemble de l’immigration au Québec, d’où l’importance de ne pas réduire cet apport de main d’œuvre indispensable. On devrait parler davantage de propositions visant l’intégration, la francisation, la régionalisation, l’accompagnement et, surtout, la reconnaissance des compétences (un problème criant).
  • Le reste (l’autre 25%) devra être comblé par des personnes qui sont actuellement sous-représentées dans le marché du travail. Ce bassin est composé principalement de travailleurs potentiels issus des communautés autochtones, de personnes avec un handicap, de travailleurs d’expériences près de la retraite ou de personnes en réinsertion sociale. À ce jour, à part certaines initiatives, notamment par les employeurs eux-mêmes et des organismes communautaires d’employabilité, peu d’engagements concrets ont été pris pour aider ce bassin de la population désireux d’intégrer le marché du travail.

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